Bienvenue à Kyrat, une vallée fictive située sur les contreforts de l'Himalaya. Vous êtes Ajay Ghale (à prononcer ghali, pas comme la maladie), un fils dévoué qui revient des Etats-Unis dans son pays natal afin d'y disperser les cendres de sa mère. Seulement voilà, alors que vous passez la frontière, des rebelles planqués dans votre bus se font la malle. Mitraillage en règle de la part des soldats et arrivée en hélico du grand méchant Pagan Minh, à l'image de ce que vous avez pu voir dans le trailer. Après que ce dernier ait trucidé un de ses soldats à coups de stylo BIC pour désobéissance, vous devenez son invité lors d'un repas où il vous dévoile le début du scénario. Interruption de la guérilla nommée Golden Path, suivie de votre fuite. Pensez à bien profiter du gugusse car vous ne le reverrez plus avant la fin du jeu ! De fait, le scénario ne sera pas vraiment un des moteurs pour poursuivre l'aventure tant ce dernier est relativement accessoire dans la vallée de Kyrat. On se bat donc pour le Golden Path, mais surtout pour notre propre plaisir !
UN ÉLÉPHANT QUI SE BALANCAIT...
En effet, Far Cry 4 est plus une évolution de son prédécesseur qu'une vraie nouveauté. On retrouvera donc la plupart des features qui ont fait de Far Cry 3 le carton qu'il a été 2012. Tout d'abord, ce subtil mélange de FPS et de RPG ; il faudra toujours gagner des points d'expérience qui vous permettront de débloquer des skills dans l'arbre de compétences divisé en deux parties : les techniques offensives (dites du tigre) et celles défensives (dites de l'éléphant). Comme dans Far Cry 3, on retrouvera également le système de chasse aux animaux afin de crafter tout un tas de holsters et pochettes, ce qui permettra de porter plus d'armes, ramasser davantage de loot, de thunes et de munitions en tous genres. On retrouve également le précédent système de progression, basé sur la conquête de la carte où vous devrez escalader des tours de communication (à l'instar d'un assassin capuchonné) afin de débloquer la carte aux alentours. Les attaques des postes de contrôle sont toujours présentes et ces derniers, une fois entre vos mains, serviront à faire diminuer l'activité ennemie dans le secteur. Mais ce n'est pas tout, ces postes serviront aussi à débloquer de nombreuses activités, d'accéder à une boutique et surtout d'utiliser les zones de fast travel, indispensable pour se déplacer facilement dans l'immense open world proposé.
Toutes les activités du précédent opus sont présentes, et bien plus encore. Vous pouvez désormais vous la jouer GIGN et faire de la libération d'otages, attaquer des convois, ou détruire des centres de propagande.
Seulement voilà, Pagan Minh est un vicieux (la mèche les gars, la mèche !) et la guerre de terrain sera désormais bien plus ouverte qu'avant. En effet, notre bad guy à la mèche folle lancera fréquemment des contre-offensives pour reprendre les objectifs perdus. Et si vous ne défendez pas votre territoire, le poste retombera entre ses mains. Une nouvelle activité parmi la pléthore que compte le jeu. Car soyons honnêtes, on a rarement vu un FPS proposer autant de contenu dans son mode solo. Toutes les activités du précédent opus sont présentes, et bien plus encore. Vous pouvez désormais vous la jouer GIGN et faire de la libération d'otages, attaquer des convois, ou détruire des centres de propagande. Mais hormis ces activités ponctuelles, les développeurs ont pensé a intégrer plusieurs quêtes annexes fort intéressantes. Là où l'exploration mystique se limitait à gober des champignons, on dispose maintenant de toutes une série de missions où deux frères toxicos notoires nous injectent des cocktails de came de leurs crus, ce qui a pour effet de offrir de sympathiques missions dans un foisonnement de couleurs façon trip sous LSD. Si la came n'est pas votre truc, vous pourrez vous adonner au mysticisme grâce à une autre quête qui vous plongera dans les méandres de la mythologie Kyrathienne, en vous proposant de découvrir Shangri-La. Ce lieu mystique est situé en dehors de l'open world et propose une direction artistique totalement différente du reste du jeu, baignée d'un bouddhisme/indouisme librement inspiré. Pour les nostalgiques de Far Cry 2, on pourra également proposer nos services à Longinus, un trafiquant d'armes et ex-chef de guerre africain repenti qui s'est converti. Ce dernier vous fera aller chercher des diamants de conflit dans des lieux également inédits, en vous refilant un détecteur avec un voyant clignotant qui rappellera des souvenirs aux vétérans de la franchise.
