Avant d'ajouter : "Et puis, il y a eu les attentats du 11 septembre qui nous ont obligé à réécrire une bonne partie de l'histoire du jeu. D'ailleurs, le développement d'Eternal Darkness a même failli être annulé. Le projet était basé sur des faits historiques, nous avions un croisé dans le jeu. Le problème, c'est que suite à ces terribles incidents, on a beaucoup entendu parler de "nouvelle croisade" et d'autres théories de ce genre. Il y avait également les attaques à l'anthrax ; à force, les gens considéraient que tout ce qui avait un rapport avec le Moyen-Orient [là où l'histoire du jeu était censée se dérouler à l'origine, ndlr] devait être annulé."
En raison de ces nombreuses retouches, Eternal Darkness : Sanity's Requiem n'a pas pu faire partie du line-up de lancement de la GameCube, alors que c'était l'ambition des équipes de Silicon Knights. A l'époque, Denis Dyack avait également tenu à rassurer Nintendo sur le fait que le jeu ne contiendrait aucun élément compromettant. "Un million d'avocats ont scruté ça de près, ce ne fut pas évident, a-t-il affirmé. Mais au final, on a trouvé une solution et je ne pense pas que l'histoire du jeu en ait pâti. Les gens se souviennent pourquoi nous l'avons fait, et c'est le principal." Rappelons qu'en 2017, quelques jours avant la sortie de la Switch, la firme de Kyoto a renouvelé la marque "Eternal Darkness", ce qui a immédiatement donné lieu à tout un tas de rumeurs. Un retour sur lequel nous ne cracherions pas, c'est certain.
