Rise & Fall

Très prisés par les jeux de stratégie, les grands empires de l’antiquité vont de nouveau être à l’honneur. Grèce, Rome, Egypte ou Perse, les quatre civilisations se font de nouveau face et leurs plus grands héros se sont joints à elles pour s’assurer la victoire.

Stratège et bourrin à la fois

Curriculum vitae oblige, Rick Goodman nous a gâté sur l’aspect stratégique de Rise & Fall. Unités par milliers, assauts terrestres et maritimes en simultané, si beaucoup d’éléments majeurs ont été repris de grands classiques, la prochaine production de Stainless Steel Studios a tout de même réussi à apporter sa petite nouveauté. Les graphismes fins et le niveau de zoom impressionnant pour mieux apprécier les détails sont alors un premier indice sur ce qui nous attend. Alexandre, Jules César, Cléopâtre, Ramsès, Saladin (le sultan d’Egypte qui a repris Jérusalem aux Croisés), ou encore Nabuchodonosor (roi de Babylone), un héros viendra toujours vous épauler dans vos batailles épiques et surtout sera contrôlable directement à la troisième personne, transformant le RTS Rise & Fall en jeu d’action. Beaucoup plus résistant et puissant lors de changement de gameplay, vous pourrez alors explorer le terrain en détails, mais surtout affronter les troupes ennemies et les décimer à grands coups d’épée. Attention toutefois car chaque coup d’épée ainsi porté videra votre jauge de stamina vous permettant de maintenir le contrôle, et seuls quelques rares amphores bonus vous permettront de la maintenir à niveau pour espérer jouer ainsi plus de quelques minutes. Rise & Fall est avant tout un jeu de stratégie et il ne faudrait pas partir seul en croisade en laissant vos troupes se débrouiller toutes seules.

Veni Vidi Vici

Rendant le jeu beaucoup plus dynamique que n’importe quel RTS, ces phases ne sont toutefois pas dépourvues de stratégie, et savoir quand et comment diriger son héros peut s’avérer décisif lors de vos conquêtes. Pendant qu’une armée tente une attaque frontale à grands coups de catapultes sur les renforts d’une ville, vous pourrez par exemple prendre le contrôle de votre héros pour le faire s’infiltrer dans la cité et nettoyer le terrain de l’intérieur en prenant à revers les archers qui empêchaient vos bateaux d’accoster. Les navires marins auront d’ailleurs une grande importance tactique puisqu’ils ne se contenteront pas de transporter vos troupes, mais pourront aussi en créer. Vos unités pourront d’ailleurs se déplacer sur le pont même de vos plus grandes embarcations et lancer un abordage sur un navire adverse pour en prendre le contrôle. Attention toutefois à bien surveiller l’état de votre coque puisqu’en cas de naufrage vous devrez aider les survivants à rejoindre la terre ferme, avant que leur fatigue ne les conduise à la noyade. Histoire de se reposer les méninges de temps en temps, et accessoirement de se défouler, quelques missions supprimeront la limite de stamina de votre héros pour laisser le champ libre à vos pulsions destructrices. Vous devrez alors mener un siège à bien en vous sollicitant de temps en temps l’utilisation de catapultes, ou encore survivre à un assaut où chevaux et éléphants montés seront de nouveaux adversaires aux cotés de vos ennemis.

Après le succès de ses précédents titres, Rick Goodman vient de relever un pari risqué, celui d’ajouter des phases d’actions à un jeu de stratégie épique. Si le mariage entre les genres peut fonctionner, il nous reste toutefois à espérer que la répartition reste équilibrée et que la stratégie pure ne s’efface pas sous les prestations barbare de ses héros. En attendant de mettre la main sur la version finale du jeu pour en dire ce qu’il en est réellement, nous ne pouvons donc que faire confiance en l’expérience du fondateur de Stainless Steel Studios.