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Test également disponible sur : Xbox - PC - GameCube - PlayStation 2

Test SC : Chaos Theory

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Test SC : Chaos Theory
La Note
19 20

Vous l’aurez compris, Splinter Cell : Chaos Theory est le jeu de la maturité pour la série. Inutile de le comparer avec Metal Gear Solid 3, les deux jeux ont pris des directions clairement différentes. Débarrassée des défauts des épisodes précédents, cette nouvelle aventure réussit à unifier le fond et la forme dans un petit chef d’œuvre du genre. Ubisoft Montréal continue allègrement sa montée en puissance et, si ce n’était pas déjà le cas, s’inscrit comme un des meilleurs studios de développement. Puisse leur créativité continuer à s’épanouir sans entrave dans les années à venir.


Les plus
  • Level design incroyable
  • Performance technique
  • Direction artistique
  • Mode coopératif
Les moins
  • Pas grand chose…


Le Test

A la vue des premières images et vidéos de ce Spllinter Cell : Chaos Theory, l’évidence était déjà présente, le jeu d’Ubisoft Montréal allait être superbe. Après y avoir joué, le constat est bien plus flatteur, les troisièmes aventures de Sam Fisher vont bien au-delà d’une superbe démonstration technologique.


Des nord-coréens qui bloquent des cargos japonais, un virus qui se propage sur tous les systèmes des places boursières, un scientifique capturé par des séparatistes péruviens, une milice japonaise qui brave le pouvoir et Sam Fisher au beau milieu de tout ce joyeux remue-ménage, tels sont les premières pièces du gigantesque puzzle qui va prendre forme au cours des onze missions que compte Splinter Cell : Chaos Theory. Si on pouvait reprocher aux précédents épisodes des scénarios prétextes à l’enchaînement de missions, il émane de cette théorie du chaos bien plus de cohésion que par le passé et même si on n’atteint pas encore le summum du genre, on se prend vraiment au jeu de dupes du qui manipule qui. Les méandres du scénario vont vous faire traverser le continent américain du sud vers le nord avant un séjour agité en Asie, partagé entre les deux Corée et le Japon.

 

Du très très haut niveau

 

Dans chacun des lieux que vous allez visiter, tapi dans l’ombre, votre hiérarchie va vous fixer un certain nombre d’objectifs : primaires, secondaires et optionnels. Ces derniers, pour lesquels il faudra, par exemple, récupérer des micros espions ou hacker des caméras de surveillance, sont essentiellement présents dans le but d’apprécier votre prestation. En effet, chaque fin de mission est sanctionnée par une note indiquant votre pourcentage de réussite, en fonction des objectifs remplis et de votre discrétion globale. Cette petite carotte implique que vous pourrez vous amuser à retenter une mission afin d’obtenir une note quasi parfaite. Dans cette optique, vous allez pouvoir opter pour modus operandi selon votre sensibilité. Dès votre briefing, vous aurez presque toujours le choix, entre trois types d’équipements, un pour l’infiltration, un pour l’assaut et enfin la recommandation de Redding qui constitue un juste milieu entre les deux. Et de fait, il est effectivement possible de jouer selon différentes approches la plupart des missions, en passant en force ou en finesse. L’option du rentre-dedans aura toutefois comme contrepartie de vous faire affronter des ennemis aux aguets et bien protégés.

 

La notion d’infiltration reste tout de même au cœur du gameplay, certains passages exigeant de ne faire aucune victime. La liberté est également accrue dans le level design qui offre de nombreuses solutions face à une situation donnée. Bien souvent, vous pourrez choisir entre trois façons différentes de franchir un passage à haut risque si bien qu’on peut faire des niveaux entiers de manière totalement distincte. De plus, l’apparition du couteau dans l’arsenal de Sam Fisher vous permet de vous frayer votre propre chemin en fendant de la toile ou d’autres matériaux minces. Ajoutez à cela la disparition des aspects pénibles tels que les 3 alarmes disqualifiantes, la possibilité de mettre des coups de genou à la volée et une intelligence artificielle bien plus cohérente et vous comprendrez que c’est un régal d’incarner pour la troisième fois l’agent le plus fameux de la NSA. Le travail d’orfèvre effectué sur la conception des niveaux est tout simplement remarquable et place Splinter Cell Chaos Theory parmi les jeux les plus agréables à jouer de ces derniers mois. Ajoutez à cela une humour de bon aloi, n’hésitant pas à jouer la carte de l’auto-référence ou du clin d’œil à Prince of Persia et vous comprendrez que ce millésime de Splinter Cell possède une personnalité bien plus forte que les épisodes précédents.

 

Au loin et d’ailleurs, Ô Canada

 

Si Chaos Theory est un régal pour vos sens de joueur, il l’est tout autant pour vos organes visuels et auditifs. Certes, il convient de saluer l’incroyable moteur 3D du jeu qui permet bon nombre d’effets superbes mais la direction artistique globale du jeu permet de le magnifier sans tomber dans les travers de la démo technique. Le superbe niveau se déroulant à Hokkaido en est un exemple flamboyant. Entre le ciel rouge vif, le traitement graphique réservé aux éléments minéraux et végétaux, l’hommage au spectacle d’ombres asiatique et l’atmosphère doucement feutrée dans laquelle baigne le niveau, on ne sait où donner de la tête. De surcroît, la musique d’Amon Tobin et le design sonore en général font de Chaos Theory un spectacle permanent. L’artiste de Ninja Tune s’est réellement investi et même les réfractaires à la drum’n’bass devraient être conquis. Tout cela fait de ce troisième Splinter Cell une œuvre totalement cohérente, bien plus ambitieuse de ce point de vue que les épisodes précédents. En sus de la passionnante aventure solo, le multi magnifie réellement l’intérêt du jeu. Si le mode "Versus" a été amélioré avec plein de petits ajouts, la grande nouveauté provient de l’apparition d’un mode coopératif. Après un tutorial permettant de comprendre les bases très simples du jeu à deux, vous aurez accès à 4 niveaux spécifiques où l’entraide est de mise. Courte échelle, actions coordonnées, traction avec une corde, tous les moyens sont bons pour favoriser le jeu à deux. C’est une totale réussite à tel point qu’on aurait aimé un peu plus de niveaux, souhaitons qu’Ubisoft saura exaucer nos vœux dans les mois à venir.





Rodolphe Donain

le mardi 29 mars 2005
16:20




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