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Test également disponible sur : PlayStation 2

Test McFarlane’s Evil Prophecy

Test McFarlane’s Evil Prophecy
La Note
2 20
 

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  • La liste est trop longue


Le Test
Depuis quelques jours, Konami a rempli les bacs avec un tout nouveau beat’em all intitulé McFarlane’s Evil Prophecy. Si le nom de McFarlane ne vous est pas familier, sachez que celui-ci n’est autre que le créateur du célèbre Spawn mais également un dessinateur émérite de monstres mythiques. Cela constitue t-il un gage de qualité ? Pas si sûr…

Il y a bien longtemps, un jeune professeur recueillit un livre décrivant dans ses moindres détails la fin de monde. D’après ses écrits,  l’humanité périra sous la furie des démons qui instaureront une nouvelle ère : l’âge des ténèbres. Prenant ce bouquin pour des chimères, notre professeur le mit de côté durant de nombreuses années avant que des événements étranges ne se produisent un peu partout sur le globe. On vit alors apparaître des monstres marins qui rendait la navigation des bateaux impossible, les morts revenaient à la vie pour semer le chaos parmi les vivants, des enfants disparaissaient mystérieusement à la tombée de la nuit, des hommes se transforment en loups, j’en passe des vertes et des pas mûres. Ce livre n’était donc pas un mythe mais une prophétie ! Se rendant compte de son erreur, le professeur Hans Jaeger ne parvint que trop tard à prévenir les différents gouvernements. Il mit alors au point une stratégie qui consistait à éliminer le mal à la racine, en supprimant les seigneurs des ténèbres. Pour ce faire, il fit constituer à ses frais une équipe d’élite dont chaque membre possédait une empathie particulière avec un élément : le feu, l’électricité ou encore la magie. On retrouve donc Logan le gros bras de service, Delphine la pistolero, Hans notre fameux scientifique et Sundano, un animiste africain. C’est donc cette trame scénaristique surfaite, doublé par le stéréotype minable des héros, qui justifiera de nombreux affrontements dont celui contre Dracula, Frankenstein, la Momie et autres loups-garous.

Le plus mauvais jeu de la planéte : une prophétie ?


Si vous pensez avoir fait l’affaire du siècle avec estampillé McFarlane’s Evil Prophecy, vous risquez de tomber des nues tant le jeu brille par une médiocrité qui englobe l’ensemble du jeu ! La prise en main est certes intuitive mais les commandes s’avèrent être vraiment limitées. On se cantonne à taper en rythme sur le bouton X avant de trouver le bon timing et effectuer quelques combos. Des combos qui rempliront votre barre de MP, indispensable pour déclencher une capacité spéciale ou une magie dévastatrice. Le titre emprunte le système de switch à Brute Force ou plus récemment Sudeki. Concrètement, vous pourrez alterner le personnage contrôlé par la simple pression des flèches directionnelles même si au final cela n’apporte pas grand-chose. Il faudra en revanche veiller à conserver de bonnes relations avec les membres du groupe, symbolisé tout simplement par une assistance plus ou moins rapide face au danger de mort de votre coéquipier. Le jeu pêche aussi par une imprécision (due à l’absence de système de lock) et une répétitivité rythmant la partie. Le titre manque également cruellement de fluidité et pour combler le tout, l’intelligence artificielle frise le zéro absolu. L’acheter aura au moins le mérite de vous enseigner le théorie de la relativité.

 

Vu dans notre poubelle

 

Le challenge est tout aussi limité puisqu’on se contente de traverser diverses zones en massacrant à tour de bras des créatures immortelles sans y trouver un intérêt quelconque. Les plus obstinés (kamikazes ?), du moins ceux qui arriveront à tenir plus d’une heure, jetteront leur dévolu sur les autres modes du jeu un survival décliné en deux formes et une course au point (celui qui tue le plus de monstres gagnent la partie) qui ne présentent pas plus d'intérêt. Les développeurs de McFarlane’s Evil Prophecy, certainement à la recherche du Award du plus mauvais jeu de l’année, continuent sur leur lancée en nous proposant des angles de caméra injouables, bien qu’il soit possible (et heureusement !) de recentrer la caméra. Les graphismes sont bien sûr ce qui se fait de moins bien sur le marché : les textures sont pauvres, la modélisation est risible, les environnements trop similaires et les persos manquent singulièrement de charisme. Inutile donc de s’étaler davantage sur le sujet. On terminera par les musiques souvent à base d’orgues, qui auraient pu nous plonger un tant soit peu dans l’ambiance mais ces dernières se font beaucoup trop discrète, pour ne pas dire inexistantes. Quant aux bruitages, ils sont tout simplement ridicules voire aberrants tellement ils sont répétitifs.

A la vue du titre, on peut dire que la console a été poussée dans ses derniers retranchements et qu’il s’agit d’un jeu à la hauteur de nos espérances : gameplay exemplaire, graphismes détaillés... et oups ! J’étais en train de jouer à Fable ! Pour en revenir à McFarlane’s Evil Prophecy, c’est bien simple, n’importe quel beat’em all sur PSOne peut prétendre être meilleur que celui-ci ! Un jeu qui n’a d’attractif que le nom et encore…





Frédéric Pedro

le vendredi 22 octobre 2004
17:16




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