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Test également disponible sur : Xbox - PC - 3DS

Test Fantasy Life : le RPG japonais à son meilleur niveau ?

Test Fantasy Life sur 3DS
La Note
15 20

Encore une fois, Level-5 offre un bien bon titre à la Nintendo 3DS avec ce Fantasy Life. Nous n’avons peut-être pas affaire au plus grand RPG de tous les temps, mais il faut au moins avouer que le studio nippon, en même temps qu’il reprend à sa sauce des éléments fondateurs du genre, choisit vraiment de se démarquer de la concurrence grâce à son orientation micro-gestion, au cœur de laquelle on trouve le fameux système de carrières. Le parti pris est bel et bien là. Seulement, la partie RPG n’est pas des plus efficaces : trop facile, trop molle, parfois pas franchement intéressante, elle se retrouve également plombée par des allers-retours en pagaille. Mais on pourrait presque dire que l’intérêt du jeu se trouve ailleurs, dans le fait de se fabriquer une nouvelle armure, de découvrir une nouvelle espèce de poisson rare et de voir son petit avatar cumuler les compétences professionnelles et devenir un artisan multitâches !

Retrouvez plus bas la suite de notre test de Fantasy Life


Les plus
  • Tout le système de carrière
  • Le ton légèrement second degré
  • Les multiples niveaux d’évolution
  • Le design d’Amano et les musiques d’Uematsu, taille patron
  • Addictif mine de rien
  • On n’en voit pas le bout !
Les moins
  • Visuellement limité pour de la 3DS
  • Trop de blabla
  • Difficulté quasi-inexistante
  • Les allers-retours incessants/insupportables


Le Test

Level-5 continue son histoire d’amours avec les consoles portables de Nintendo. Après avoir inondé les joueurs de titres estampillés Professeur Layton et Inazuma Eleven, le studio japonais revient enfin au RPG pur jus, avec une nouvelle licence qui plus est. Pour l’occasion, on a même invité Nobuo Uematsu et Yoshitaka Amano. Oui, on sait, ce sont des p’tits gars qui débutent dans le jeu vidéo, hein, c’est pas non plus des pointures… Bref, il n’en faut pas plus pour qu’on soit curieux de jeter un œil à ce titre particulier, qui semble être à mi-chemin entre un jeu de microgestion et un J-RPG tout ce qu’il y a de plus old-school.


Fantasy LifeMélange des genres au programme donc. En effet, Fantasy Life prend clairement une partie de son ascendance du côté des grands classiques du jeu de rôles japonais, comme le prouve son scénario sympathique mais pas franchement d’une originalité démente. On y retrouve à peu près tous les éléments traditionnels du genre : un monde en péril, un héros qui s’avère être le candidat idéal pour le sauver, des alliés qui se révèlent et se dévoilent au fur et à mesure des chapitres, etc. Aucun doute, on est en terrain connu. Par chance, la musique tantôt épique tantôt espiègle d’Uematsu, le ton légèrement sarcastique de l’aventure, ses personnages qui détonent (le roi Erik, qui semble avoir tout juste huit ans et demi) et son univers par moments très bigarré réussissent à vous donner l’envie d’aller plus loin. Les dialogues sont longuets (c’est la marque Level-5, les mecs aiment le blabla) mais comme toujours très bien traduits et assez dynamiques pour être suivis. Le design d’Amano apporte quant à lui sa pierre à la partie « classique » du soft ; efficace et coloré, il n’en demeure pas moins affaibli par des graphismes basiques. Et pour cause, Fantasy Life était à la base développé pour la Nintendo DS. C’est loin d’être horrible, soyons clairs, mais on était en droit d’attendre mieux sur 3DS.

 
 

