Voilà quelques années que
Polly Pocket s’attaque au porte-monnaie des familles qui, pour éviter les hurlements capricieux de la p’tite fille, seraient prêts à débourser cent et mille pour avoir le silence. Même si la belle époque pour
Mattel commence à avoir quelques rides, on ne lâche pas un créneau comme ça. Alors faites chauffer la GBA et préparez-vous au voyage sur l’Île Super Splash.
Ceci s’adresse à vous Messieurs ! Un peu de culture, diantre !
Il n’est pas donné à tout le monde de connaître le monde magique de Miss Polly. « C’est-y quoi donc ? », allez-vous me dire.
Polly Pocket est la base un jeu de cours de récréation. Imaginez l’univers de Barbie (poupées, décors, accessoires, voitures, fringues …) et transposez-le au centième. Vous obtenez une héroïne pas plus haute qu’un ongle (manucuré, je vous rassure) dans un univers qui tient dans la poche … D’où le
Pocket. Quasiment 10 ans après le début du phénomène, qui a pris vite l’eau,
Vivendi Universal Games et
Knowledge Adventure s’associe pour nous pondre le premier jeu estampillé
Polly Pocket.
Déconseillé aux plus de 6 ans
Effectivement,
Polly Pocket s’adresse aux plus jeunes d’entre-nous du sexe féminin. Niveau histoire, c’est plat. Enfin non, je ne vais pas vous mentir, il y a bien un scénario !
« Polly a gagné des places pour Super Splash Island. Elle se rend donc sur l’Île. » Vous cherchiez peut-être un vrai scénario ? Ah non ! Vous vous êtes trompés de jeu ! Et le reste est du même acabit. Polly, dans le fond, c’est un jeu composé de plusieurs mini-jeux … Enfin 6 seulement mais qui proposent 3 difficultés au choix. Entre des bouées tamponneuses, une descente des rapides, des tirs avec des pistolets à l’eau ou encore la traversée d’une rivière dans le style
Frogger, le choix et l’intérêt frôle le néant. Et même si les enfants n’y connaissent rien, un simple jeu de plate-forme aurait plu ! En fait, le jeu
Polly Pocket n’a de ce nom que la possibilité de changer de vêtements en ramassant des bonus durant les mini-jeux …. Côté réalisation, c’est le strict minimum … Pourquoi faire plus, alors qu’on amadoue facilement les mioches grâce à une jaquette et une licence. Des graphismes pauvres aux couleurs criardes. Une maniabilité simple mais inintéressante qui peut selon les mini-jeux être catastrophique. Des musiques répétitives. Des bruitages d’un autre âge. Et une durée de vie dont la précocité ferait peur à notre ami Rocco, même en mode 2 joueurs.