Des téléphones gamers sur Jeuxactu, on en a testé quelques uns ces 10 dernières années et s’il y a bien une chose que j’ai toujours détesté dans ces smartphones destinés aux ‘geeks’, c’est leur design exubérant. Que ce soit Asus avec leur ROG Phone, Xiaomi et la gamme Poco, Razer Phone, OnePlus, Oppo et bien sûr Nubia, tous à un moment donné ont proposé des lignes futuristes, avec des contours parfois grossiers, mettant aussi en avant des couleurs pétaradantes, comme si le joueur de base était forcément un beauf coincé dans un univers virtuel à la Tron. Mais ce temps-là est révolu. Les mentalités ont changé, la technologie a aussi évolué et surtout les habitudes de consommation ne sont plus les mêmes en 2025. Preuve en est avec ce RedMagic 10 Air qui adopte une approche plus subtile, plus minimaliste dans son design et qui reprend en réalité les codes visuels de la marque Nubia depuis quelques temps maintenant.
MAGIC IN THE AIR
Mais ce que j’aime par-dessus avec le RedMagic 10 Air, c’est ce côté anguleux, presque monolithique, et que beaucoup de constructeurs reprennent depuis quelques années, et pas uniquement en téléphonie, mais aussi dans d’autres secteurs comme l’automobile. Ouais, les trucs arrondis, c’est un peu has-been en termes de design, surtout en 2025. Par contre, le vrai problème des smartphones trop anguleux, c’est la prise en main et quand on a un smartphone aussi massif que ce RedMagic10 Air, il faut que ça tienne dans nos petites mimines, parce que ouais, on n’est pas venu pour souffrir (vous avez capté). Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, on ressent un confort presque étonnant lorsqu’on tient ce smartphone dans la main. Sans doute pour les chanfreins qui adoucissent les angles, mais aussi grâce à son poids léger de 205 grammes qui est en plus parfaitement équilibré sur l’ensemble de l’appareil. Il y a une sensation de légèreté malgré la taille imposante du RedMagic 10 Air.
Et puis, il y a la taille de l’écran, 6.8 pouces, soit quasiment aussi grand que l’écran de la ROG Xbox Ally, et surtout il s’agit d’un écran AMOLED avec une très belle définition en 2K, c’est du 2480x1116 pixels précisément, avec un taux de rafraîchissement de 120Hz, et une luminosité maximale de 1600 nits, qui place cette dalle dans le haut du panier sur le marché. Mais ce qui surprend avant tout avec cet écran du RedMagic 10 Air, c’est son plein écran total, avec un affichage qui occupe la totalité de la dalle, ce qui est bien pratique quand on est immergé dans un jeu. C’est assez rare de nos jours, mais un smartphone sans encoche ou poinçon pour placer une caméra frontale, ça existe. Comment est-ce possible ? Tout simplement parce que RedMagic a logé la caméra sous la dalle, une technologie sous-écran qui implique une qualité de selfie moins bonne que chez la concurrence. Du moins, c’est ce qui se dit sur le papier, mais en vrai, le rendu fait vraiment le taff. J’ai un iPhone 14 et très sincèrement, c’est kif-kif bourrico le rendu entre les deux, faut pas s’inventer des histoires.
Mais pour en revenir au design de ce RedMagic Air 10, il y a aussi la qualité des matériaux choisis qui fait que ce smartphone séduit aussi dans son look. Le dos en verre mat offre un toucher très agréable, au point que personnellement, j’adore caresser l’appareil, sans compter que ce dos en verre mat ne laisse aucune trace de doigt, et ça c’est un plaisir ultime. Il existe trois coloris de ce RedMagic 10 Air (Noir, Blanc et Orange), mais je ne peux que vous le conseiller en blanc, car ce coloris contribue à cette impression de premium discret. En fait, la seule touche de fantaisie réside dans ce qu’ils appellent la Magic Key, un bouton rouge qui lance l’interface Game Space, une sorte de dashboard qui est entièrement dédié à l’optimisation des jeux et qui permet de gérer les performances, la température, tout en ajustant en temps réel les paramètres graphiques et l’affichage selon ses préférences. Bref, très utile pour certains jeux comme Call of Duty, Fortnite ou les jeux de courses qui sont plus gourmands que les petits jeux mobiles ou indé. Et si jamais vous avez envie d’acheter le RedMagic 10 Air en vous contrefichant de ces propositions gamiong, sachez que ce bouton rouge Magic Key peut être reconfiguré pour servir à d’autres fonctions. Plus original par contre, c’est la présence de deux gâchettes tactiles qu’on trouve sur l’une des tranches du RedMagic 10 Air, plutôt pratique pour certains jeux comme les FPS et qui réagissent plutôt bien. En revanche, pas de prise jack pour brancher un casque audio, le RedMagic 10 Air a cédé au port USB-C, ce qui était pourtant pratique pour brancher un casque gaming. Pour compenser, le téléphone peut compter sur un rendu son de très bonne facture, avec un son stéréo DTS-X Ultra qui assure un son puissant, des aiguës claires et une présence plutôt correcte des basses, j’étais assez étonné.
