Ne faisons pas durer le suspense plus longtemps : WRC est une sacrée déception. Visuelle tout d'abord, avec une modélisation des véhicules qui manque cruellement de caractère. Quand on a mangé du SEGA Rally et que l'on voit les merveilles que Codemasters est capable de produire avec son EGO Engine - la série Colin McRae : DiRT entre autres -, on se dit qu'il y a un problème quelque part. Les textures sont archi laides, les environnements ultra vides et les effets inexistants. Sans doute le prix à payer pour ne pas s'embarrasser avec des ralentissements foireux, l'animation de WRC se montrant particulièrement solide. Pour autant, la sensation de vitesse est loin d'être convaincante, au même titre que les dégâts qui sont beaucoup mieux retranscrits chez les voisins. Enfin, la vue cockpit fait mal au crâne, et on se demande sincèrement comment de telles approximations au niveau de l'intérieur des machines peuvent encore exister à l'heure actuelle. Après s'être détruit les yeux pendant quelques courses, on peut enfin se concentrer sur le contenu de WRC qui sauve les meubles. Heureusement d'ailleurs, puisqu'il s'agit quand même de la licence officielle, ce qui inclut non seulement les pilotes que les lecteurs de L'Equipe connaissent par coeur (Sébastien Loeb naturellement, mais aussi Mikko Hirvonen, Sébastien Ogier, Marcus Gronholm, ou bien encore Petter Solberg), mais aussi les circuits officiels figurant au calendrier du championnat - Nouvelle-Zélande, Turquie, Mexique, Finlande, Alsace, Japon pour ne citer que ceux-là. Bien sûr, toutes les écuries sont contenues dans la galette du jeu, et on apprécie également le fait que les copilotes ne soient pas restés au placard. Enfin presque, car ils se montrent assez fébriles en lisant les notes. Comme on pouvait s'y attendre, WRC dispose d'un mode "Carrière" dans lequel il va falloir gravir un à un les échelons pour parvenir l'élite mondiale, en remplissant toutes sortes d'objectifs. Avant d'être en mesure de piloter une WRC comme les grands, il va falloir faire ses preuves et se contenter d'une J-WRC pour débuter ; autant dire que l'on s'ennuie ferme pendant les premières heures de jeu. Une Suzuki Swift ou une Citroën C2, c'est vrai que ce n'est pas très enthousiasmant.
"Enfin, la vue cockpit fait mal au crâne, et on se demande sincèrement comment de telles approximations au niveau de l'intérieur des machines peuvent encore exister à l'heure actuelle."
