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Test également disponible sur : Xbox

Test Shadow Ops

Test Shadow Ops
Les Notes
11 20 note multi-utilisateurs Shadow Ops : Red Mercury 2 5

Dans quelle catégorie ranger ce Shadow Ops : Red Mercury ? Daube, déception ou juste moyen ? Le jeu d’Atari avait largement de quoi remporter tous les suffrages ne serait-ce que grâce à son côté patriotique exacerbé par une mise en scène excellente. Malheureusement, le plaisir n’est que de courte durée car la réalisation ne suit pas. Vieillotte, peu originale et criblée de problèmes techniques, elle fait sombrer le jeu de Zombie dans l’abîme des FPS à oublier.


Les plus
  • La mise en scène
  • L'excellente ambiance
  • Les musiques et les voix, le tout en THX
  • De nombreux modes multi
Les moins
  • Graphiquement vieillot
  • Maniabilité approximative
  • IA pas très régulière
  • Pas très original
  • Option online désertée


Le Test

La rencontre de plusieurs univers a donné naissance à un FPS signé Atari. Mais à puiser partout son inspiration, il n’est pas forcément facile d’égaler ses maîtres-penseurs. Et Shadow Ops : Red Mercury en est l’illustration.


Imaginez qu’un personnage de la trempe de James Bond se retrouve dans un scénario à la Jerry Bruckheimer. Vous assaisonnez l’ensemble d’idées patriotiques, de quelques traîtres sortis d’on ne sait où et d’une ambiance limite guerre froide. Et vous obtenez Shadow Ops : Red Mercury. Même si le scénario paraît alléchant, la réalisation déçoit. Il ne faut pas mettre aux commandes une nouvelle recrue encore vierge de FPS sur 128-bits. Zombie s’est planté et Shadow Ops en pâtit.

 

« Le patriotisme est la vertu des brutes »

 

Oscar Wilde n’a pas tort mais il est vrai qu’une bonne guerre ça fait toujours vendre et Atari a bien compris le message lancé par un certain Georges W. Bush au lendemain du 11 septembre 2001. Déclarant ouvertement la guerre contre toute forme de terrorisme, le président des Etats-Unis a ouvert une brèche dans l’univers des jeux vidéo dans laquelle bon nombre d’éditeurs se sont engouffrés. Et bien entendu, Atari a suivi cette voie et a fait appel aux studios de développement Zombie pour surfer sur cette nouvelle vague. Dans Shadow Ops : Red Mercury, le spectre d’une attaque nucléaire est une nouvelle fois dans l’actualité. Il semblerait, comme à l’accoutumée, que les soviétiques détiennent la plus meurtrière des bombes jamais inventées : le Mercure Rouge. Arme de destruction massive, les terroristes russes tiennent en joue les plus grandes puissances militaires mondiales. Mais c’est sans compter sur l’efficacité d’un groupe d’interventions spéciales américain : le CIR. A l’intérieur de cette succursale de l’armée américaine, un homme s’illustre et il est le seul à pouvoir faire échouer le plan diabolique visant à relever l’ex-empire soviétique. C’est dans la peau de Frank Hayden que vous allez parcourir le monde à la recherche de ce Mercure Rouge tant redouté. Alors qu’on pourrait s’attendre à commencer le jeu par son début (logique !), Zombie a préféré nous implanter en plein milieu du scénario et c’est au fur à mesure de notre progression que l’on découvre les prémices de cette crise. Cela aurait pu être très confus mais fort heureusement Shadow Ops : Red Mercury est pourvu d’une mise en scène extraordinaire. Grâce au scénario de ce FPS, vous allez en voir du pays. Suivre Vladimir Stojanovic, le méchant communiste qui en veut à l’occident, ne sera pas de tout repos. Entre les rues désertes de la Syrie, la jungle du Congo, les laboratoires du Kazakhstan et les ruines de Tchétchénie, vous aurez du mal à mettre le grappin sur celui que l’on nomme « Vladi le vicieux ». A la manière de Onimusha 3 : Demon Siege, Project Gotham Racing 2 ou Gran Turismo 3, Paris sera la dernière ville que vous visiterez avec la Tour Eiffel pour terrain de jeu. Bref, un fois de plus Shadow Ops exploite un filon très en vogue en ce moment. Je ne me suis pas attardé sur l’histoire afin que vous découvriez ce scénario digne d’un James Bond. Entre trahison et rebondissements de dernières minutes, il est riche en émotions. De plus, Shadow Ops : Red Mercury est accompagné d’une ambiance à vous donner des frissons dans le dos. Son THX et musiques à la Hans Zimmer pour le film The Rock, on est à 100% dans le jeu, on vit l’histoire passionnément. Le point fort incontestable de Shadow Ops.