FOR THE PLAYERS
En termes de puissance brute, le RedMagic 10 Air est équipé du processeur Snapdragon 8 Gen 3, épaulé par le Red Core 3 pour la gestion des ressources, ce qui lui permet de faire partie des téléphones les plus puissants de 2024 et j’ai bien dit 2024, donc de l’année dernière. Alors certes, c’était il y a un an, mais en vrai, il est encore super performant en gaming et pour les usages quotidiens, il est extrêmement large. Vous pourrez lancer les plus gros jeux et bénéficier de taux de rafraîchissement élevés, soyez rassuré. L’autre avantage aussi de ce RedMagic 10 Air, c’est sa dissipation thermique qui est plutôt bien gérée, grâce à un mélange de métal liquide solidifié et de chambre à vapeur, des technologies qui se répandent en téléphonie. En ce qui concerne l’autonomie, sachez que le RedMagic 10 Air embarque une batterie de 6000 mAh, ce qui veut dire qu’elle tient sans mal la journée complète, voire davantage, pour un usage classique, beaucoup moins si vous passez la journée à enchaîner les games dessus. Mais bon, ça s’est normal. De toutes les façons, l’appareil est compatible avec une charge rapide de 80W, ce qui veut dire qu’en 45 min, il est possible de charger la totalité de son téléphone.
Passons à l’aspect photo et vidéo et sur le papier, RedMagic n’a jamais vraiment briller sur cet aspect-là, mais force est de constater que des efforts ont été réalisés avec le 10 Air, qui m’a pas mal surpris. Déjà, il faut savoir que l’appareil embarque un double module arrière, composé de deux capteurs de 50 mégapixels, parce que ce troisième module, le tout premier, n’est en réalité qu’un témoin lumineux. Je vous disais que RedMagic avait arrêté les effets de LED RGB, ce n’est pas tout à fait vrai, car dès que vous lancez une vidéo ou que vous jouez, l’appareil se mettra à balancer de la lumière. Ça reste discret, mais archi visible la nuit, forcément. Toutefois, si ce RedMagic 10 Air ne cherche jamais à à rivaliser frontalement avec les photophones les plus réputés du marché, il est en revanche capable de faire du 8K, ce qui est assez rare encore aujourd’hui, même sur des smartphones type iPhone 17. Alors certains diront que 8K, ça ne sert à rien aujourd’hui, mais si jamais votre appareil filme en 8K, la qualité sera forcément supérieure en termes de définition, donc si, quelque part, c’est utile. Dans tous les cas, il est possible de faire du 8K en 30 images par seconde et du 4K en 60 images par secondes en vidéo, donc c’est très cool
Y A PAS PHOTO
En pleine lumière, la photo du RedMagic 10 Air m’a pas mal surpris, avec un capteur principal qui balance des clichés bien nets, avec un bon niveau de détails, une gestion correcte des contre-jours et une plage dynamique étendue. Les détails dans les zones d’ombre sont bien restitués, ce qui veut dire que le HDR est efficace. Par contre, le vrai gros problème du RedMagic 10 Air, c’est sa saturation beaucoup trop prononcée, au point que les couleurs apparaissent trop vives, parfois artificielles, ce qui nuit à la justesse des teintes, surtout sur le capteur ultra grand-angle. D’ailleurs, dès que la luminosité se réduit, le grand angle souffre pas mal, avec du grain sur l’image, des détails qui se détériorent et une netteté bien amoindrie. Il existe cependant un mode nuit qui va améliorer le rendu, mais il n’y aura pas de miracle non plus. Pour les amateurs de gaming mobile, ce compromis est largement acceptable. Pour les photographes, il faudra regarder ailleurs.