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Test également disponible sur : X360

Test Command & Conquer 3

Test Command & Conquer 3
Les Notes
16 20 note multi-utilisateurs Command & Conquer 3 : Les Guerres du Tiberium 4 5

Command & Conquer 3 : Les Guerres du Tiberium est un jeu relativement simple. Pas de zoom à la Supreme Commander ni de cartes immenses à perte de vue ; impossible non plus de faire pivoter la caméra, le jeu propose également une micro-gestion limitée. Cependant, il réalise à la perfection ce qu’on peut attendre de lui. Car en plus d'une réalisation propre, le gameplay se montre intuitif et intéressant pour des parties furieusement rythmées, même si la jouabilité sur Xbox 360 n'est pas aussi fluide que sur PC. D'autant que les scènes filmées avec son casting de malade donnent un cachet certain aux campagnes, sans oublier que le jeu en ligne est lui aussi indispensable.


Les plus
  • Les cinématiques filmées
  • Très rythmé
  • Background travaillé avec soin
  • Réalisation propre
  • Interface ergonomique
  • 5 modes de jeux inédits pour le multi
Les moins
  • Aliens trop proches des unités humaines
  • Peu de nouveautés
  • Micro-gestion parfois trop limitée
  • Jouabilité moins fluide que sur PC
  • Des ralentissements
  • Seulement 4 joueurs en ligne


Le Test

Après avoir hiberné pendant de nombreuses années, la série Command & Conquer pointe à nouveau le bout de son museau. Les développeurs ont commis presque un sans-faute une nouvelle fois au point de confirmer la série comme un modèle d’excellence. Seul bémol, ils ne font pas plus que ce que l’on leur demande. Explications.


Nous sommes en 2047. La surface de la Terre est quasiment recouverte de tibérium, un minerai cristallin extraterrestre et extrêmement radioactif. Le GDI, une sorte d’organisation des Nations Unies évolués, cherche à enrayer sa progression et contrôle la majorité des zones "bleues" (non infestées). A l’inverse, la confrérie du NOD est persuadée que le tibérium est une chance pour l’évolution de l’espèce humaine. Majoritairement installé sur les zones "rouges" (très infestées) et "jaunes" (moyennement infestées), cette ancienne multi-nationale effectue de nombreuses expériences et certains de ses ressortissants ont "muté". Mené par le charismatique Kane, ils ont causé d’énormes ravages. Mais après deux guerres mondiales et totales, le monde aspire à la paix. Kane aurait été apparemment tué dans l’assaut final de la Seconde Guerre. Tout était calme, trop calme peut-être... Lors d’un congrès sur l’énergie se déroulant dans l’espace à bord de la station orbitale Philadelphie, le NOD lança un missile nucléaire sur cette dernière et entama de ce fait la Troisième Guerre Mondiale pour le contrôle du tibérium. La majorité des hauts gradés et de l’administration du GDI périrent. Pris de court, le GDI tente tant bien que mal de s’organiser pour se remettre de cet assaut. C’est à partir de ce point que démarre les deux campagnes, une pour chaque nation. Leur trame scénaristique est quasi similaire, seul le point de vue sur la situation change. Découpées en 5 actes, les campagnes nous obligent à nous battre sur tous les fronts du monde (Caroline du Nord, Europe de L’est, Afrique du Nord, Italie, etc.) pour sécuriser une zone avant d’en entamer une autre. Quelques monuments historiques sont reconnaissables au premier coup d’œil. Le Pentagone et la Maison Blanche affichent une classe certaine. Un peu plus tard dans le jeu, on comprend enfin l’explication de la prolifération du tibérium. En effet, des extraterrestres nommés Scrins cherchent à se l’approprier en lançant une invasion de la Terre pour la terraformer. Pour chaque campagne, deux fins sont possibles selon que vous utilisez ou pas une arme de destruction massive lors de l’ultime mission.

