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Test également disponible sur : PC

Test Rome Total War

Test Rome Total War
La Note
16 20
 

Les plus
  • La durée de vie de la campagne solo
  • L’apport de la 3D qui apporte vraiment quelque chose
  • Une vraie tactique des combats
  • La partie gestion étoffée
  • La gestion de la famille
Les moins
  • Gourmandise du moteur 3D
  • IA moyenne
  • Des batailles confuses (en ville notamment)
  • Pas de gestion en multi


Le Test

Après une période silencieuse et surtout après deux jeux références, Shogun Total War et Medieval Total War, Creative Assemby revient sur le devant de la scène dans un genre bien maîtrisé : le combat de masse allié à la gestion de villes et régions.


Rome Total War (RTW) a pour ambition de vous mettre à la tête d’armées, d’abord modestes puis de plus en plus gargantuesques. Pour cela, tout commence dans l’empire romain où vous allez pouvoir partir à la tête d’une armée, conquérir les différentes régions hostiles à Rome, et, si vous manœuvrez bien votre barque, prendre le contrôle de Rome en devenant Empereur. Donc 2 situations bien distinctes vont s'offrir à vous : les phases de combat avec son armée, et les phases de gestion de l’Empire.

 

La guerre

 

La guerre se fait de manière réaliste et l’on y dirige les différents bataillons de son armée. Ceux-ci sont variés et à chaque bataillon est rattaché un certain nombre d’hommes. En sus de ce nombre d’hommes, chaque bataillon a sa jauge de fatigue et sa jauge de moral : si celle-ci se retrouve à 0, les hommes deviennent incontrôlables et fuient le champ de bataille. S’ils ne sont pas assaillis, ils peuvent être à nouveau contrôlables au bout d’un moment. Ils peuvent aussi reformer les rangs si le général de l’armée utilise sa capacité spéciale de regroupement. Ce qui nous amène au point névralgique de chaque armée : le général. Celui-ci dispense un bonus important aux unités en présence. Si votre général tombe au combat, c’est bien souvent la débandade, suivi d’une défaite assurée. Donc un conseil, n’exposez pas inutilement votre général et n’hésitez pas à le laisser derrière. Pour revenir aux bonus du général, ceux-ci peuvent être variés et de différentes importances, tous dépendent de son acquis par rapport au Sénat (promotion, grade plus important, nouveau titre distinctif et/ou honorifique) dans la campagne romaine par exemple. Dans RTW, le décor a une grande importance : les troupes en hauteur gagnent un bonus, des troupes peuvent se cacher parmi les éléments du décor (forêts spécialement) pour bénéficier de l’effet de surprise. Bien placer ses troupes est aussi primordial car les cartes de bataille étant grandes, vous risquez de voir vos troupes s’essouffler en essayant de rejoindre l’ennemi avant même d’engager le combat. Nouveauté au passage, les combats peuvent dorénavant avoir lieu dans des villes mais aussi en mer (mais là c’est une résolution automatique des combats).

 

Les unités sont donc très nombreuses et il n’est pas rare de diriger plus d’une vingtaine de bataillons (un bataillon faisant une cinquantaine d’hommes en moyenne). On emmène très vite au combat de gigantesques armées et celles-ci sont facilement identifiables, l’interface étant assez finement pensée à ce propos. De plus, chaque bataillon est facilement repérable par une bannière sur laquelle s’affiche également son moral. On sélectionne un bataillon soit en cliquant sur sa bannière (dans l’interface) ou plus classiquement en la sélectionnant par un rectangle de sélection. Les unités suivent le très classique pierre/papier/ciseaux avec dans les grandes lignes : l’infanterie, la cavalerie et les unités de distance. Très vite, on apprend qu’il est très efficace de jeter sa cavalerie sur les archers et qu’il est utile avec ces derniers de plomber l’infanterie. Bref, c’est assez classique de ce point de vue mais de nombreuses unités viennent donner du sel aux différentes unités (particulièrement en réseau…).

