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Test également disponible sur : PlayStation 2

Test Onimusha : DoD

Test Onimusha : DoD
La Note
16 20

Si on espérait secrètement qu'Onimusha : Dawn of Dreams fasse mieux que ses grands frères, on ne s'attendait pas à se manger une telle claque ! Graphismes pétillants, gameplay dynamique, bande son envoûtante, on tend volontiers l'autre joue. Pour modérer un tel enthousiasme, on pourra dire que la présence du marchand d'items et l'absence d'énigmes Resident Evil-iens rendent le jeu beaucoup trop facile, au même titre que la stupidité de certains monstres. On ajoutera également le peu de style du doublage américain, rapidement masquée toutefois par une bande son tout simplement merveilleuse. Juste derrière Resident Evil, Onimusha se place désormais comme un porte-étendard de daron dont le cinquième opus est d'ores et déjà attendu par toute la planète. Pour Capcom, elle est royale au bar !


Les plus
  • La réalisation graphique en béton
  • Une caméra enfin active
  • Le switch
  • Une B.O. magnifique
  • Des combats plus précis
  • Des CG splendides
Les moins
  • Trop facile
  • Pas ou très peu d'énigmes à résoudre
  • IA par moments défaillante
  • Manque de charisme de Soki
  • Doublage à semi raté


Le Test

Capcom n'a pas senti le coup tout de suite, mais les joueurs, eux, avaient du mal à s'imaginer l'arrêt de la saga Onimusha à Demon Siege, terminus d'une dynastie qui n'a jamais déçu. Pour relancer la machine et laver l'affront subi avec un certain Devil May Cry 3 : Dante's Awakening, Keiji Inafune et sa clique ont verrouillé le titre en lui assurant une base technique et artistique en acier.


A première vue, Onimusha : Dawn of Dreams semble bénéficier de toutes les qualités qui ont construit le succès de la saga. Graphismes soignés, fond de jeu solide, scénario profond, univers musical prenant, Capcom récite ses gammes avec brio. Nettement plus orienté action que les opus précédents, le jeu décuple les combats devenus moins brouillons et plus chorégraphiques, grâce notamment à un sytème de lock revu et corrigé. Bref, on a droit à du lourd, et si les 2700 signes de JeuxActu Magazine ne permettaient pas de s'étendre sur le sujet au-delà de quelques de lignes, ici, on ne va pas se gêner.

 

A l'aube d'une nouvelle trilogie ?

 

Nul doute qu'Onimusha : Dawn of Dreams doit être perçu comme les prémices d'un nouveau triptyque; prions donc pour que le fil scénaristique de celui-ci ne soit pas coupé dès le second opus - ou cinquième, c'est la même chose - comme ce fut le cas pour la première trilogie. Certes, les trois premiers Onimusha sont des titres à haute valeur ajoutée, mais il est dommage qu'ils n'ont pas bénéficié d'un scénario commun qui capte réellement l'attention du joueur. Dans Resident Evil, au générique de fin, on est capable de recracher le blase du flic dont on a vu le corps en train de pourrir dans l'une des nombreuses salles du manoir, au début du jeu. Dans Onimusha, on oublie en deux secondes le nom du boss que l'on vient tout juste de vaincre il y a à peine trois minutes ! Il n'est pas logique, voire honteux, que le premier venu puisse se frotter à la légende des Oni en commençant par le dessert. Sans pour autant vous dévoiler quelques-unes des surprises que réserve le jeu pour les inconditionnels de la franchise, Onimusha : Dawn of Dreams fait heureusement référence à certaines célébrités croisées et/ou incarnées quelques années plus tôt. Une façon comme une autre d'imposer un background ne reniant pas ses origines tout en offrant un nouveau storyline qui ne requiert aucune connaissance antérieure. Et entre nous, ce n'est pas plus mal.

