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Si vous n'êtes pas familier avec la série Diablo en général, et son troisième épisode en particulier, nous vous invitons à consulter notre test de la version PC de Diablo III, écrit il y a déjà presque un an et demi. Vous y trouverez toutes les informations nécessaires sur le scénario, le gameplay, les classes ou encore l'aspect technique. Autant d'informations qui restent valable pour la version consoles, puisque cette dernière est un portage aussi fidèle que possible du titre original. Vous trouverez également dans ce test une bonne dose d'enthousiasme, identique à celui qui a saisi des millions de fans le 15 mai 2012... et qui s'est assez rapidement heurté à de dures réalités. Quelques jours après la sortie du jeu, les embouteillages dus à la connexion Internet obligatoire irritaient même les plus patients des joueurs. Et au bout de quelques semaines, voire de quelques mois pour les plus acharnés, tous se rendaient compte qu'il y avait quelque chose de pourri au royaume du diable. La perversité du système de l'hôtel des ventes, qui permet d'acheter avec des pièces d'or ou de l'argent réel des pièces d'équipement pour les personnages, était mise à jour. Lorsqu'on peut trouver en un clic l'arme de ses rêves, le frisson du loot gagné honorablement diminue sensiblement puisque le butin ainsi amassé fait pâle figure face au catalogue de l'hôtel des ventes. Certains ont même soupçonné les tables de loot d'être volontairement peu généreuses, afin de pousser les joueurs à dépenser de l'argent dans les enchères. Fantasme ou réalité : dans tous les cas le doute est définitivement installé, même si patch après patch, Blizzard essaie de rééquilibrer correctement tout cela. C'est donc dans ce contexte que débarque la version consoles du jeu. Et cette dernière frappe d'emblée très fort, puisqu'elle fait l'impasse sur les deux écueils majeurs du Diablo III PC. En effet, la connexion Internet permanente et l'hôtel des ventes passent tout simplement à la trappe. Pour une fois qu'il y a matière à se réjouir d'une suppression de fonctionnalités, ne nous en privons pas !
Le diable au corps-à-corps
Evidemment, la disparition de la connexion obligatoire ne signifie pas que Diablo 3 s'est transformé en jeu purement solo. S'il est possible de jouer seul et déconnecté, il suffit de se brancher sur le Xbox Live ou le PSN pour pouvoir parcourir l'aventure à quatre. Plus étonnant, les nostalgiques des réseaux locaux d'antan disposent d'une option pour jouer en LAN. Enfin, un mode coopératif à quatre sur le même écran est également disponible. Cette nouvelle manière de jouer à Diablo 3 est aussi simple que conviviale. Il suffit de brancher une manette puis de choisir un personnage pour rejoindre la partie en cours. Seule limitation : l'écran n'étant pas partagé, les quatre joueurs doivent rester groupés. On s'y fait rapidement et, au moins, cela évite qu'un joueur imprudent et esseulé attire bêtement à lui une foule de créatures en colère et se retrouve submergé. Contrairement à ce qu'il se passe en ligne, chaque participant ne dispose pas de son propre butin. Puisque le loot est globalisé, les objets doivent être répartis entre les joueurs en fonction de leurs caractéristiques et des classes auxquelles ils sont destinés. Et si l'un de vos partenaires se montre un peu trop gourmand et prompt à ramasser tout ce qui traîne, il est temps de changer d'ami ! Au-delà de ces considérations spécifiques au coop offline, le gameplay a naturellement été adapté aux manettes. Ainsi, on ne clique plus pour indiquer à notre personnage où il doit se rendre, mais on contrôle directement ses déplacements au stick. De la même manière, on ne cible plus directement un ennemi mais on vise dans sa direction. Ce travail d'adaptation est très bien réalisé, surtout qu'il se voit complété par l'apparition d'une fonction d'esquive qui dynamise encore plus les combats. Mais dans l'ensemble, on perd tout de même en précision par rapport aux contrôles clavier/souris.
Au-delà de ces considérations spécifiques au coop offline, le gameplay a naturellement été adapté aux manettes. Ainsi, on ne clique plus pour indiquer à notre personnage où il doit se rendre, mais on contrôle directement ses déplacements au stick."
Ce même principe de "plaisant dans l'absolu mais tout de même moins agréable que sur PC" s'applique également à la toute nouvelle interface, basée sur des onglets, des listes et, surtout, des menus circulaires, afin de contourner au mieux les limitations des pads. Il faut ajouter à tout cela des raccourcis pour équiper directement un objet depuis le champ de bataille, et des informations visuelles qui permettent de le comparer de manière basique avec celui qu'on porte, et donc de switcher, ou non, en connaissance de cause. Du bon boulot ! En ce qui concerne les graphismes, on retrouve avec plaisir la superbe direction artistique faite de couleurs vives et de textures "peintes à la main". Et techniquement, seul un peu d'aliasing et quelques ralentissements occasionnels viennent ternir le tableau. Par ailleurs, certains défauts de Diablo III restent intacts dans cette version consoles. La construction des personnages est par exemple toujours trop guidée par rapport à la liberté que laissaient les épisodes précédents, tandis que la narration semble parfois bien creuse et maladroite. Si les cinématiques réalisées en images de synthèse sont toujours superbes, les petites scènes qui permettent de faire avancer l'histoire et se voient affichées avec le moteur du jeu pâtissent d'un manque flagrant de profondeur et d'une mise en scène bien trop basique. Attendez-vous plutôt à des rebondissements téléphonés qu'à une intrigue complexe. Mais heureusement, le cœur d'un Diablo reste dans son gameplay nerveux et dans le sentiment permanent de progression des personnages. Et de ce point de vue, Diablo 3 n'a rien perdu de son efficacité !