Paul Emploi
 

Fantasy LifeMais parlons plutôt de ce qui fait la force et la différence de Fantasy Life, à savoir son système de carrières. Dès le début du jeu, et après avoir personnalisé votre héros à travers un éditeur fort complet, vous devez faire un choix parmi une des douze professions proposées. C’est ainsi dans la royaume de Castel. On distingue assez nettement trois catégories : les guerriers, les collecteurs et les crafteurs. A chacune de ces professions sont liées des capacités, que votre héros va apprendre à maîtriser avec le temps et l’expérience. De plus, chaque carrière offre un bonus particulier sur certains de vos attributs. Ainsi, devenir pêcheur (c’est ce qu’on a choisi en premier, y a pas plus glamour) vous permettra d’abord d’utiliser une canne à pêche et une dague, mais aussi de développer des techniques spéciales de pêche et de disposer d’un bonus en Intelligence et en Concentration. Mais là où la magie opère, c’est quand vous découvrez que vous pouvez changer de profession à volonté. Tout en gardant vos précédents acquis ! Bien entendu, vous pouvez toujours pousser une seule carrière au maximum tout au long du jeu, mais l’intérêt est clairement dans le fait d’en changer et de toucher à tout, afin de profiter au mieux du panel d’activité et de missions que Fantasy Life a dans le ventre. D’autant que les activités professionnelles en elles-mêmes deviennent assez répétitives à la longue, dans la mesure où elles correspondent à des mini-jeux d’adresse. Vous faites donc coup double au moment d’en changer.
 

 C’est d’ailleurs une des qualités de Fantasy Life : on ne trouve pas vraiment de carrière désavantagée niveau gameplay


Fantasy LifeLa progression de votre épopée se fait sur plusieurs plans. La quête principale se déroule par à-coups et nécessite à chaque fois de discuter avec certains protagonistes, de découvrir de nouveaux lieux avant de lancer un chapitre actif (les fameuses requêtes de Flotillon). Le but de cette mini-exploration obligatoire est de vous apporter des améliorations conséquentes : sac plus grand, nouveaux moyens de transport, plus d’objets en magasins, animal de compagnie… Les défis, eux,  sont des objectifs liés à votre profession et qui, une fois atteints, vous permettront d’augmenter votre rang, de maîtriser des armes et des capacités plus puissantes. Enfin, vous aurez le choix parmi une myriade de quêtes secondaires proposées par des PNJ pour glaner de l’XP et du butin. Bien souvent, il s’agira de trouver et ramener un objet ou de tuer tel ou tel monstre. Là non plus, l’originalité ne fait pas vraiment partie du package mais ces missions jouent aussi sur les différences entre les professions : pour obtenir un item en particulier, vous pourrez aussi bien l’acheter, le gagner que le fabriquer vous-mêmes si vous en avez les compétences. C’est d’ailleurs une des qualités de Fantasy Life : on ne trouve pas vraiment de carrière désavantagée niveau gameplay. En tant que pêcheur, la vente de notre poisson nous a permis d’amasser assez d’argent pour nous payer de l’équipement au top. Et le système d’XP étant dissocié du système de rang de carrière, vous pourrez toujours vous faire un alchimiste costaud au combat. Toutefois, il est à noter que certaines professions retiendront moins longtemps votre attention que d’autres, tout simplement à cause du manque d’intérêt ou de challenge de l’activité.

 

Eazy, eazy
 

Fantasy LifeLa difficulté est d’ailleurs un écueil particulièrement gênant dans Fantasy Life. Enfin, l’écueil, c’est plutôt le fait qu’il n’y en ait pas… Au-delà de son univers tout piou-piou, le jeu de Level-5 ne pose jamais vraiment de problèmes. D’abord à cause de la configuration des combats, qui sont quasiment tous évitables ; si vous tombez sur un os au hasard de vos pérégrinations, vous n’aurez qu’à partir et revenir plus tard. Les boss au sein du scénario principal sont peu nombreux, et il y a peu de chances que vous ne soyez pas au niveau au moment de les affronter. Si c’est le cas, vos équipiers, qu’ils soient des PNJ ou des humains (vu que le jeu est possible à trois en local et en ligne) seront là pour vous faire gagner le combat. Encore faudra-t-il que vous soyez allés les chercher avant. Et ça c’est un autre problème de Fantasy Life : même une fois les différents moyens de transport débloqués (dirigeable, cheval, tortue et autres), le jeu vous impose beaucoup trop d’aller-retours rébarbatifs. Bien sûr, il faut en jouer. Sachant que vous pouvez à n’importe quel moment retourner dans votre maison ou chez votre maître d’apprentissage via un simple menu, il s’agit également de les sélectionner en fonction. Mais on perd tout de même un temps fou pour traverser et retraverser les mêmes endroits, avec une multiplication des temps de chargements à la clé… 



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Fantasy Life

Jeu : RPG
Editeur : Level-5
Développeur : Brownie Brown
26 Sept 2014

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