 

« Pardon aux familles, tout ça … »

 

Il risque d’y avoir des pleurs et de crises de nerfs dans les chaumières. Car, après avoir goûté à l’ambiance incomparable du titre, on découvre une réalisation assez légère qui révèle quelques désagréables surprises. Il faut dire que les développeurs de Zombie n’ont pas un passé très convaincant notamment dans la branche des FPS. Mis à part Delta Force: Task Force Dagger, le studio n’a pas d’autre titre du genre à nous proposer. Et c’est sur cette maigre expérience qu’est bâti Shadow Ops : Red Mercury. Et cela se ressent à tous les niveaux. Tout d’abord graphiquement, on nage en plein remake entre le désuet moteur graphique de Ghost Recon et le manque de détails à la SOCOM. Les villes et les bâtiments sont d’un ennui mortel, faute d’originalité dans le choix des pays à visiter. Seul l’épisode de la Tour Eiffel éveille notre curiosité mais là aussi on tombe de haut à cause d’une vision de Paris trop stéréotypée et ô combien déserte. Et comme si ça ne suffisait pas, les protagonistes sont affublés de faciès désagréablement modélisés à des lustres de ce que l’on fait actuellement. Un ensemble largement insuffisant pour une production de 2004 et Shadow Ops : Red Mercury connaîtra un sacré coup de vieux dès que The Chronicle Of Riddick : Escape From Butcher Bay débarquera avec son nouveau moteur graphique dans la veine des Doom 3 et autres jeux du style.

 

Plus on s’enfonce dans le jeu, moins on apprécie nos pérégrinations. Faisant directement suite à la fuite de Vladi, la jungle du Congo est le meilleur exemple discréditant complètement la réalisation du jeu. Couleurs ternes, frame-rate en vacances, maniabilité approximative et intelligence artificielle en dents de scie, voilà le programme ! Shadow Ops : Red Mercury propose un double gameplay. Tout d’abord,  on peut se la jouer bourrin. On fonce dans le tas et advienne que pourra. Mais là, on se heurte à un Frank Hayden aussi rapide qu’une tortue et à une visée des moins précises. Ou bien, vous pouvez avancer tel un commando, l’oreille tendue vers vos coéquipiers (vous serez parfois accompagné d’autres soldats durant les certaines missions). On avance à tâtons en utilisant le Mode Furtif qui consiste à se pencher depuis un mur ou un arbre afin de pouvoir viser sans être trop à découvert. Et quel horreur que ce Mode Furtif ! Il n’y a pas de juste milieu, on ne peut pas gérer son degré d’inclinaison et il faut souvent s’y reprendre à 2 ou 3 fois pour être bien placé. Et les bougres, les ennemis, nous donnent du fil à retordre. Idiots, vicieux et quelques fois chanceux, ils nous font mordre la poussière à plusieurs reprises et Shadow Ops n’est pas non plus un oasis de munitions et de medi-packs. C’est vrai qu’une bonne difficulté tient en haleine et on ne termine pas les 25 missions les doigts dans le nez. Encore heureux !

 

Frères d’Armes

 

Shadow Ops : Red Mercury est pourvu de nombreux modes multijoueurs ce qui confère au titre une durée de vie encore plus importante. Que vous soyez connecté au Xbox Live ou non, il n’y aura pas de jaloux. Si vous préférez partager l’aventure avec un ami assis à vos côtés, Zombie a prévu un Mode Co-Op avec des maps inédites que vous débloquez en mode solo. On retrouvera également les classiques de la maison FPS : Deathmatch, Deathmatch par équipes et Capture de Drapeau. Un autre mode se greffe à ceux-là et se nomme Escorte VIP. En tant que Forces Spéciales, vous devrez emmener des civils à un point précis tandis que les terroristes devront les descendre. Tous ces modes sont présents pour les parties en écran splitté (4 joueurs), en liaison multiconsoles (8 joueurs) ou sur le Xbox Live (8 joueurs). Malheureusement, il faudra faire avec les sempiternels problèmes de frame-rate et la visée  approximative.






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Shadow Ops : Red Mercury

Jeu : FPS
Editeur : Atari
Développeur : Zombie, Inc.
18 Juin 2004

1 Oct 2004

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