Les FPS et les consoles nomades n’ont jamais vraiment fait bon ménage. Jusqu’alors privées d’un deuxième stick analogique qui auraient facilité la jouabilité, ces machines n’ont cependant pas déméritées en tentant l’expérience à plusieurs reprises. Tantôt bancale (Medal of Honor Heroes, Coded Arms), tantôt réussie (Metroid Prime Hunters), cette prise en main était quoiqu’il arrive handicapée par une ergonomie absolument pas adaptée pour la circonstance. Autant vous dire que la PS Vita corrige enfin le tir et Resistance Burning Skies est le premier titre à pouvoir jouir de cette mini-révolution dans le monde du FPS portable. Soyez donc rassurés, jouer à Resistance sur PS Vita procure les mêmes sensations que sur PlayStation 3 en termes de jouabilité. Les commandes répondent parfaitement, balayant ainsi 5 ans de crises de nerfs quand il s’agissait de déplacer le regard de son personnage, autre qu’à l’allure d’un escargot lancé à pleine vitesse. Mais ce Resistance sur PS Vita pousse l’interaction avec le joueur encore plus loin en intégrant des actions tactiles qui popent de manière ponctuelle. On peut ainsi asséner des coups de hache puissants, balancer une grenade ou tout simplement utiliser le tir secondaire de son arme d’un simple touché du doigt. Saluons également au passage la bonne idée de caresser le pavé tactile arrière pour déclencher le sprint, ce qui est bien pratique lorsque l’action se fait dense et qu’il faille prendre la poudre d’escampette.
The Resistance Uprising
Réputée pour son arsenal varié, la série Resistance fait à nouveau honneur à sa réputation en proposant une multitude d’armes à ramasser au cours des niveaux et qu’il est possible de faire évoluer au milieu des combats. Dégâts, munition ou bien encore portée sont les options que l’on peut améliorer pour mener la guerre aux Chimères, toujours d’actualité. L’histoire de Resistance Burning Skies se déroule dans les premières années de l’invasion de la Terre par les extraterrestres. Nathan Hale étant définitivement mort et enterré depuis l’épisode 3 sur PlayStation 3, on incarne ici un certain Tom Riley, pompier de formation mais qui va devoir s’improviser héros et sauveur de l’Humanité à cette occasion. Une histoire assez banale donc, malheureusement pas aidée par une mise en scène assez plate. Certes, la série n’a jamais vraiment brillé par sa narration et ses scènes apocalyptiques mais on se souvient néanmoins de quelques passages impressionnants face à des monstres de taille imposante, qui manquent ici à l’appel. A ce sujet, côté graphismes, on attendait un peu plus de la part des développeurs qui auraient pu utiliser de manière plus poussée les capacités techniques de la PS Vita. Le jeu est globalement assez joli, mais la claque technique qu’on a reçu avec Uncharted Golden Abyss et WipEout 2048 ne se reproduit malheureusement pas ici. Quant à la campagne solo, elle est à l’image de tous les FPS de guerre d’aujourd’hui et se conclut en 6 heures à tout casser. Celle-ci manque cependant de punch ou de rebondissements pour sortir du lot, mais les joueurs peuvent toujours se tourner du côté du mode multijoueur pour prolonger l’expérience. Là aussi, Resistance Burning Skies fait dans le classique avec des modes de jeux qu’on connaît sur le bout des doigts et qui remplissent parfaitement leur office. Jouable jusqu’à 8 joueurs, les parties en réseau en ligne se montrent tout à fait honorable, même si le nombre de participants au jour n’est pas mirobolant…