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Test également disponible sur : PSP

Test FF Tactics : The War of The Lions

La Note
17 20

Malgré son âge avancé, Final Fantasy Tactics : The War of The Lions reste une référence du genre T-RPG. La PSP se dote avec lui d’un titre mythique, posant les bases du Royaume d’Ivalice avec tout ce que cela implique en terme de richesse scénaristique. Bien que classique, parfois même rustique, Final Fantasy Tactics : The War of The Lions fait partie de cette catégorie de soft qui parvient à déjouer l’effet du temps pour traverser les époques. Certes, le portage est quelque peu entaché par la fainéantise des développeurs, mais le nombre conséquent de bonus apportés parvient à atténuer la déception. Un must-have en puissance pour tout fan – anglophone – de RPG tactique qui se respecte.


Les plus
  • Le background
  • Scénario savamment ficelé
  • La durée de vie
  • Bonus bien sympathiques
  • L’excellence enfin en Europe
Les moins
  • Portage mal optimisé
  • Interface et ergonomie rustiques
  • Anglais assez relevé
  • Des alliés abrutis


Le Test

Ivalice se meurt. Après 50 ans de guerre incessante, le peuple, le bon sens et, surtout, les familles au pouvoir peinent à remettre en ordre un royaume dévasté, morcelé. Orphelins de toute autorité souveraine, deux puissantes familles, les Gallione et les Zeltannia, ne peuvent s’empêcher de s’affronter. Enlèvement, mensonge, trahison, leur haine réciproque est arrivée à son paroxysme. Finalement, Delita Hyral, simple écuyer au service de la famille Beoulve, s’interposa, mis fin à cette guerre des Lions, et conquis le trône. Cependant, l’histoire semble avoir oublié qu’un héros plus anonyme eut un rôle important dans cette quête de réunification et de paix. Ce héros, Ramza Beoulve, c’est vous.


Devant tant de richesse, tant de rebondissements et un tel background, inutile d’en dévoiler davantage. Final Fantasy Tactics : The War of The Lions a beau n’être qu’un spin-off, il n’empêche que son travail de fond fait mieux qu’être à la hauteur du mythe Final Fantasy. En dehors du fait qu’il est assez vieux pour avoir échappé au virus mercantile qui touche désormais Square Enix, il est surtout l’œuvre d’un génie nommé Yasumi Matsuno. Celui-là même qui fut débarqué en plein développement de l’immense déception Final Fantasy XII, et papa du Royaume d’Ivalice qui apparaissait ici pour la première fois. L’univers livré par le bonhomme offre un script à la qualité et au rythme passionnants, que peu de titres actuels peuvent se vanter de proposer. Alors oui, Final Fantasy Tactics : The War of The Lions est une adaptation d’un soft de dix ans d’âge, mais il n’est pas qu’une adaptation. Il s’agit avant tout d’un mythe mature, profond, aux thèmes universels, aux fortes convictions, et qui mérite amplement d’être présenté à ceux qui l’avaient manqué à l’époque.

 

Resist us not, and your life will yet be spared

 

Peu habitué au genre Tactical, la série Final Fantasy a pourtant imposé cet épisode Tactics au Panthéon du genre. Pour réussir un tel coup de maître, il faut savoir que Squaresoft avait débauché à l’époque une grande partie du staff de Matsuno, venu du petit studio Quest, déjà à l’origine d’une autre légende du T-RPG : Tactics Ogre. C’est avec une lame déjà bien affutée que les développeurs se sont attaqués au développement du titre, et c‘est sans grande surprise que cet épisode se sert des ingrédients classiques au genre. En effet, un T-RPG se doit d’offrir un gameplay solide pour donner l’envie au joueur d’engloutir la masse de batailles nécessaire à la poursuite de sa quête. Et plutôt que de se risquer inutilement dans l’innovation, les ex-membres de Quest appliquent avec réussite les méthodes qui ont contribué à leur renommée. Fil scénaristique émaillé de nombreux affrontements, maps quadrillées, troupes aux mouvements et aux actions limités par un nombre de cases, pas de grosses surprises, Final Fantasy Tactics : The War of The Lions tape dans le déjà vu. Les personnages agissent dans un ordre établi par leur propres compétences (qui prennent évidemment en compte l’effet de sort de type Slow ou Haste), et seule la gestion des hommes tombés au combat apporte une petite touche identitaire dans ce gameplay maîtrisé. Ceux-ci doivent impérativement être ressuscités dans les trois tours qui suivent leur trépas, sous peine de disparaître définitivement de vos rangs. Attention donc à ne pas laisser échapper un soldat façonné par des dizaines d’heures de jeu.