 

Soki est le nouveau héros de Dawn of Dreams. Pas aussi charismatique qu'un Samanosuke Akechi, il a une dégaine décalée pour un sauveur de l'humanité et un goût vestimentaire qui n'est pas sans rappeler celui de Dante. Sa chevelure de teenager et l'absence évidente de chien font que l'on accroche très peu au personnage lors des premières minutes de jeu. Il fait pratiquement tâche par rapport au contexte dans lequel il se trouve, et on a connu beaucoup mieux dans le genre avec ses prédécesseurs. Il faut pratiquement attendre la confrontation contre le premier boss du jeu pour réaliser qu'il s'agit bien d'un Oni, et qu'il n'est pas là pour jouer aux billes. Les événements d'Onimusha : Dawn of Dreams se déroulent une quinzaine d'années après la mort de l'infâme Nobunaga face à Samanosuke. Pour faire court, Hideyoshi Toyotomi, ex-serviteur du seigneur vaincu, est devenu à son tour un dictateur avide de pouvoir. Censé faire régner la paix et la justice à travers le pays, il met à feu et à sang tous les villages envahis par ses armées depuis l'apparition d'une mystérieuse étoile dans le ciel. Derrière ces plans diaboliques se cache une influence secrète des Genma qui préparent leur retour sur Terre. Une mission d'une telle envergure ne pouvant être accomplie par un seul individu, Soki va pouvoir compter sur l'aide de personnages - Roberto, Tenkaï, Ohatsu et Jubei - ayant chacun un passé justifiant leur présence aux cotés du héros. Les dialogues sont nombreux, la lecture abondante, les cut scenes généreuses, ce qui explique la répartition du jeu sur pas moins de deux galettes. Les joueurs les plus rigoureux atteindront  alors facilement les trente heures de jeu, et franchement trente heures de bonheur.

 

The Blue Demon

 

De bonheur visuel, tout d'abord. Demon Siege avait déjà surpris son monde en passant d'un pré-rendu 2D à un environnement 3D les doigts dans le nez. Nanti d'un moteur graphique qui permet, enfin, de déplacer la caméra de façon circulaire pour explorer au mieux les alentours, Onimusha : Dawn of Dreams est sans conteste le volet le plus abouti de la série. Les premiers niveaux ne sont pas spectaculaires, c'est vrai, mais il faut gratter quelques heures de plus pour apercevoir le véritable potentiel visuel du titre. Deux chapitres ont retenu notre attention : Yodo's Arrival et Twisted Kyoto. Véritable hommage au chef d'oeuvre qu'est Resident Evil 4, Yodo's Arrival dégage une ambiance plus que similaire au survival horror de Capcom. Averses torrentielles, monstres tenant à peine sur leurs jambes et vomissant leurs tripes, atmosphère sombre et glauque, on découvre réellement le monde obscur des Genma. On aperçoit quelques cabanes abandonnées avant de pénétrer dans une grotte pas vraiment rassurante, et affronter le gardien des lieux. Twisted Kyoto est le clou du spectacle, la cerise sur le gâteau, le dix-septième et dernier niveau du jeu qui fait déjà regretter d'être sur le point de le terminer. Un carnage dans le sens positif du terme. Un concentré du meilleur de Dawn of Dreams. Un aperçu, aussi, de ce que l'on pourrait voir dans un hypothétique Onimusha 5, en plus beau, mais aussi en plus régulier on espère. En effet, même s'ils démontrent tout le potentiel graphique de la Playstation 2, Yodo's Arrival et Twisted Kyoto n'en demeurent pas moins deux exceptions qui bouffent de la ressource et les ralentissements plus pressants dans ces deux niveaux sont là pour en attester.

 

D'une façon plus générale, les effets lumineux sont nombreux, surtout lorsque l'on pratique le critical pendant les combats comme un chef. Les textures ne sont pas en reste, et l'impression de profondeur des niveaux est nettement plus réussie qu'avec Jean Reno. La modélisation des personnages est de bonne facture, les émotions bien retranscrites mais, paradoxalement, les traits ne sont pas très travaillés. Fidèle à sa réputation, Capcom nous fournit des cinématiques de toute beauté, et si la séquence d'intro n'est pas aussi étourdissante que celle d'Onimusha 3 : Demon Siege, la cinématique précédant le combat contre Fortinbras est d'anthologie !

