Arrivé en même temps que l’EyeToy durant l’été 2003, EyeToy : Play avait apporté un vent de fraîcheur dans le petit monde du jeu vidéo qui, à l’instar du Septième Art, se contente depuis pas mal de temps de nous pondre des suites à tire-larigot et sans réelle nouveauté. Autant vous dire que la nouvelle trouvaille de Sony, qui n’a pas encore atteint son âge d’or, est l’occasion rêvée de faire connaître le jeu vidéo à un plus large public. Sega nous avait permis de redécouvrir d’une manière différente quelques uns de ses jeux. EyeToy : Play 2 pousse le concept encore plus loin et parmi la douzaine de mini-jeux disponibles (avec pour chacun d’entre eux bon nombre de variantes), il ne suffira pas de gesticuler bêtement ou dans tous les sens pour parvenir à ses fins.
Plus loin encore dans le délire
Si la globalité des jeux proposés tourne autour du sport, EyeToy : Play 2 nous proposera tout de même quelques alternatives telles que la possibilité d’enfiler le tablier d’un grand chef de table et d’affronter un cuisinier barjot dans des concours qui consistent à couper des rondelles de cornichon, éclater un maximum de tomates, saler des frites, secouer un shaker ou bien encore retourner le plus adroitement possible des crêpes. Les musiciens en herbe pourront montrer leur talent d’artiste en exécutant quelques riffs de guitare ou frapper comme des guedins sur une batterie survoltée. Toujours en dehors du sport, certaines épreuves vous demanderont de faire éclater le plus grand nombre de bulles bleues, en prenant soin d’éviter les pièges et de ne pas rentrer en contact avec les bulles rouges. Plutôt amusant, d’autant plus que la difficulté croissante des épreuves vous demandera de rester attentif de manière constante. En revanche, le jeu Agent Secret, sorte de parodie des jeux d’infiltration vous demandera d’être le plus discret possible en esquivant gardes, chiens et autres projecteurs. Assez mal géré et pas vraiment intéressant, on préfère finalement se tourner vers les jeux de sports, loin d’être de tout repos.
Sports de chambre
Si vous pensiez vous prélasser après une dure journée de labeur en jouant avec EyeToy : Play 2, vous risquez de vite déchanter. Non seulement, vous allez vous couvrir de ridicule si vous jouez à plusieurs mais en outre, il va falloir tenir la cadence qu’imposeront ces mini-jeux jeux de sport. Bondir dans tous les sens pour rattraper un ballon de football, piquer un sprint d’un point A à un point B le plus rapidement possible, sauter sur place, enfiler des gants de boxe et monter sur le ring, se prendre pour Bruce Lee dans Kung Fu 2, voilà à peu près ce qui vous attend dans EyeToy : Play 2. Autant vous dire qu’il va falloir faire preuve d’une forme olympique pour ne pas s’essouffler dès les premières minutes de jeu. Cerise sur le gâteau, Sony a eu l’excellente idée de proposer un mode Extra qui offre la possibilité de se faire numériser le visage (même système inclus dans Le Monde des Bleus 2005) tout en 3D pour ensuite l’incorporer dans certaines épreuves. On se prête au jeu facilement et pouvoir rire de son voisin est toujours très plaisant.