Voilà maintenant trois ans que Crimson Skies a vu le jour sur les machines qui plantent tout le temps et qui avait, à l’époque, engendré de purs moments d’adrénaline en nous mettant aux commandes d’avions bien nerveux. On pourra peut-être reprocher à Microsoft d’avoir pris son temps pour nous sortir une version Xbox mais il faut dire que les développeurs ne voulaient pas se contenter d’un portage bête et méchant de leur bébé, comme c’est souvent le cas en ce moment. Non il leur fallait du sang neuf et même si dans l’ensemble, le jeu reste sensiblement le même, c’est bien une toute nouvelle aventure qui nous attend sur Xbox ainsi qu’un nouvel habillage. Seule l’histoire reste identique à la mouture sur PC. Le joueur incarne toujours Nathan Zachary, un pilote casse-cou, toujours à la recherche de sensations fortes et de petits jobs pouvant rapporter gros. L’histoire se déroule durant des années 30 fictives où les routes et les véhicules terrestres n’existent quasiment plus, le seul moyen de transport étant l’aviation. Les Etats-Unis sont divisés en plusieurs factions et le ciel est sujet à des affrontements aériens entre avions, zeppelins et autres tirs de canons.
Beau comme un avion !
La première chose qui marque les esprits et ce, à peine après quelques minutes de vol, est la qualité graphique qu’il nous est donné d’admirer. La moteur 3D utilisé permet une distance d’affichage énorme avec des graphismes photos réalistes, sans pour autant déceler le moindre signe de faiblesse. Le jeu est d’une fluidité exemplaire et même durant les nombreux combats aériens, le moteur ne bronche pas d’un cil. Le clipping et les ralentissements sont des mots qui n’existent pas dans la bouche des programmeurs de chez Zipper Interactive. Les différentes maps aussi diverses que variées (îles paradisiaques, canyons, temple, métropole et j’en passe) plongent littéralement le joueur dans l’ambiance de ces années 30 où l’horloge semble avoir cessé de tourner. Voir le ciel se confondre avec la mer et le soleil se coucher à l’horizon provoquant des couleurs resplendissantes, est un spectacle de toute beauté. L’eau a bénéficié d’un rendu tout aussi soigné et lorsque vous survolerez la surface de la flotte, des gouttes d’eau viendront entacher l’écran du joueur. Sympathique. Le design des différents avions (une dizaine au total) est tout aussi réussi, mélangeant à la fois un style rétro des années 30, tout en offrant des formes qui font plutôt dans le modernisme. Chaque engin possèdent leurs propres caractéristiques et certains modèles sont mieux adaptés à certaines missions. Malheureusement, vous ne pourrez pas les sélectionner d’entrée de jeu puisqu’il faudra les gagner au fil des missions. Généralement, les avions doivent être achetés mais d’autres, en revanche, doivent faire l’objet d’un rapt. Bref, techniquement, on frise la perfection et la Xbox nous prouve, une fois de plus, qu’elle en a dans le caisson et qu’elle est capable de prouesses techniques des plus impressionnantes.
Anchor the night, open the sky
Crimson Skies n’y va pas par quatre chemins. Bien que mâtiné d’un soupçon de jeu d’aventure, le soft se veut être un pur shoot 3D où l’action est mise en exergue. Un peu comme dans un GTA, chaque niveau vous propose une série de missions que vous pourrez faire dans l’ordre que vous le désirez. Il vous suffit alors de vous approcher du point d’accroche et d’appuyer sur X au bon moment. Certaines missions sont facultatives, vous permettant de gagner de l’argent et autres babioles, tandis que d’autres doivent être obligatoirement réussies pour avancer dans le jeu. Entre protéger des cargaisons, neutraliser les ennemis, dérober des avions prototypes ou bien encore terminer une course le plus vite possible, le joueur n’a pas un seul instant de répit pour reprendre son souffle. D’autant plus que les duels aériens sont de purs moments d’adrénaline et les combats y sont intenses. Durant les combats, vos amis viendront vous prêtant main forte. De votre côté, il faudra aussi les protéger afin d’éviter de les voir s’écraser au sol comme des mouches, sous peine de recommencer la mission. Si pendant ces combats, votre force de frappe s’avère inférieure que celle de l’ennemi, vous pourrez prendre le contrôle de canons postés dans les villes à n’importe quel moment pour mieux vous en débarrasser. Sachez aussi qu’il sera possible de changer d’engin en pleine bataille ou de se rendre dans un garage mis à votre disposition pour faire réviser votre avion en cas de détérioration précoce. Grisant.
On shoote à tout va, on esquive les tirs ennemis et il est même possible d’exécuter des figures de folie grâce aux deux sticks analogiques permettant de se sortir de situations souvent périlleuses. Un simple mouvement et une pression sur les deux sticks permettent de faire demi-tour, d’exécuter des tonneaux tout en tirant ou bien encore de propulser son avion à la vertical et j’en passe. Même les moins férus de la gâchette pourront prendre un pied monstre à piloter ces engins de guerre grâce à sa prise en main immédiate et très intuitive. Quant aux Boss de fin de niveau, ils sont gigantesques, apportant un challenge digne des têtes brûlées que nous sommes. Certains ont même le culot de se transformer à plusieurs reprises corsant un peu plus la tâche. Et tout cela ne s’arrête pas en si bon chemin, puisque les possesseurs du Xbox Live pourront se déchiqueter les ailerons grâce aux différents et nombreux modes que le soft propose. Du classique Deathmatch à la chasse au poulet (qui consiste à attraper un poulet et de le garder le plus longtemps possible), en passant par le Team Deathmatch ou bien le Capture The Flag, tous trouveront chaussure à son pied. Sans compter que Crimson Skies permet aussi de se fritter la gueule jusqu’à 4 en écran splitté mais aussi en réseau LAN pour ceux qui peuvent se procurer autant de télévisions que de Xbox.