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Test également disponible sur : PSP

Test WipEout Pure

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Test WipEout Pure
La Note
18 20

Le doute n'est plus permis : WipEout Pure incarne la résurrection de la série même si elle n'a jamais été totalement enterrée. Au début de l'année, c'était Resident Evil 4 qui donnait un sérieux coup de fouet à la maison pour innover le genre. Cette fois, c'est Pure qui descend du grenier les casseroles de 1995 pour redonner le goût de la vitesse à tout un peuple. Graphismes de feu, bande son d'enfer, gameplay jouissif, mode multijoueur prometteur, il s'agit d'un titre de lancement de la PSP messieurs ! Et même si quelques fissures viennent fêler une coque apparemment indestructible, ce n'est pas demain que l'on verra un concurrent crédible pointer le bout de son nez. Face à WipEout Pure, l'affaire est déjà pliée.


Les plus
  • Le plus beau des WipEout
  • Le cel-shading
  • Le pilotage avant tout !
  • Le mode Zone
  • Une B.O. magnifique
  • Une impression de vitesse hallucinante
Les moins
  • Une animation par moments défaillante
  • Un déroulement des courses pré-calculé


Le Test

Un nom qui claque pour un jeu qui tue, voila en quelques mots ce que nous propose Studio Liverpool avec son WipEout Pure qui s’avère être le meilleur volet de la série. C'est sur PSP que ça se passe et vous risquez d'être soufflé par tant de qualité. Assurément un hit en puissance !


Mise à jour de notre test import réalisé le 14 mai 2005.

 

Les puristes du label WipEout le savent mieux que quiconque : malgré un épisode sur PlayStation 2 qui jouait au trompe-l'oeil avec un cadre graphique pour le moins attractif, la quintessence de ce qui avait construit le succès des deux premiers volets de la saga sur PlayStation s'était mise à s'effriter depuis un moment déjà. Sortir sa 32-bits du placard pour se goinfrer de parties de nostalgie n'a rien de comique, bien au contraire. A l'heure où les consoles next gen' commencent à se livrer une guerre théorique sur le papier, il faut savoir que l'impression visuelle n'est pas le seul facteur de satisfaction pour un joueur. Et ça, WipEout Pure l'a bien compris. Car, comme son nom l'indique, l’œuvre de Studio Liverpool aspire à recadrer la franchise dans ce qu'elle sait faire le mieux, en se débarrassant des impuretés et du superflu qui la gangrènent. Le résultat obtenu est on ne peut plus stupéfiant pour un titre nomade qui, finalement, fait partie des agréables surprises de Sony auxquelles on ne s'attendait pas vraiment. Avec une telle référence dans leur curriculum vitae, les créateurs de WipEout Fusion peuvent jouer les papas.

 

Please, fasten your seat belts

 

Une fois la console portable de Sony bien en mains, WipEout Pure se présente immédiatement comme un véritable retour aux sources. En effet, les menus illisibles de l'opus Fusion ont laissé place à un background et des polices moins brouillonnes pour en rendre la lecture plus simple; à l'ancienne en somme. Pour ceux pour qui ce programme light ne conviendrait pas, il est toujours possible de modifier les skins de l'interface via les options du jeu. Et si pour le moment seul le skin Hacker est disponible, on peut se douter que la fonction download permettra par la suite d'en télécharger d'autres beaucoup plus recherchés. Une façon comme une autre de laisser libre cours à l'imagination des joueurs tout en usant des caractéristiques Wi-Fi de la PSP. Hormis le dégraissage des écrans de sélection, c'est surtout le gameplay qui fait machine arrière. Alors que WipEout Fusion imposait une conduite neuve qui faisait grincer des dents les vieux de la vieille, WipEout Pure fait table rase pour remettre au goût du jour les drifts d'antan. Nous pourrions vous expliquer le phénomène pendant des heures, mais la meilleure façon de le comprendre est d'établir une comparaison physique entre les deux versions. Les engins ne se pilotent pas de la même façon, et nous avons du dépoussiérer l'édition Fusion pour nous en rendre compte.

