En tourmente financière depuis la fin d'année dernière, THQ avait entraperçu la possibilité d'un rachat sous sa forme quasiment initiale par
Clearlake Capital, un groupe d'investissement californien. Un mouvement qui a été stoppé net par un retournement des créanciers face à une vente qu'il estimaient bien trop rapide pour donner la possibilité à la mise en place d'une vraie réflexion. Une impression d'un passage en force qui les a poussé à se réunir en commision et à tenter d'invalider la vente de l'entité
THQ à Clearlake. Une opération qui a parfaitement réussi, les créanciers et l'agence US Trustee, responsable de la surveillance de la gestion de banqueroutes, étant parvenus à attirer l'attention des autorités fédérales du Delaware, qui par la voix du juge Mary F. Walrath ont invalidé le plan de rachat.
FAILLITE THQ : DES LICENCES QUI INTÉRESSENT UBISOFT, EA et WARNER
Pire, les propositions des créanciers ont été retenues et Clearlake doit donc faire face à un changement complet de situation avec un morcellement des actifs qui aboutit
à la vente des titres de THQ au détail, sans aucune conservation d'une stature globale obligatoire. Mis devant le fait accompli, le groupe n'a pas eu d'autre choix que d'accepter les dents serrées en tentant un dernier coup de poker, laissant jusqu'au 15 janvier pour les offres de rachats de parts, soit une rallonge de 5 jours.
LES POCHES SONT VIDES CHEZ THQ
Une pirouette qui a été balayée par Walrath, cette limite de temps étant encore trop courte pour une opération "sereine".
Après un accord qui a eu lieu aujourd'hui, l'ensemble des actifs de
THQ reste finalement à disposition des acheteurs interessés jusqu'au 22 janvier, avec les mêmes conditions. Déjà sur le coup pour ajouter quelques licences à son portefeuille,
Ubisoft fait son marché aux côtés de
Warner Bros. Interactive et d'un nouveau challenger en la personne d'
Electronic Arts. Etant donné l'image des catalogues de chacun d'entre eux, ils étaient effectivement les mieux placés pour s'occuper de ce qui reste de
THQ. Pour rappel, les marques importantes de l'ex-éditeur sont à ce jour Saints Row, Metro, South Park, WWE, Darksiders ou encore Company of Heroes. Sans oublier les jeux non encore annoncés, notamment un certain 1666 de Patrice Désilets, ancien Directeur Créatif de la série Assassin's Creed chez... Ubisoft justement. Ironique.