C'est bien connu, les jeux de plates-formes ne brillent que rarement par leur scénario. The Kore Gang ne fait pas exception à la règle et nous compte l'histoire de Pixie, une jeune casse-cou qui tente par tous les moyens de venir à bout des diaboliques frères Krank, des "intra-terrestres" qui menacent de dominer le globe. Mais la fille aux couettes ne sera pas seul dans son périple, puisqu'elle sera assistée de Madboy, un garçon un peu déjanté, et de Rex, son fidèle toutou. Pas vraiment engageant, le scénario ne va pas plus loin et c'est finalement davantage sur sa patte visuel et son humour potache que The Kore Gang arrive à se démarquer. Pour faire simple, on a un peu l'impression d'être devant un film d'animation où les personnages et décors présentent un côté gothique façon Tim Burton, en plus coloré toutefois. Quand aux fameux intra-terrestres, ils semblent tout droit sortis de l'animé Les Zinzins de l'Espace. Ce cocktail singulier nous permet d’obtenir un univers assez loufoque qui change des productions habituelles. Malheureusement, au niveau de la réalisation, on est loin d'atteindre l'extase. La modélisation des éléments est tout juste correcte et les textures nous rappellent bien que jeu est en développement depuis de longues années. C'est vraiment dommage car par conséquent, un écart se creuse entre cette ambiance un peu farfelue et l’aspect visuel qui apparaît obsolète. Mais comme dit plus haut, The Kore Gang, ce n'est pas que ça, c'est aussi et surtout un jeu de plates-formes.
Hard Kore ?
Concrètement, le joueur doit boucler trente petits niveaux, tout en remplissant divers objectifs qui ne se renouvellent malheureusement pas tant que ça. Activer cinq boutons, détruire quatre objets spécifiques ou trouver une clé cachée, voilà de quoi est fait votre lot quotidien dans The Kore Gang. Du très classique donc, d'autant plus que le level design se montre très quelconque. Néanmoins, le jeu arrive à apporter une certaine valeur ajoutée par le biais de ce qui est appelé l'Armure Kore. Derrière ce nom se trouve une super cuirasse dans laquelle sont enfermés les trois acolytes. D'une pression sur la touche C, on peut ainsi alterner entre les personnages et s'adapter en fonction des situations. Pixie est spécialisée dans tout ce qui touche à la plate-forme (escalade, double saut), Madboy est le cogneur de la bande (combats aux points, lancer d'objets) alors que Rex est doué de plusieurs capacités uniques (pister une odeur, ouvrir des coffres). Voilà qui apporte de la variété et nous oblige à légèrement se creuser les méninges pour trouver comment progresser. Un point positif donc mais qui est entaché par plusieurs défauts. Par exemple, dans le feu de l'action, il peut être difficile de reconnaître le loustic sélectionné et donc de bêtement trépasser. Heureusement que les checkpoints sont très proches et la progression se montre plutôt facile, mais ça ne suffit pas à gommer un autre écueil souvent inhérent au genre, à savoir les sempiternels problèmes de caméra. Cette dernière se contrôle à l'aide de la croix directionnelle de la Wiimote ou via du pointeur en maintenant Z. Pas pratique, cette configuration rend la prise en main trop lourde et inconfortable et, du coup, il sera souvent difficile d'orienter efficacement son regard. La conséquence la plus notable ? On tombera plus d'une fois dans le vide à cause d'une très mauvaise appréhension des distances. En ajoutant à cela quelques bugs qui bloquent carrément la caméra, on se dit qu'imposer des angles de vue aurait été plus judicieux.