 

Lors de leur passage dans l'ère des 128 bits de salon, les bolides de la marque WipEout ont subi une baisse du régime moteur assez importante ; une impression de lenteur et de lourdeur qui rendait les dérapages contrôlés nettement moins instinctifs, malgré une animation fluide et impeccable. WipEout Fusion arborait un aspect beaucoup plus simulation et calculateur qui tranchait avec les chapitres antérieurs développés par Psygnosis. Le pilotage pur et dur passé au second plan, c'était dorénavant les Qirex, Piranha et autres Auricom qui occupaient le devant de la scène avec des fiches techniques ultra détaillées. Comme si WipEout tentait le pari un peu fou de devenir un Gran Turismo futuriste. Pour se frayer un chemin vers la victoire, il ne fallait pas lésiner sur l'utilisation des quelques 20 armes semées sur le tracé. Sans la bave aux babines et du C4 planqué sous la carlingue, l'accession à la première marche du podium était compromise. Et pour bien rappeler que la star c'était la machine et pas l'homme, chaque véhicule se voyait doté d'un weapon customisé allant du super-laser aux missiles nucléaires. Bref, l'enseigne prenait une direction qui s'éloignait grandement des premières briques posées par Psygnosis. Ayant sans doute pris conscience de leurs erreurs, les concepteurs de WipEout Pure ont opté pour une direction old school nettement plus conforme à nos attentes. A travers l'écran 16/9 de la PSP, les vaisseaux donnent vraiment l'impression de voler au-dessus de la piste. On ressent une certaine liberté de mouvement, surtout lorsque l'on flirte avec les chicanes à grande vitesse. Cette légèreté quasi palpable se caractérise par un drift qui, même s'il nécessite une certaine maîtrise, permet de négocier n'importe quel virage en épingle avec une certaine aisance.

 

Cela dit, le choix de la machine supersonique est une étape à ne pas prendre au second degré. Même si le profil arcade de la série est de retour, certains rudiments se doivent d'être respectés. Quatre départements permettent de définir les forces et les faiblesses de chacune des écuries : la maniabilité, la poussée, la vitesse de pointe et la résistance. La maniabilité est un élément crucial lorsque l'on a affaire à une piste comportant de nombreuses portions sinueuses. Une direction assistée mal huilée nécessite une utilisation abusive des ailerons L et R. La poussée, quant à elle, permet de bénéficier d'une accélération efficace, surtout quand les chocs sont nombreux et que la reprise est mise à rude épreuve. Une vitesse de pointe élevée convient aux parcours essentiellement constitués de courbes rapides et de lignes droites. Enfin, la résistance renseigne sur la solidité du matériel. Plus elle est élevée, mieux les attaques ennemies seront encaissées. A l'inverse, le moindre choc brutal peut venir croquer une bonne partie de la barre d'énergie. Au final, le choix du véhicule se fait non seulement en fonction des compétences du pilote, mais également en fonction du circuit. En Course Unique, la solution est toute trouvée puisque l'on peut choisir le modèle le temps de quelques tours. Mais en Tournoi, c'est une autre histoire car il est impossible de changer de monture entre les courses. Et c'est bien là tout le charme de WipEout Pure ! C'est le pilote quoi choisit sa machine et non pas la machine qui choisit son pilote.

 

Pureté ou perfection ?

 

