"Dans un monde où des individus normalement constitués, ou supposés comme tels, sont capables, au risque parfois de leur vie, de passer des heures entières à capturer des Pikachu dans la nature, confirmant dès lors que la frontière jusque-là naturelle de la virtualité et de la réalité, du faux et du vrai, est désormais abolie, on aura du mal à s'étonner que des tireurs, des égorgeurs, des piétineurs, des dynamiteurs, des snipers, des crémateurs et des décapiteurs sachent exactement où se situe la barrière entre la vie et sa négation".
Si Yann Moix tente ici maladroitement d'expliquer l'absence de conscience de la vie ou de la mort chez les jeunes gens embrigadés par l'Etat Islamique, il glisse malheureusement dans le parallèle farfelu et souvent utilisé dans les médias généralistes avec le jeu vidéo. Un parallèle qui consiste bien entendu à dire que le média met à mal la limite entre virtuel et réel et peut être un terreau pour de tels actes.