Tout remettre à deux mains
Rail Shooter, le jeu repose sur l'utilisation des deux mains, l'une dirigeant donc le personnage et l'autre servant de viseur. Il suffit alors de locker les différentes cibles avant d'effectuer un mouvement du bras pour tirer. Passif important de Twisted Pixels oblige, ces phases alternent avec des passages de plateformes dans lesquels il suffit de lever la main pour tirer la marionnette zombie vers le haut et donc effectuer un saut. Très accessible malgré la latence injustifiable de Kinect, The Gunstringer joue clairement dans le domaine de l'arcade et ne s'étend que sur de courts niveaux à la difficulté assez éteinte et ce même en hardcore. La vraie lutte se fait finalement davantage avec la reconnaissance de mouvements taquine de Kinect dans son salon de moins de 20 m². L'habitude de concevoir des titres pour le XBLA est ici un avantage important pour le studio qui parvient à concevoir un jeu idéalement calibré pour le périphérique de Microsoft. Pour autant, la structure des niveaux manque de renouvellement et d'inventivité, à la différence des idées visuelles et de narration qui font de The Gunstringer une odyssée vengeresse délirante qui se poursuit même dans les options et son premier DLC gratuit. Nommé Les Chroniques du Grand Inconstant, ce dernier est une sorte de film intéractif à la Lethal Enforcers qui n'a rien à voir du tout avec le gameplay de base du jeu. Le scénario : le fils du premier boss, un tube en plastique donc, se sert d'une machine à remonter dans le temps pour essayer de tuer le Gunstringer avant qu'il abatte son père, le tout joué par de vrais acteurs avec environ 10 dollars de budget. Normal. Une sorte d'épilogue hallucinant qui vaut autant par son taux de débilité que par sa précision totalement aux fraises. Bien moins maîtrisé que Splosion Man, The Gunstringer fait partie des rares jeux Kinect pensés pour les possibilités qu'il peut apporter et surtout qui développe un imaginaire et un concept forts autour de la gesticulation devant un écran. Le manipulé est lui pour une fois derrière la caméra et il ne s'en porte que mieux.
TEST VIDÉO THE GUNSTRINGER