Puisqu'il ne s'agit pas de shoot'em up, le nombre d'armes disponibles dans WipEout Pure a été diminué de moitié. Parmi les survivants, on peut compter les grands classiques tels que le shield, l'auto pilot, ou les fameux missiles qui ont toujours été le symbole de cette frontière séparant WipEout de F-Zero. Mention spéciale au disruption bolt qui affecte le fonctionnement de l'appareil de plusieurs façons possibles : inversion des commandes, blocage des freins, vision occultée... L'équilibre entre le pilotage et l'utilisation des armes a été rigoureusement respecté, ne vous attendez donc pas à récolter des items à chaque coin de rue. Cette initiative prise par Studio Liverpool rend les courses beaucoup plus stratégiques qu'elles ne l'étaient auparavant, et évite le bourrinage à tout va. La suppression des pit lanes a été compensée par la possibilité de se fournir en énergie en absorbant un item. Explications : en appuyant sur Rond, le vaisseau consomme l'item et le transforme en énergie, ce qui a pour effet de remettre la jauge à un niveau convenable dans une situation critique. Inutile de vous dire que cet élément du gameplay provoque souvent des prises de tête cornéliennes, surtout lorsque l'on se trouve à quelques virages du drapeau à damier et que l'on se demande si l'on doit jouer la gagne en fusillant le pilote qui nous précède, ou assurer des points à l'écurie pour viser la victoire finale au championnat.

 

Contrairement à ce que l'on pouvait penser au début, l'ergonomie de la PSP offre une prise en main immédiate de WipEout Pure. Les joueurs aux doigts longs ressentiront sans doute une petite gêne au moment d'appuyer sur L et/ou R, mais rien de bien grave. Les boutons Croix, Rond, Triangle et Carré sont faciles d'accès, si bien qu'il est aisé de gérer Croix, Rond et Carré uniquement avec le pouce. L'accélération étant située sur Croix, il aurait été fâcheux de devoir lever le pied pour utiliser une arme (Carré) ou remplir sa jauge d'énergie (Rond). Tout a donc été pensé pour que le rythme véloce des affrontements ne soit pas haché. Le seul regret que l'on puisse avoir finalement, c'est l'absence d'un stick analogique qui offre un confort de conduite hors pair dans ce type de jeu. D'autant plus que réaliser un barrel roll - une sorte de tonneau aérien qui offre des boosts gratuitement à l'atterrissage - avec une croix multidirectionnelle nécessite un peu d'entraînement. A l'instar de Ridge Racers, le niveau graphique de WipEout Pure est époustouflant. Ne nous faisons pas prier : il s'agit sans doute du plus beau WipEout jamais conçu ! La finesse des textures et la richesse des détails prouvent que la PSP est en train de révolutionner le monde de l'embarqué, en ce qui concerne la qualité visuelle en tout cas. Les effets spéciaux sont à la fête : lens flare, distortion, terraforming, effets de lumière, tout y est ! Wave Race : Blue Storm semble même avoir fait des émules avec les fameuses goutelettes d'eau venant s'écraser contre l'écran sur Sinucit. Sol 2 emmène les vaisseaux dans un environnement céleste où rayons de soleil et nuages sont légion. A Blue Ridge, c'est la flore qui est à l'honneur avec des arbres qui jonchent la majeure partie du parcours. Un vrai régal pour les yeux qui ne s'attendaient pas à tel spectacle. WipEout Pure prend un malin plaisir à démontrer qu'il est aussi efficace sous la pluie que sous la neige, que ce soit en montagne, en forêt ou en ville. Armes oblige, les explosions sont intelligemment gérées avec une consistance et un effet de blast joliment réussis. La cerise sur le gâteau sont les circuits du mode Classique qui mettent en exergue un cel-shading bougrement magnifique. Le plus remarquable, c'est que tous les effets présents dans le jeu prennent soudainement une allure de sprite; à l'image des explosions qui se muent en un amas de pixels. Les bolides, dotés d'une modélisation exemplaire en temps normal, semblent dessinés à l'arraché une fois plongé dans cet univers en pseudo 2D. Vraiment charmant. C'est tellement magnifique que l'on pardonne volontiers à l'animation de connaître quelques ratés, mineurs néanmoins, lorsque les compteurs commencent à s'affoler sérieusement.