 

Money is nothing

Parfois, plusieurs missions au choix sont proposées mais leur réussite n’a aucune incidence sur l’autre et on doit finalement toutes les accomplir. Dommage. Toutefois, on ne s’ennuie pas un seul instant car les missions sont étonnamment variées de l’une à l’autre. Souvent, la cible prioritaire sera la destruction d’un complexe ou la défense d’une base mais cela ne se limite pas à cela. Souvent,  certains niveaux sont d’une rare intensité pour mieux nous plonger dans l’ambiance : escorte sous le feu alien, mission commando et d’infiltration, de secours, destruction de générateurs pour déployer une nouvelle arme ou éviter de se prendre une bombe nucléaire dans la tronche, etc. En complément, de nombreux objectifs vous sont proposés. Généralement, leur accomplissement peut vous donner un petit coup de pouce par la suite (par exemple la réactivation d’une centrale alimentant les défenses d’un poste avancé) mais constitue également un challenge supplémentaire. Dans le même ordre d’idée, il faut fouiller la map de fond en comble pour obtenir des renseignements sur l’histoire et les unités de chaque nation. La réussite de tous les objectifs primaires, objectifs secondaires et de prise de renseignement est respectivement sanctionnée par l’obtention d’une médaille. Si cette diversité donne un certain cachet aux campagnes, la narration entre deux cartes les rend incontournables. Electronic Arts n’a pas fait les choses à moitié et s’est offert le luxe de nous proposer près d’une heure et demi de cinématiques filmées avec de véritables acteurs. Un casting de malade ! On reconnaît aisément les traits de Michael Ironside (la série TV "V", Starship Troopers, The Machinist, etc.) et de Josh Holloway (désormais célèbre pour sa prestation dans la série Lost). Cerise sur le cake, on n’aura pas à rougir face à nos amis américains puisque la version française du jeu est correctement doublée. Conforté par ces cut-scenes, EA a également mis les bouchées doubles au niveau du background. Le look des unités en jette vraiment et elles sont toutes bien animées. C’est un vrai spectacle que de les voir se mouvoir et entrer en action. Et le moteur de particule fait son boulot à merveille dans les moments les plus chauds : tir laser de partout, bombardement aérien, destruction de bâtiments dans un nuage de fumée, jeu de lumière dynamique lors de l’utilisation d’une super-arme (comme le canon à ion ou la bombe atomique). Les effets sont époustouflants et on baigne en pleine science-fiction. Quant aux environnements, leur qualité est variable mais ils souvent quelconques. On ne boude pas notre plaisir pour autant et c’est donc un bel update graphique que Command & Conquer s’est offert depuis le dernier épisode. De plus, le titre est bien optimisé puisque l’on a constaté aucun bug ni aucun temps de latence. Une qualité rare de nos jours. Enfin, le travail se veut tout aussi impeccable au niveau de la bande sonore. Well done !

Rush Hour

Globalement, la difficulté de la campagne est bien dosée même si certaines missions comme la Croatie mettent à mal bon nombre de joueurs. Si sur le fond, Command & Conquer 3 : Les Guerres du Tiberium ne semble pas avoir évolué d’un iota, certains changements subtils l’ont quelque peu transformé à commencer par la durée des parties. Dans la large majorité des cas, elles oscillent entre 15 et 30 minutes. Cela n’enlève rien à leur intensité, bien au contraire, puisqu’une bataille ne durera que rarement jusqu’à l’épuisement des ressources sur la carte. S'il ne faut pas nécessairement être un épileptique de la souris pour l’emporter, c’est un vrai paradis pour les rushers et EA voulait faire de son jeu une plate-forme de compétition. Si cette caractéristique est peu habituelle, elle s’impose comme un atout indispensable pour les casual gamers. C’est vraiment agréable de se lancer dans une partie entre deux activités sans nécessairement avoir plusieurs heures à consacrer à une partie. Paradoxalement, on peut définir cet opus comme une sorte de retour aux sources. Pour contenter les nombreux fans, Command & Conquer 3 : Les Guerres du Tiberium reste un jeu de stratégie très classique et peu de choses ont évolué. Les habitués reprendront très rapidement leur marque et la prise en main est instinctive pour les néophytes. En effet, l’interface est suffisamment ergonomique pour qu’on s’y retrouve de suite et il faut avouer que les mécanismes de jeu n’ont rien de bien compliqué en soi. On construit sa base en deux temps trois mouvements, on l’alimente par plusieurs centrales électriques, on la renforce par quelques structures de défense ou d’upgrade technologique puis on ne s’en occupe plus vraiment par la suite. Le recrutement de son armée est tout aussi simplifié puisque l’on peut programmer la production jusqu’à une quarantaine d’unités en file d’attente. On est donc tranquille de ce côté-là et on peut se concentrer pleinement sur les combats. A ce sujet, la micro-gestion est limitée, peut-être même trop. Par exemple, il est impossible de définir un itinéraire pour une unité.

