
Horace prouve une fois de plus que son vieil adage est toujours d’actualité.
« Tout vient à point à qui sait attendre ». Après avoir déchaîné les passions au pays du soleil levant, les petites bulles de
Puyo Pop déboulent sur le sol européen. Il est vrai l’Europe n’a malheureusement pas connu
Puyo Puyo 4 sur Dreamcast, ni
Puyo Puyo Sun sur cette bonne vieille Saturn (également sorti sur PSOne et
Nintendo 64). Mais qu’à cela ne tienne, vous allez pouvoir vous rattraper avec
Puyo Pop Fever, que vous possédiez la Xbox, la PS2, la GameCube voire la Dreamcast (en import seulement).
Bubble-Addict
Le principe de
Puyo Pop Fever est d’une simplicité enfantine, que vous soyez de l’école
Bust-A-Move,
Columns voire
Tetris. Vous avez un tableau dans lequel descendent des combinaisons de couleurs et de formes différentes qu’il faudra associer afin de les faire disparaître. C’est basique mais ô combien accrocheur. Surtout qu’au fur et à mesure de votre progression, le tout s’enchaîne de plus en plus rapidement. Vous comprendrez alors que l’accumulation n’est pas la meilleure solution dans ce cas-là. En ce qui concerne plus particulièrement
Puyo Pop Fever, il faudra batailler avec des bulles de couleurs différentes (5 au total). Le but du jeu est de créer des associations de 4 bulles de couleur identique afin de les faire disparaître. Cela vous permet d’alléger votre écran et d’encombrer celui de votre adversaire. Eh oui,
Puyo Pop Fever est avant tout composé de duels vous opposant à des adversaires plutôt coriaces. Chaque quatuor de Puyo entraîne immanquablement la création d’un
Puyo Bloc, bulle translucide bloquant toutes possibilités de connexion avec les Puyo colorés. Imaginez un petit peu le résultat, lorsque vous enchaînez les paquets de quatre puyo ! Les combos assurent votre victoire de même que les différents bonus de jeu. Une des principales innovations de ce
Puyo Pop Fever est le passage en
Mode Fever durant le jeu. Ce mode apparaît à force de contrer les assauts de l’adversaire. En effet chaque Puyo Bloc créé s’accumule en haut de l’écran. Pour éviter ce cas de figure, vous devez réaliser un combo qui détruira le bloc en attente. Dès que vous passez en
Mode Fever, votre adversaire peut mordre la poussière en deux temps trois mouvements, car tout joue en votre faveur et les combos vont bon train. Pour les puristes qui ne veulent pas désavantager l’adversaire, notamment en mode 2 joueurs, il existe un Mode Classique. Avec plus de 5 modes de jeu,
Puyo Pop Fever tient en haleine et c’est notamment avec son mode multijoueurs que le titre de
Sega prend toute son ampleur. On regrettera simplement que
Sega n’ait pas opté pour un Mode 4 joueurs.
La Sonic Team est dans le coup et ça se voit
Que ce soit avec la série des
Sonic ou celle des
Phantasy Star Online, on remarque tout de suite la
Sonic Team’s touch. Visuellement le soft est joliment coloré, mais à force de trop appuyer les nuances, lorsque les Puyo Blocs débarquent, il est parfois difficile de discerner s’il s’agit d’un Puyo coloré ou d’un translucide. A contrario, épurer le gameplay via sa maniabilité assure au soft une prise en main immédiate même pour le profane. Mais ce qui séduira le profane, peut déplaire aux joueurs assidus. C’est sûr que d’avoir des personnages « mignons » qui se cherchent des crosses dans la cour de récréation, ça risque d’irriter les joueurs européens. Forcément, lorsqu’on voit le logo de la
Sonic Team ou même l’appellation
Puyo Pop, on sait au préalable à quoi s’en tenir, même au niveau musical. On pourrait voir dans la réalisation de
Puyo Pop Fever un manque d’originalité de la part de la
Sonic Team, peut-être même que le studio de développement de
Sega se repose sur ses lauriers comme pour
Sonic Heroes.