 

Contender Eliminated

 

WipEout Pure se décline en plusieurs modes de jeu : Course Unique, Tournoi, Contre-La-Montre, Zone et Jeu Libre. Les modes Course Unique et Contre-La-Montre sont d'excellents moyens de récolter rapidement des médailles et de débloquer des classes, quel que soit le niveau de difficulté sélectionné. Plus il est élevé, plus le pilotage doit être schumacherien. Si les courses sont une véritable balade de santé en Vector, Venom et Flash, elles le sont nettement moins en Rapier et Phantom. Car hormis le fait que la vitesse de jeu augmente, ce sont surtout les concurrents qui se ragaillardissent. Leurs tactiques offensives se font nombreuses, et les pièges tendus à base de mines et de bombes s'affinent. Même si les courses sont animées, elles répondent souvent à un plan bien précis qui prend le risque de les rendre linéaires. En effet, à chaque début de course on remarque que même en réalisant un départ canon, tous les concurrents passent devant si bien que l'on squatte la dernière place assez rapidement. Ensuite, c'est à la force du poignet et de quelques attaques bien placées que l'on remonte au classement. Un procédé qui, là encore, met le pilotage en avant même si varier les plaisirs n'auraient pas été de trop. Contrairement aux F-Zero, les sorties de route ne sont pas éliminatoires. Une pénalité d'une centaine de mètres et un viol plus ou moins agressif de la barre d'énergie sont les seules sanctions affligées par l'arbitre.

 

En Tournoi, il faut venir à bout d'une série de courses qui reprend l'intégralité des circuits d'une même ligue. En ligue Alpha et Beta, il ne s'agit que de quatre circuits. La ligue Ascension, elle, réunit les pistes des ligues Alpha et Beta. Ce ne sont donc pas moins de huit courses qui s'enchaînent à l'écran. Et ce n'est sans doute pas fini... Ce qui est particulièrement frustrant dans les tournois de WipEout Pure, c'est que pendant toute la durée du tournoi il est de coutume de devoir batailler contre le même adversaire. Généralement, le classement de la première course permet de prévoir à l'avance LE pilote casse-bonbon qui va s'amuser à nous empêcher de terminer à la première place à chacune des courses. S'il n'est pas devant, il est juste derrière. Rageant, non ? Du coup, la moindre troisième place peut faire perdre le championnat puisque l'on sait à l'avance que le haineux de service va truster la couronne. Sauf surprise de dernière minute...

 

Fast, Pure & Furious

 

Le clou du spectacle est sans conteste le mode Zone qui mérite le respect, tout simplement. Artistiquement, c'est un petit bijou qui calme la rétine avec des graphismes épurés à la Killer7. Au niveau des sensations fortes, c'est une bonne dose que l'on se prend dans la tronche ! Le but du jeu est simple : réaliser le plus grand nombre de zones possible. Le joueur est aux commandes d'un vaisseau dont la vitesse de pointe accélère à chaque fois qu'il franchit une zone. Etant donné qu'il est impossible de ralentir et de recharger sa machine en énergie, la partie prend fin lorsque le vaisseau explose. La couleur de la médaille obtenue dépend du nombre de zones accompli. Pour les deux premières courses - Pro T020 et Mallavol - la médaille d'or est accessible pour 25 zones franchies. Pour les deux dernières courses - Coridon 12 et Syncopia - ce sera 30 zones pour avoir de l'or autour du cou. La série WipEout est célèbre pour ses mélodies exclusivement composées par des spécialistes du milieu, et Pure ne déroge pas à la règle. D'un point de vue personnel, j'ai toujours considéré les thèmes musicaux du WipEout originel comme les meilleurs de la saga. Celles de Pure mettent (enfin !) une gifle toute aussi légendaire avec des tracks à la hauteur de l'événement. Freq Nasty, les Drumattic Twins, LFO, Aphex Twin, Paul Hartnoll, Tiesto, les gros calibres de la scène électro orchestrent l'UMD de WipEout Pure avec brio. Pour ce qui est des différentes sonorités durant les courses, la qualité continue d'être au rendez-vous avec des armes qui possèdent des décibels bien à eux. Et en tendant bien l'oreille, il est possible d'anticiper et de définir les attaques adverses puisqu'une voix off annonce les intentions des concurrents.






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WipEout Pure

Jeu : Course
1 Sept 2005

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