Car Transformers Devastation fait partie de ces agréables surprises desquelles il est difficile de décrocher, encore plus avec des a priori aussi négatifs. On retrouve immédiatement tout ce qui fait le sel des productions PlatinumGames en termes de gameplay, à commencer par cette exigence extrême dans le timing. Sans la moindre garde pour reprendre son souffle, il va falloir multiplier les esquives avec une précision chirurgicale, et activer ainsi le fameux ralenti qui permet de se glisser dans le dos de l'adversaire, et de lui refaire toute la colonne vertébrale. Aussi nerveux et épileptique qu'un Bayonetta, Transformers Devastation ne pardonne aucune hésitation, d'autant que la puissance des adversaires va crescendo et qu'il arrive qu'un simple uppercut arrache un tiers de la barre vitale. Et puis, il y a toutes les subtilités qui viennent se glisser ici et là, à l'image des contres ennemis capables de briser n'importe quel combo ; il faut alors être suffisamment concentré – malgré les indications visuelles et sonores pensées par les développeurs – pour ne pas se faire manger le cerveau, surtout quand Megatron envoie plusieurs de ses sbires. Dans ces moments-là, la caméra a tendance à partir un peu dans tous les sens, ce qui fait regretter l'absence d'un lock pour dompter toute cette frénésie. Mais c'est aussi ce qui fait le charme du jeu, c'est-à-dire ce rythme de fou dans les combats où tout est quasiment permis ; on prend alors un malin plaisir à travailler les enchaînements, à les modeler, pour gagner en efficacité.
On retrouve immédiatement tout ce qui fait le sel des productions PlatinumGames en termes de gameplay, à commencer par cette exigence extrême dans le timing.
Si la possibilité de changer d'arme à n'importe quel moment de la partie est appréciable, les attaques spéciales peuvent aussi être d'une aide précieuse quand il faut porter le dernier coup ; sans oublier le fait de pouvoir se transformer en véhicule pendant les combos, ou pour mieux foncer sur son adversaire et briser ainsi sa garde. Bref, c'est total régal. La contrepartie de toute cette exaltation, c'est que les phases d'exploration ont clairement été laissées de côté. Zero imagination en matière de level design, soyons clairs, et on est souvent amené à visiter et revisiter les mêmes endroits du début jusqu'à la fin d'un chapitre. Le seul intérêt de fouiller les niveaux, c'est de pouvoir récupérer des bonus pour, ensuite, améliorer l'équipement des personnages et leurs compétences. En fait, tout se passe dans une sorte de base à laquelle on peut accéder, généralement, entre deux missions. Une fois là-bas, on pourra s'offrir toute sorte d'items, dont le très prisé kit de réparation grâce auquel il y a moyen de repartir tout de suite au combat en cas d'échec, et ce sans avoir à reprendre les débats à partir du dernier checkpoint. Autre point important : la possibilité de synthétiser les armes. Plus concrètement, il s'agit de les fusionner pour augmenter non seulement leur niveau de puissance, mais aussi pour leur débloquer des propriétés supplémentaires bien utiles lors des affrontements tendus. Enfin, ce QG est aussi le lieu où les Autobots pourront obtenir des T.E.C.H. (coûtant 1 000 ou 5 000 pièces) via un mini-jeu d'une simplicité absolue ; c'est-à-dire qu'il faudra stopper un curseur – se baladant de droite à gauche – dans une jauge composée de plusieurs zones, dont la valeur aura bien évidemment un impact sur celle du T.E.C.H. fabriqué.
La contrepartie de toute cette exaltation, c'est que les phases d'exploration ont clairement été laissées de côté. Zero imagination en matière de level design, soyons clairs, et on est souvent amené à visiter et revisiter les mêmes endroits du début jusqu'à la fin d'un chapitre.
Augmenter le nombre de points d'XP, accroître la puissance de telle ou telle arme, renforcer la robustesse du personnage, accentuer la vitesse des enchaînements ; voilà à quoi peuvent servir les T.E.C.H. avec lesquelles les combinaisons sont multiples, pour peu que l'Autobot concerné dispose de plusieurs slots. A ce sujet, les T.E.C.H., au même titre que les autres éléments de customisation, renforcent encore plus la différence entre les personnages ; les combats peuvent ainsi être abordés de plusieurs manières différentes. Des cinq Autobots jouables (Optimus Prime, Sideswipe, Bumblebee, Grimlock, Wheeljack), Optimus Prime est sans doute celui qui offre le plus de garanties. Puissance, rapidité d'exécution et efficacité défensive sont ses principaux atouts, et font de lui un personnage pour le moins équilibré. En ce qui concerne la réalisation, Transformers Devastation ne casse pas trois pattes à un canard. C'est coloré, propre et plutôt fluide, mais certains décors sont horriblement vides et on ne peut pas dire que les détails visuels se bousculent à l'écran. Certains – surtout les fans – y verront une certaine forme d'art et une loyauté envers la série, d'autres – dont nous - penseront que les développeurs de PlatinumGames n'ont pas voulu se prendre la tête en ayant recours au cel-shading. Quand on voit le boulot réalisé pour Bayonetta par exemple, on peut légitimement se demander si les multiples projets en cours (Star Fox Zero et Scalebound entre autres) n'ont pas obligé le studio à aller à l'essentiel sur le plan graphique. Quoi qu'il en soit, une fois la campagne principale de Transformers Devastation bouclée, les têtes brûlées peuvent toujours s'attaquer aux défis débloqués au fil de l'aventure. Et on vous prévient, il y a de quoi faire.