JeuxActu.com
Si on vous dit Kando, vous avez toutes les chances de vous dire qu'il doit s'agir de biscuits ou d'un rongeur. Normal, même si la société a été créée en 2003, elle ne figure pas encore parmi les plus productives de l'Hexagone avec un seul titre à son actif pour le moment, Rebel Raiders sur PlayStation 2, sorti en 2005 et dont une version Wii arrivera en mars prochain. Cependant, ce studio de développement, qui est également son propre éditeur, a des ambitions. Après avoir fait ses armes chez Delphine Software, en ayant travaillé notamment sur Alone in The Dark, et Darkworks (Cold Fear), Laurent Franchet commence à nourrir des rêves d'indépendance. Il faut dire que ses expériences n'ont visiblement pas été toutes très positives, notamment sur Alone in The Dark, avec à chaque fois une ingérance contre-productive des éditeurs. "Je voulais prendre mon indépendance, changer enfin de modèle économique, alors je suis parti pour fonder Kando Games avec Sébastien Lambottin." Après des débuts mouvementés, notamment par le développement avorté d'un jeu basé sur Les Chevaliers du Ciel, à l'origine adapté du film puis finalement devant plutôt être inspiré de la bande-dessinée, le studio Kando Games sort donc son premier jeu : Rebel Raiders, et travaille aujourd'hui sur Touch Mechanic pour DS.
Chirurgie automobile
Autant il y a parfois des jeux incroyablement pénibles à décrire en quelques mots, autant parfois, une simple phrase suffit à vous donner une idée précise de son principe. Concernant Touch Mechanic, il suffit de penser à un Trauma Center automobile. Pas question, donc, ici d'ouvrir un corps pour y soigner des blessures, mais bien de mettre les mains dans le camboui et de travailler sur des voitures. "Quitte à faire un jeu DS, nous tenions absolument à ce que le joueur n'utilise que le stylet, alors le concept nous a paru idéal", précise Laurent Franchet. Et effectivement, une fois le petit bitonio en plastique dans la main, on se sent l'âme d'un mécanicien face à une voiture qu'on doit, entre autres, repeindre, décorer, démonter une roue, contrôler le moteur, changer une pièce, enlever une autre... Les possibilités sont extrêmements nombreuses. Vous serez amené à faire des interventions très variées au cours des 74 épisodes composant le mode "Histoire" du jeu. Ils alterneront gameplay et narration, un scénario ayant été mis au point pour habiller le tout. Vous incarnerez ainsi un ado américain fan de voitures se réfugiant chez un vieux mécano suite à des problèmes avec la Police. Petit à petit, vous apprendrez donc le métier et passerez de garage en garage jusqu'à la tant convoitée écurie de course. Avec le stylet, il s'agit donc de choisir les bons outils pour ensuite s'attaquer à l'intervention même. Choisir le bon tournevis, la bonne clef, trouver la bonne pièce à placer au bon endroit, découper la tôle de la bonne manière, passer deux couches de peintures sur la carrosserie, démonter un pot d'échappement, installer un turbo... Bref, pas de quoi s'ennuyer ni laisser à l'écran tactile le temps de se reposer. Bien entendu, les premières "opérations" sont très simples, mais petit à petit, les choses se compliquent, le jeu vous laisse de plus en plus vous débrouiller seul. En fonction de votre rapidité, vous gagnerez de l'argent nécessaire à l'achat de nouvelles pièces, que vous pourrez utiliser dans le garage perso pour customiser votre propre voiture. Dans ce mode, plus de contraintes particulières, vous faites ce que vous voulez avec votre auto, il s'agit là avant tout de se faire plaisir. Et du plaisir, Touch Mechanic semble en avoir à revendre : si l'univers de la mécanique ne vous rebute pas, vous y trouverez probablement une très bonne variation de Trauma Center, susceptible de plaire aux joueurs comme aux fameux "casuals". De bonnes impressions à vérifier en mars prochain !