 

Concernant les unités, les batailles maritimes ont été de nouveau écartées au profit de troupes terrestres et aériennes. Globalement, il est important de bien varier ses troupes, le principe des combats reposant sur le principe du shifumi : pierre-papier-ciseaux. On peut cependant protéger ses escadrons d’infanterie en les cachant dans un bâtiment désaffecté ou dans un VBT. Pour faire pencher la balance, on peut également utiliser les compétences respectives des unités. Ainsi, le commando est capable de sauter un précipice, d'autres ont la capacité d’utiliser un parapente mais la plupart peuvent se faire aéroporter pour arriver plus rapidement sur le champ de bataille. La construction de certains bâtiments offrent également un soutien qui nécessite un certain temps pour être chargé mais que l’on peut déployer à tout moment : bombardement, parachutiste, déploiement de VBT, etc. De plus, chaque faction est capable de mettre en place une super-arme dont une seule salve fait des ravages dans le camp ennemi. Le chargement de cette dernière est assez long et votre adversaire mettra généralement tout en oeuvre pour détruire le bâtiment incriminé. Enfin, chaque faction est destinée davantage à un type de joueur en particulier. Le GDI est spécialisé dans les armements lourds (exosoldats, chars mamouths, etc.) tandis que le NOD mise davantage sur les techniques de guérilla et la furtivité. Quant aux Scrins, ils ne se démarquent pas vraiment. En effet, les unités sont quasiment les mêmes à ceci près qu’il faudra faire un effort pour distinguer correctement leur spécialité. En revanche, cette race extraterrestre possèdent quelques atouts dans sa manche au niveau des soutiens (voir où sont les champs de tibérium, accélérer la croissance du minerai, pas de nécessité d’avoir de silo, etc.).

 

Citizen Kane

 

En tout et pour tout, une campagne nécessite de s’investir à peu près une dizaine d’heures pour en voir le bout. Reste ensuite à s’engager dans les modes escarmouches et surtout en ligne. Dans le premier cas, on peut se lancer sur une vingtaine de maps plus ou moins variées après avoir configuré la partie : nombre de joueurs, sa position d’origine sur la carte, la difficulté, etc. Point intéressant : on peut également paramétrer la personnalité de l’I.A. De manière équilibrée, en attaque rapide (équivalent de rusher), développement tranquille (qui maîtrise la gestion des ressources et les techniques défensives à la perfection), guérilla (plus adepte des stratégies de diversion comme une attaque sur plusieurs fronts) et rouleau compresseur (qui va attendre de produire suffisamment d’unités puissantes pour lancer un assaut dévastateur. Plutôt sympathique. Quant au jeu en ligne, il s’impose vraiment comme le nerf de la guerre. La recherche de joueur se fait très simplement en fonction de son niveau et le joueur hôte peut configurer la partie avec les mêmes options qu’en escarmouche. On peut définir les parties classées en trois catégorie : les un contre un, les deux contre deux et les combats de clan. Dans les deux premiers cas, vous travaillerez vraiment à propre compte. Selon ses performances et le nombre de matchs joués, on gravit plus ou moins vite au grade supérieur et donc dans le classement. Quant aux combats de clans, vos résultats ne boosteront en aucun cas votre score personnel mais bel et bien celui de votre groupe. Heureusement, Electronic Arts a doté le jeu en ligne de quelques petites features bien sympathiques, tels que l'ajout de 5 modes inédits, réservés spécialement pour cette mouture Xbox 360. Affrontement, Capture et contrôle, Capture du drapeau; Contrôle de zone et Siège, les joueurs PC ont de quoi être jaloux. Dommage en contre partie que les parties soient limités à 4 joueurs en ligne, ce qui réduit de moitié le plaisir de se battre contre 8 adversaires humains. Pour mieux absorber les techniques des meilleurs joueurs, il est possible d’enregistrer une partie pour la visionner un peu plus tard, un concept assez proche d’Age of Empires, ou même de s’inviter dans une partie en direct live avec éventuellement un commentateur pour rapporter les agissements des joueurs proprement dit et livrer son analyse sur la partie. Ce dernier dispose de toute une palette d’options pour mieux attirer l’attention du spectateur sur une action particulière. Command & Conquer supporte en effet la voix sur IP. C’est également très pratique pour mieux coordonner ses attaques avec son partenaire.






Frédéric Pedro

le lundi 21 mai 2007
9:25




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Command & Conquer 3 : Les Guerres du Tiberium

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