 

La gestion

 

Gérer son empire n’est pas une des choses les plus aisées. Pour ce faire, il existe une autre vue du monde : la carte stratégique. Le temps sur cette carte s’effectue au tour par tour, et l’on se retrouve avec une approche très jeu de plateau (comme Risk). Sur celle-ci, on voit les différentes frontières de note empire, ainsi que l’empire de ses voisins. Les voisins alliés sont nettement visibles (armées et ressources diverses), alors que les voisins neutres ou hostiles sont dissimulés. Pour les repérer, on envoie une armée ou, pour plus de finesse, on peut envoyer des émissaires ou des espions. Les espions ne doivent évidement pas se faire repérer alors que les émissaires opèrent au grand jour. Mais un émissaire peut bien entendu se faire capturer ou tuer. Quand on capture un territoire, on peut et doit le faire prospérer. Première chose à faire, la population ne vous aime pas. Vous pouvez alors choisir de l’exterminer ou bien essayer la manière douce en la charmant. Attention, un peuple mécontent peut bien entendu se rebeller et l’on a vite fait de perdre une région. Pour éviter cela, évitez les impôts trop élevés (vitaux car ils servent à financer vos constructions et surtout à payer la solde de l’armée), endoctrinez-les par la construction de temples ou encore divertissez-les par des jeux du cirque. Toutes les constructions possibles suivent un arbre technologique riche et varié permettant, à terme, de ramasser plus d’argent et de constituer une armée de plus en plus efficace.

 

Les armées et les constructions évoluent au tour par tour, il faut alors gérer au mieux les déplacements de ses troupes en cas d’alerte et ne pas oublier ses différents émissaires et espions qui évoluent. Au fil de la partie, les saisons et les années passent. Pour les saisons, la conséquence est immédiate sur le gameplay : les armées se déplacent plus difficilement en hiver et certaines peuvent se voir attribuer des bonus ou malus. En mer, des tempêtes peuvent couler votre flotte, les récoltes peuvent être désastreuses et la famine peut alors s’emparer d’un territoire… Les années influent sur vos généraux et votre famille, ceux-ci se marient, ont des enfants et peuvent mourir de vieillesse ou maladie. Si votre famille disparaît, c’est le game over assuré.

 

Un solo bien pensé

 

C’est le gros morceau du jeu. On y passe de nombreuses heures à suivre sa famille romaine favorite et des événements dynamiques, bien pensés, viennent à point nommés enrichir l’aventure. Rome et son sénat nous réservent de très nombreuses missions à travers l’Europe romaine. Les peuples adverses sont ceux d’époque et leurs noms, designs, spécificités sont bien respectés. Les missions demandées par le Sénat sont variées et doivent être effectuées en un temps limité. Mais le jeu en vaut la chandelle, les récompenses peuvent pleuvoir quand Rome est satisfaite. Les membres de la famille évoluent et c’est à vous de les protéger (au combat mais aussi contre les assassinats) pour assurer une longue et prospère dynastie. D’ailleurs, chacun ayant des caractéristiques propres, vous devez penser à envoyer vos bleusailles de fistons sur des combats faciles pour voir leurs statistiques progresser.

 

Multi béton

 

Cantonné aux seules batailles (dommage mais le rythme tour par tour de la carte stratégique en aurait tué plus d’un), RTW offre de véritables combats épiques acharnés mais qui ne manquent pas de piment. Jouable jusqu’à 6 joueurs, les parties s’étendent sur un laps de temps relativement long (chacun choisit ses bataillons puis son placement sur le terrain). Compter 1h ½ - 3h par bataille. Mais le plaisir est là et la stratégie est vraiment de mise.

 

3D, révolution ou non ?

 

La nouveauté de cet épisode est l’inévitable passage en 3D de la série. On y gagne en lisibilité, en profondeur tactique sur le terrain, et surtout sur les batailles incluant des forts et des villes. Le jeu est assez beau, les unités détaillées et les animations bien faites (il faut voir une charge de cavalerie se brisant sur un mur de lanciers). Par contre, les machines faibles ou moyennes en paieront le prix et il faudra souvent revoir à la basse les options graphiques étant donné le nombre très important d’unités possibles.

 

Veni, vidi, vici

 

Pour tous les fans de jeux gérant alternativement combat stratégique et gestion d’empire, RTW se pose en « Empereur » incontesté. Ce 3ème titre de Creative Assemby ne déçoit pas son public et saura rallier tous les fans de la série. Si les combats peuvent lasser sur le long terme, vous pourrez toujours choisir de les passer par la résolution automatique, surtout si votre armée est nettement supérieure en nombre. La partie stratégique a été affinée pour notre plus grand plaisir et suivre les membres de sa famille, les constructions de nos diverses contrées est un réel plaisir. La grande durée de vie solo de la campagne est un gros plus, renforcée par un multi efficace. A quand un Total War mêlant les 2 types de gameplay en multi ? Messieurs les développeurs, ma main à couper que le public est là et n’attend que cela !





Philippe Baude

le jeudi 21 octobre 2004
15:32




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Rome Total War

Jeu : Stratégie
Développeur : The Creative Assembly
8 Oct 2004

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