2013 marque les premiers pas de FIFA sur Xbox One et PS4, après un cycle PS3 et Xbox 360 durant lequel la simulation d’EA a pris le dessus sur un PES qui aura loupé la marche. Le fait est que ce FIFA 14 a le cul entre deux chaises : développé essentiellement sur la génération de consoles actuelles, il fallait également la préparer à son atterrissage sur nouvelle génération. Et le résultat est tel qu’on pouvait s’y attendre : ça sent vraiment pas le neuf. Niveau contenu, FIFA 14 dans sa version next gen' est rigoureusement identique à la version qui est sortie en septembre dernier sur consoles actuelles. Rien de neuf de ce côté-là. Le menu, légèrement remanié, est parfaitement ergonomique et vraiment fluide maintenant grâce à la puissance des nouvelles consoles. Vous pourrez retrouver vos cartes et donc votre équipe forgée avec amour dans Ultimate Team, mais visiblement, le mode "Saisons" vous obligera à repartir de la Division 10… Voilà, voilà… Ah oui, et si vous avez déjà joué à FIFA 14 sur PS3 et Xbox 360, vous serez récompensés de différents bonus en vous connectant pour la première fois sur votre compte EA. Sinon, bah, c’est juste tout pareil.
Jolie pelouse et perles de sueur
"Nan, mais attends, graphiquement, ça doit quand même être un peu différent, ça doit envoyer un peu de pâté ?", me direz-vous sur un ton plus que concerné. Alors oui, c’est un peu différent et plutôt en bien. Ce FIFA 14 nouveau est avant tout d’une fluidité exemplaire : exit les baisses de framerate, les légères saccades et ça rend évidemment le jeu plus naturel. Au premier abord, les modèles de joueur peuvent paraître plus grands, mais ce n’est qu’une petite astuce de la part d’EA Vancouver qui vous fait débuter le jeu avec une nouvelle vue "Par défaut", un peu plus proche du terrain. On apprécie la texture de la pelouse, dont on peut compter les brins de gazon, enfin surtout en caméra "Deviens Pro". Idem pour le niveau de détail des visages des joueurs (parfois un peu trop éclairés tout de même) ou des tenues : mailles du tissu, plis pendant les mouvements, maillot collé avec la pluie et la sueur, c’est plutôt sur la bonne voie. On apprécie également les nouvelles petites animations qui viennent fluidifier les mouvements des joueurs, sur les longues transversales par exemple, où l’on peut les voir s’appliquer pour transmettre la balle avec précision. Enfin, on profite vraiment et pleinement de la physique de balle et du système Pure Shoot, avec des trajectoires de frappe vraiment travaillées et uniques.
Plus de bruuuuuuuit !
"Et le moteur IGNITE dont nous a parlé Electronic Arts ?", me questionnerez-vous encore, décidément inquiétés par le fait d’avoir déjà fait le tour des nouveautés. Et bien, encore à l’heure qu’il est, il est proprement impossible de vraiment définir ce qu’est ce fameux moteur IGNITE, puisqu’il n’y a strictement aucune différence dans les déplacements ou les collisions entre cette version et sa copine sur PS3 et Xbox 360. C’est un mystère, ou simplement un bel argument pipeau de la part d’Electronic Arts qui a même du mal à mettre en avant de réelles nouveautés sur la jaquette du jeu, tellement il n’y en a pas. Des duels aériens plus réalistes nous dit cette dernière. Inutile de vous dire que si tel est le cas en jeu, et bien c’est très subtil et invisible à l’œil nu… Non, là où le goût de déjà-vu s’estompe un peu, c’est au niveau de l’ambiance, de l’environnement du match. Ce sont des petites touches, mais des petites touches fort agréables : le volume des chants de supporters a été augmenté, les deux camps s’affrontent dans une belle cacophonie, on peut voir stadiers, photographes et ramasseurs de balle s’affairer autour du terrain (ce qui évite à vos joueurs d’aller chercher eux-mêmes les ballons comme en DHR) et surtout, la taille des stades et le nombre de supporters a été bravement augmenté. Leur modélisation a également vraiment progressé, même si on regrette un peu d’avoir un public constitué de seulement quelques clones...