Même en feignant la surprise, difficile de ne pas trouver rapidement ses marques dans Mario & Sonic aux Jeux Olympiques sur DS, le menu étant quasiment le même que sur Wii. On retrouve donc en première ligne le mode Match Simple qui sert également de laboratoire pour découvrir les différentes épreuves olympiques du jeu, dont les deux nouvelles exclusives à la DS : le cyclisme sur piste et le plongeon acrobatique. Avant de partir à la conquête des médailles et des records, il faudra choisir un personnage parmi les seize disponibles, Sega ayant pris le soin de fournir un casting équilibré pour ces jeux de la paix. Le camp de Mario compte ainsi huit personnage - Bowser, Wario, Mario, Luigi, Daisy, Yoshi, Peach, Waluigi -, autant que celui de Sonic - Knuckles, Vector, Blaze, Amy, Shadow, Tails, Dr. Eggman, Sonic - pour qu'il n'y ait pas de jaloux. Mario & Sonic aux Jeux Olympiques sur DS joue la carte de la subtilité, puisque les sportifs sont divisés selon quatre critères bien précis - vitesse, puissance, habileté, énergie -, ce qui permet de dégager quatre grands départements - puissance, complet, vitesse, habileté - bien distincts. La logique voudrait qu'un personnage particulièrement habile au tir à l'arc se gaufre au 100 mètres, ou qu'un participant rapide ne pulvérise pas le record du lancer du marteau. Cela est encore une fois le cas sur DS, même si l'on aurait aimé une plus grande intransigeance dans certaines situations. On pense particulièrement au tir au pigeon d'argile pour ne citer que lui, qui ne fait aucune différence entre un bourrin et un personnage adroit, alors qu'il aurait été certainement plus juste que ce dernier profite d'un réticule sensiblement plus grand que celui de son concurrent. Un système semblable aurait pu être également instauré pour le plongeon acrobatique, le saut de cheval ou bien le trampoline avec un saut - et donc un temps de réaction - plus court pour les sportifs moins agiles. Cela dit, les records olympiques et mondiaux semblent moins accessibles que sur Wii, ce qui permet de renforcer sensiblement l'intérêt de Mario & Sonic aux Jeux Olympiques sur DS. Le mode Circuit constitue, quant à lui, le coeur du jeu puisque c'est là que l'on débloquera la majorité des épreuves, ainsi que les emblèmes pour les plus maniaques.
Made in China
Docile en classe débutante et avancée, Mario & Sonic aux Jeux Olympiques sur DS sort littéralement les crocs en catégorie experte, avec certains coups de gruge de l'I.A. qui ferait passer Nintendo pour le développeur du jeu. Si les disciplines ne s'avèrent pas difficiles à dompter au stylet, il faut tout de même reconnaître que l'on prend moins de plaisir qu'avec la Wiimote et le Nunchuk. Si certaines épreuves - trampoline, tir au pigeon d'argile, saut à cheval - réussissent à tirer leur épingle du jeu avec le crayon optique, d'autres se révèlent par contre totalement hasardeuses. On pense notamment au saut en longueur, au triple-saut et au lancer de javelot pour lesquels aucune indication sur l'angle n'est donnée au moment du lancer ou de l'impulsion, alors qu’il s’agit d’un point critique pour ces disciplines. Carton rouge aussi au tir à l'arc où la vitesse du vent influence certes la précision du tir, mais de façon disproportionnée. Pour une force de 7m/s par exemple, il faudra décaler sa flèche de quelques centimètres pour viser juste, quelques pixels de plus que pour une vitesse du vent calée à 1m/s. Mario & Sonic aux Jeux Olympiques sur DS se joue aussi de façon plus conventionnelle - tennis de table, plongeon acrobatique -, ce qui brise naturellement la magie tactile, d'autant plus que certaines matières sont complètement ratées. A l’instar de la version Wii, le mode Rêve donne un second souffle à Mario & Sonic aux Jeux Olympiques sur DS, grâce notamment à l'apparition de gimmicks. En Basketball-Rêve, un champignon permettra d'agrandir la taille de ses paniers tandis que l'étoile triplera les points marqués. L'Athlétisme-Rêve casse toujours aussi bien les bras - ou la main, c'est selon - avec le stylet, un plaisir sadique que l'on savoure sans honte et que l’on avait peur de ne pas retrouver en fouinant dans la cartouche. Et puisqu'il faut bien caser deux mots sur la réalisation du jeu, Mario & Sonic aux Jeux Olympiques ne fait pas dans la finesse, et affiche des environnements taillés à la serpe. La modélisation des personnages se veut néanmoins correcte, ce qui permet de sauver les meubles. Quant à l'ambiance sonore du jeu, elle reprend les thèmes musicaux que l'on avait déjà entendus sur Wii, avec un speaker toujours aussi niais – l’escrime vaut le détour ! – dans ses interventions.