 

Car s’il est classique dans son déroulement, Final Fantasy Tactics : The War of The Lions va puiser sa force ailleurs ; il va la chercher dans son système d’évolution désormais connu, mais au combien efficace : celui de Job, ou de Classe en français. Nombreuses et couplées à plusieurs centaines de compétences, les classes permettent une évolution entièrement flexible mais terriblement exigeante. Chaque job doit composer avec ses forces et ses faiblesses, et c’est en s’acharnant sur les champs de bataille que l’on pourra commencer à donner corps au guerrier de nos rêves. Outre les classiques points d’expérience, chaque action offre son lot de Job Points qui serviront par la suite à acquérir diverses compétences. Bien entendu, un changement de classe ne vous fera pas perdre les heures de jeu passées à upgrader vos persos. Si une série de compétences propre au job choisi vous est imposée, il suffit d’avoir légèrement rodé d’autres classes pour pouvoir bénéficier d’une autre série de compétences, en sus de celle liée à votre job. Toutefois, certaines abilities débloquées restent accessibles à tout moment pour peaufiner les capacités de notre équipe, comme celles de déplacement par exemple (+1, +2, téléportation…). Les paramètres à gérer sont nombreux, et sont à multiplier par le nombre de personnage dont on dispose. Autant dire que la bonne tenue des troupes, le level-up et les capacités de stratège prennent une place importante à chaque bataille. Il ne sera d’ailleurs pas rare de modifier l’orientation prise pour certains personnages après avoir essuyé un cuisant Game Over. Mais ce n’est pas tout, d’autres subtilités apparaîtront par la suite (degré de Bravoure, de Croyance…), rendant le gameplay extrêmement riche et complexe.

 

Their tale can now be told

 

Intrigue savamment menée, système de jeu riche et solide, Final Fantasy Tactics : The War of The Lions est un jeu rigoureusement bien ficelé dans le fond, mais bâclé sur la forme. Premier constat désagréable et qui saute aux yeux dans les premières minutes de jeu : le manque d’optimisation de ce portage. A la manière d’un Valkyrie Profile Lenneth, le titre souffre de ralentissements impardonnables à chaque coup spécial porté. Pas particulièrement gênants, ces légers désagréments prouvent néanmoins que la conversion a fait l’objet d’un travail rapide, car ce n’est certainement pas la qualité graphique du titre qui prend la PSP en défaut. Deuxième point plus pénible : l’interface et la navigation sont particulièrement lourdes et peu intuitives. Voilà le genre d’élément qui aurait pu (du ?) connaître des ajustements dans cette version. C’est d’autant plus dommageable que les heures passées dans les menus seront nombreuses, le temps d’étudier avec soin l’orientation à donner à chacun de vos personnages. Cette ergonomie rustique s’étend d’ailleurs sur les scènes de guerre, puisque les soucis de caméra font acte de présence comme à la bonne époque. Angles morts, rotations limitées à 90°, autant dire que la moindre présence de relief est susceptible de gêner la bonne visibilité du terrain. Un peu trop confiant dans votre mouvement, il ne sera pas rare que votre personnage ne soit pas apte à attaquer car mal placé. Et pour en finir avec les reproches, si l’on ne peut que saluer la présence d’une nouvelle traduction à la qualité irréprochable (qui se souvient des prénoms qui changeaient d’une phrase à une autre ?) et qui se conjugue à merveille avec l’univers dans lequel se déroule le titre, on ne manquera pas de pointer du doigt l’absence de localisation française. Soyez donc certains d’être suffisamment armés face aux tournures grammaticales anciennes et autre vocabulaire un brin obscur.

 

Heureusement, comme pour Valkyrie Profile Lenneth, on ne peut pas parler ici de portage bâclé tant les développeurs se sont montrés généreux avec ce passage sur portable. La nouveauté de taille est la présence d’un mode multijoueur en local qui proposera, soit des joutes en versus, soit des missions en coopération qui permettront de glaner des objets et équipements rares et inédits. Ces modes sont d’autant plus intéressants que vos soldats tombés ici ne seront pas touchés par le syndrome des trois tours, et seront toujours en vie une fois revenu dans le mode solo. En sus des nouvelles classes, Balthier (joli anachronisme) de Final Fantasy XII, et Luso de Final Fantasy Tactics A2 feront figure de guest. En dehors de ces quelques nouveautés qui combleront avant tout les fans de la première heure, Square Enix s’est permis d’ajouter des friandises qui mettront tout le monde d’accord : de nouvelles scènes in-game ainsi que des cinématiques. Avec leur style crayonné au cachet vieilli du plus bel effet, ces dernières font immanquablement penser au futur Senjô no Valkyria de Sega, et ajoutent une notion de gravité dans cette aventure qui n’en manquait pourtant pas.






Hung Nguyen

le vendredi 12 octobre 2007
17:45




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