PLUS DE TAF QU'AU PÔLE EMPLOI
Bref, un nombre de quêtes annexes souvent plus intéressantes que l'histoire principale, qui font que Far Cry 4 propose un panel de jobs à en faire pâlir d'envie le Pôle Emploi. D'ailleurs, question durée de vie, on n'est pas volé. Nous avons mis plus de 20 heures en rushant la campagne principale comme des malades. On peut, sans mentir, dire qu'il en faudrait au moins le double pour finir le jeu à 100%. Un contenu qui est épaulé par une réalisation technique impeccable, car soyons honnêtes, nous avons rencontré que très peu de bugs, ce qui est un victoire en soi, compte-tenu de la taille immense de la carte. D'un point de vue graphique, Far Cry 4 va enfin réconcilier les joueurs déçus de la next gen, puisque le moteur graphique DUNIA Engine envoie du bon pâté. Entre animation physique, textures et effets météo, notre version PS4 était presque aussi jolie que la version PC de Far Cry 3 poussée à son maximum. Seule une distance d'affichage un poil plus restreinte nous rappelle qu'on joue sur une console de salon. Des évolutions sur le moteur graphique qu'on peut voir aussi avec la gestion du feu qui consume désormais la végétation aussi bien que dans Far Cry 2, alors que Far Cry 3 se contentait d'une modification des textures. On retrouve le plaisir des attaques-incendie à grands coups de lance-flammes ou de cocktails Molotovs.
Là où l'exploration mystique se limitait à gober des champignons, on dispose maintenant de toutes une série de missions où deux frères toxicos notoires nous injectent des cocktails de came de leurs crus, ce qui a pour effet de offrir de sympathiques missions dans un foisonnement de couleurs façon trip sous LSD.
Au niveau des nouveautés, Far Cry 4 s'adapte surtout à son nouvel environnement. On découvre de nouveaux véhicules parmi lesquels l'éléphant, véritable tank pour les amateurs d'approche bourrine, ainsi que le ToukTouk, influence indienne oblige. Mais la nouvelle verticalité des lieux permet également quelque fantaisies. Notre héros sera désormais équipé d'un grappin pour escalader le long de certaines parois, de la toujours jouissive wingsuit désormais disponible dès le début du jeu et vraiment appréciable dans ces reliefs escarpés, de même que les deltaplanes – véritable signature de la série – qui sont reconduits ici. Et pour les amateurs de vol motorisé, un hélicoptère a été ajouté dans cette joyeuse liste. Evidemment, il s'agit d'un ULM du pauvre qui ne fait pas le poids face aux Blackhawks de Pagan Minh, mais il permet de se déplacer en droite ligne, et même de se poser au directement au sommet des tours de communication pour les flemmards de l'escalade ! Parmi les nouveautés, il faut également citer l'une des plus importantes : les ajouts dans le mode multi ! Si le mode "Versus" est reconduit avec du 5 VS 5 dans trois modes classiques, c'est bel et bien la nouvelle orientation de la coop' qui devrait séduire les foules. En effet, Far Cry 4 vous permet désormais de jouer n'importe quelle activité annexe (sauf les quêtes scénarisées) à deux, ce qui n'était pas possible dans Far Cry 3. Qu'il s'agisse des points de contrôle, de la chasse, j'en passe et des meilleures.
KYRAT SA CIBLE OU PAS ?
D'ailleurs, afin d'augmenter le challenge, Ubisoft a pensé à créer des forteresses. Ces supers-points de contrôle sont entourées de hautes murailles et extrêmement biens protégés, l'occasion d'appeler un pote à la rescousse. D'autant, qu'avec le Share Play de la PS4, il vous suffira d'inviter un ami abonné au PS Plus sans se préoccuper de savoir s'il dispose du jeu ou pas ! Avouez que c'est plutôt sympa. Dès lors, les pickups et bateaux équipés de tourelles prennent toute leur saveur, et il est plus que jouissif d'embarquer un ami équipé d'un lance grenades ou d'une mitrailleuse sur l'hélicoptère afin de se la jouer Apocalypse Now, en semant la mort depuis le ciel ! Pas d'inquiétude pour les joueurs sociophobes, Ubisoft a pensé à tout pour que vous puissiez apprécier le jeu même en solo. En cas de galère, vous pourrez appeler des I.A. à la rescousse via un système de jetons, tandis qu'un système d'autodrive vous permettra de mettre le pilote automatique en voiture afin de pouvoir tranquillement plomber des poursuivants un peu trop gênants.