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Prey

Prey

Longtemps chimère, Prey s’est finalement mu en phoenix pour renaître de ses cendres lors du dernier E3. Embrassant la mythologie de l’oiseau magique, le titre était depuis resté bien mystérieux. De passage à Paris, Tim Gerritsen, CEO de Human Head, lève pudiquement un coin de voile sur une production qui s’annonce hors norme.


Depuis l’ancestral Doom, les FPS font la part belle aux héros. Un sang glacé coule dans leurs veines et leurs nerfs sont d’acier. Affronter des hordes d’ennemis ne fait chez eux pas monter que l’adrénaline. Programmés pour sauver le monde, ils s’acquittent de leur tâche sans broncher. Tommy n’est pas de cette engeance là. Mal dans sa peau, le jeune homme peine à trouver sa place. Rejetant sa culture indienne Cherokee, il fuit sa réserve natale et s’engage dans l’armée. Anti-héro par excellence, Tommy subit sa vie comme un coup de poing. Alors qu’il tente, en vain, de persuader sa petite amie Jane de quitter elle aussi les siens, l’impensable survient. Un gigantesque vaisseau extra-terrestre vivant envahit le ciel et kidnappe des êtres humains pour se nourrir. Capturé en même temps que Jane et son grand-père, le jeune indien s’échappe mais ne peut qu’assister impuissant à la mort de celui-ci. La double quête débute alors. La quête physique pour sauver Jane et la terre entière ne sera possible que par l’accomplissement d’une quête spirituelle en plein cœur de la mythologie de ses ancêtres.

 

Prey for him

 

Les bases du scénario apparaîtraient complètement farfelues si elles n’étaient pas en étroite harmonie avec le gameplay. A mesure de l’avancement de la quête spirituelle de son personnage, le joueur dispose de capacités directement issues de la mythologie Cherokee ; esprit faucon, corps éthéré, arc spirituel. Loin d’être anecdotiques, ces capacités sont indispensables pour résoudre certaines énigmes et ainsi poursuivre le chemin. Même la mort du personnage s’intègre parfaitement dans le gameplay. Plutôt que d’effectuer un traditionnel respawn sur la dernière sauvegarde, le corps du personnage se trouve suspendu entre 2 mondes. Une brève bataille s’engage alors pour retourner vers le monde des vivants avec des jauges de vie et de mana qui varient selon le type d’esprits abattus. La culture Cherokee ne constitue pas la seule source d’inspiration pour les développeurs de Human Head. De nombreuses réflexions autour de la gravitation façonnent un vaisseau spatial digne de MC Escher. Certaines passerelles grimpent littéralement aux murs et identifier le haut du bas peut s’avérer une victoire somme toute temporaire. Un niveau sur un étrange astéroïde sphérique promet des sensations uniques distillées par une gravité lunaire. Le coté tridimensionnel du level design prend tout son sens lors des parties multi-joueurs, l’adversaire pouvant surgir de n’importe où. L’impression de vertige s’accentue encore par la présence de portails, parfois invisibles, qui s’ouvrent vers d’autres parties du vaisseau. Bref, tout est mis en œuvre pour désorienter le joueur qui peinera même à se rassurer en prenant en main des armes bien connues, puisque la majorité de celles-ci sont d’origines organiques. Pas de lance grenade disponible, mais des araignées extra-terrestre dont le sang s’apparente à de la nitroglycérine rempliront tout aussi bien l’office. 

L’interactivité avec les décors a été poussée à son paroxysme. Le bar routier du grand-père notamment cache de nombreuses ressources qui promettent à elles seules d’y passer de nombreuses heures. Graphiquement fidèle à la qualité des productions précédentes de Human Head, Prey semble tirer profit des capacités des cartes graphiques récentes, y compris celle de la Xbox 360, ce qui justifie amplement d’avoir tant attendu. L’efficacité du système dynamique de difficulté achèvera sans doute de maintenir le joueur sur le fil tout le long du jeu. Clairement, tous les développements ont été pensés dans un souci de plonger au maximum le joueur dans l’ambiance du jeu. La créativité de Human Head, si farfelue soit-elle de prime abord, promet un titre exceptionnellement harmonieux. Reste à agrémenter le mode solo accompli d’un véritable mode multi-joueur digne de ce nom et Tommy rejoindra pour l’éternité le panthéon Cherokee.

 

Pour en savoir plus sur Prey, retrouvez l’interview vidéo exclusive de Tim Gerritsen, créateur du jeu, le 16 février sur JeuxActu.





Thierry Cuirot

le lundi 6 février 2006
11:11




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Prey

Jeu : FPS
Editeur : 2K Games
Développeur : Human Head Studios
13 Juil 2006

13 Juil 2006

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