 

Oni of the Ash

 

Parmi les points forts du gameplay d'Onimusha : Dawn of Dreams, il y a cette possibilité d'incarner pas moins de cinq personnages, exerçant chacun une discipline martiale bien définie. Membre du clan Yagyu, Jubei Akane manie le sabre comme personne, et s'avère ultra-efficace au corps-à-corps. Roberto présente des caractéristiques proches de celles de la jeune combattante, et claque des droites avec une puissance de chevalier d'or. Tenkaï, le sage du groupe, se la joue Kilik avec sa collection de lances qui lui confère une allonge de perchiste. Sans doute le personnage le plus difficile à prendre en main, Ohatsu est un cas à part car elle est la seule à être munie d'une arme à feu. Si les styles de combat sont bel et bien différents, les techniques de bases sont les même pour tous : Attack, Thrust, Lift, Finisher et Kick. Les commandes pour les exécuter le sont également, ce qui limite l'impression d'avoir affaire à un personnage totalement différent. D'un autre coté, ne pas avoir à mémoriser trente-six combinaisons favorise une prise en main immédiate, quel que soit le perso. Passé maître dans l'art du switch, notamment avec Resident Evil 0, Capcom offre l'opportunité de passer d'un personnage à un autre en temps réel; une première pour la série. Dawn of Dreams offre une interactivité plus grande entre les guerriers, et changer de peau ne nécessite plus un passage obligatoire par le miroir magique. Alors que Demon Siege insistait lourdement sur la progression de Jacques et Samanosuke dans deux mondes parallèles, Dawn of Dreams préfère placer l'intrigue sur une seule et même époque, unifier les items, et miser plutôt sur la complémentarité des personnages. Enfoncer des portes récalcitrantes est la spécialité maison de Roberto, tandis qu'Ohatsu s'avère indispensable pour accéder à des plateformes entourées d'obstacles. Jubei, quant à elle, sera précieuse pour s'infiltrer dans des passages particulièrement étroits.

 

Ce ne serait pas un euphémisme d'affirmer qu'Onimusha : Dawn of Dreams est un moyen de s'initier aux rudiments du RPG. En plus de pouvoir équiper réellement chacun des combattants alliés - armes, armures, pendentifs, reliques - et accroître leur niveau d'expérience, on peut également leur assigner des ordres bien précis. Ils sont au nombre de quatre : foncer et attaquer comme un bourrin, suivre le personnage actif (celui dirigé par le joueur) et attaquer, rester sur la défensive et récupérer de l'énergie, ordre customisé. L'ordre customisé diffère selon le personnage. Rien d'exceptionnel, mais on vous laisse découvrir sur place.

 

Onimusha 5 comin' soon ?

 

Les affrontements sont nettement moins brouillons que dans l'opus précédent, grâce à une révision du lock salutaire. En maintenant R1 enfoncé, il est dorénavant possible de cibler précisément un adversaire avec le stick analogique droit. Mieux encore, la fenêtre des coups a été prise en compte, ce qui induit des dommages collatéraux bien utiles en cas d'attaque massive des Genma. L2 permet de réaliser des esquives rotatives à l'ancienne, tandis que Triangle permet d'amorcer les criticals. A l'instar d'Onimusha : Demon Siege, chaque ennemi vaincu donne droit à une poignée d'âmes multicolores à aspirer le plus rapidement possible. La palette utilisée est la même : le bleu pour remplir la barre de vie, le jaune pour blinder la barre de magie, le rouge pour faire grimper les points d'expérience, et le violet pour la barre Onimusha. Personnage principal du jeu, Soki hérite naturellement de toutes les attentions et son niveau d'expérience augmente assez rapidement par rapport au reste de la troupe. Un décalage qui se crée de façon quasi automatique dès qu'un jeu laisse le choix au joueur de faire évoluer ses personnages comme bon lui semble. Dans le doute, il est préférable de faire progresser ses avatars de façon équitable, histoire d'avoir les reins assez solides si le scénario impose des combats avec tel ou tel personnage. Cependant, on remarque que le level des persos augmente en sous-marin alors qu'ils ne combattent pas forcément. L'écart entre el melo melo de la honda et les autres est conservé de façon proportionnelle pour que ça passe mieux, mais la feinte est quand même cramée. A partir d'un certain niveau de compétence, les techniques de base peuvent débloquer de nouveaux coups. Concernant Soki, Whirlwind, Blade Jab, Slam, H. Splitter et P. Sword sont les mouvements spéciaux supplémentaires à dénicher. Autre gourmandise au rayon nouveauté : tous les personnages peuvent désormais invoquer la puissance divine des Oni via L3+R3, même si Soki - logique - demeure le seul à se transformer en véritable Onimusha. Pour finir, on peut évoquer les fameux Test of Valor, sorte de minis challenges dans lesquels il faut abattre l'ennemi ou réaliser des techniques particulières dans le temps imparti. Prises au sérieux, ces épreuves permettent de remporter pas mal d'équipements de luxe.






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