Sorti initialement en 2014 sous la forme d’un jeu Flash (toujours disponible en ligne via des sites comme Kongregate), My Friend Pedro est l’œuvre de Victor Ågren. Si ce nom ne vous dit rien, sachez qu’il s’agit d’un développeur indépendant suédois qui a travaillé entre 2008 et 2013 chez Media Molecule où il a notamment contribué à la création de Little Big Planet 1 & 2, mais aussi à celle de Tearaway. Qu’on parle du jeu flash, ou de la nouvelle version qui sortira en juin sur PC et Switch, sachez que le concept de base est identique. On incarne un homme masqué dont on ne sait pas grand-chose, et dont les actions sont commanditées par Pedro, une banane que seul notre personnage peut voir. Forcément, avec un tel postulat de départ, il ne faut pas s’attendre à un grand scénario. En effet, on débute le jeu sonné et enfermé dans un entrepôt, et l’histoire se résume à devoir s’échapper et zigouiller tous ceux qui se mettent en travers de notre chemin. Bien sûr, rien n’est immoral, et tel un John Wick virevoltant, on va passer notre temps à envoyer en enfer dealers, tueurs et autres membres de gangs à la moralité plus que douteuse. Concrètement, la démo commence par un petit tutoriel, où l’on apprend les déplacements de base, et où Pedro nous invite dans sa chambre imaginaire pour s’entraîner aux mouvements les plus élaborés.
BANANA SPLIT
Le jeu offre une prise en main excellente, avec les déplacements latéraux asservis aux touches Q et D, tandis qu’on se baisse et qu’on effectue des roulades avec S. De manière assez classique, on saute avec espace, et la touche Z sert du coup à effectuer les esquives, ce qui permet d’être invulnérable pendant un très court instant, et d’éviter les balles tel Neo dans Matrix. Au niveau offensif, notre personnage va être équipé d’une large variété d’armes, et on va pouvoir ainsi jongler en fonction des situations tactiques. Double pistolet, uzi, fusil à pompe : il va y en avoir pour tous les goûts. Mieux, on pourra aussi tirer parti des nombreux objets disséminés sur le sol, et donner des coups de pied pour achever les ennemis, ou shooter dans des couteaux. Tout l’intérêt du jeu est donc de tuer les ennemis avec style, un peu à l’image de ce qu’on peut trouver sur Bulletstorm. Le jeu nous gratifie en permanence de remarques sympas qui s’affichent en grosses lettres lorsqu’on réalise des frags de qualité avec pirouettes et combos. D’ailleurs, la fin de chaque niveau nous propose de retrouver un tableau qui dissèque nos performances, et nous attribue une note en fonction de notre temps, du nombre d’ennemis tués ou encore des bonus obtenus.
On a ainsi pu profiter d’une sympathique séquence à moto où notre héros fuit sur l’autoroute, gaz ouverts en grand.
Bien que la plupart de l’action se déroule dans des intérieurs relativement étriqués afin de pouvoir permettre au héros de réaliser moult figures, walljumps, et profiter des divers supports pour faire ricocher les balles (dont la fameuse poêle), certaines variations sont au programme. On a ainsi pu profiter d’une sympathique séquence à moto où notre héros fuit sur l’autoroute, gaz ouverts en grand. Ici, le gameplay évolue, et si on peut toujours sauter et virevolter pour esquiver les balles ennemies, on va avoir droit à quelques petites subtilités de gameplay, comme la possibilité de faire des roues arrière pour accélérer et changer les angles de tir. À ce moment, la démo nous a même permis de prendre part à un premier boss-fight, contre un boucher qui tente de nous dynamiter depuis sa camionnette. Dans la plus pure tradition des shooters, on doit alors détruire les bombes du grand méchant avant qu’elles nous atteignent, le plomber lorsqu’il sort sa vilaine trogne par la fenêtre pour nous crier des horreurs, et penser à descendre ses acolytes qui viennent nous compliquer les choses. La visée est d’ailleurs assez précise, puisqu’on peut soit tuer les gangsters directement, soit arroser leurs véhicules de balles jusqu’à ce qu’il explose, et emporte avec lui tout ce qui se trouve trop près.