
En ce qui concerne le moteur physique, les développeurs ont opté pour un tout nouveau système baptisé Barycentre. Derrière ce terme barbare se cache en réalité une distinction nette entre le poids de chaque partie du corps. Du coup, les collisions varieront non seulement en fonction du profil physique du joueur, mais également en fonction du poids des membres qui s'entrechoqueront. Le jeu sans ballon gagnera en intensité nous prévient-on, et les tirages de maillot et autres épaule contre épaule auront autant d'importance que de réussir une feinte ou un dribble. D'ailleurs, dans ce domaine, PES 2014 serait beaucoup plus fluide que FIFA 13. "Il est plus important de comprendre comment fonctionne un dribble sur un vrai terrain, que de connaître par coeur la manipulation pour l'exécuter", a souligné Jon Murphy, le Team Leader Europe de la série. En clair, les commandes avec le stick droit ne briseront plus les phalanges.
Autre point sur lequel PES 2014 veut faire la différence par rapport à FIFA 14 : l'aspect psychologique. Si cet élément est avancé par EA Canada depuis un moment, les développeurs de Konami jugent que son efficacité a été limitée jusqu'à présent, et qu'à partir d'un certain niveau de jeu il est obligatoire de sélectionner une équipe 5 étoiles pour remporter le match. Les collaborateurs de Kei Masuda se sont donc focalisés sur des facteurs qui pourraient, en quelque sorte, perturber la concentration des joueurs et influencer le déroulement du match. Marquer un but sur un exploit individuel pourrait remotiver une équipe menée au score par exemple, incitant les coéquipiers à s'arracher sur chaque action pour récupérer le cuir et égaliser. Même les supporters, avec leurs chants, n'hésiteront pas à pousser leur équipe, histoire de revivre la qualification d'Evian Thonon Gaillard face au PSG en Coupe de France.

Quoi qu'il en soit, Kei Masuda reconnaît que Konami a beaucoup appris de ses échecs cuisants, en partie dûs à la transition de la PS2 à la PS3. "Nos plus gros soucis [sur PS2] étaient liés au jeu en ligne, a-t-il confié. Lorsque nous avons commencé à développer sur PS3, Electronic Arts a changé son moteur, alors que nous avons continué d'utiliser celui que nous avions conçu sur PS2. Nous avons seulement ajouté quelques animation et remanié l'I.A.". Les tâches ont également été redistribuées et le Japon n'est plus le seul à s'occuper de tout. Par exemple, le studio ouvert récemment au Royaume-Uni se charge des commentaires, des traductions ainsi que de l'habillage du jeu. Et vous, pensez-vous vraiment que PES 2014 peut mettre la misère à FIFA 14 ?