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Sacré John Antal ! Ancien colonel de l'armée américaine, le gaillard s'y connaît, et pas qu'un peu, en matière de guerre, et a décidé il y a quelques années de mettre son savoir au service d'une noble cause : le jeu vidéo. Il nous avait donc offert, avec le concours de Gearbox Software évidemment, le tout premier Brothers in Arms en 2005. Déjà à l'époque, le bonhomme était confiant, ne lésinant pas sur les superlatifs concernant son jeu et faisant répéter, ou plutôt hurler, aux journalistes présents à la première présentation son leitmotiv : "everybody fights, nobody quits, always attack ! Ooooah !" Depuis, son discours a mal vieilli... parce qu'il n'a pas changé. Présent sur la scène de la conférence Ubisoft au Carroussel du Louvres, il a recommencé son numéro pour la troisième ou quatrième fois, avait bien travaillé son regard humide face à la caméra, prononçant d’une voix tremblante : "ce matin j'ai eu un vieil ami au téléphone, il a aidé à libérer la France, il m'a dit de vous dire ceci..." Bref, tout ça pour vous dire que Antal a beau être charismatique et limite impressionnant, cette année sa prestation réchauffée et trop formatée ne suffira pas pour nous convaincre : le nouveau Brothers in Arms, on y a joué et quel que soit notre avis, on n'aura pas peur de le dire. Non mais.
Déjà-vu
Alors que dire sur Hell's Highway ? Ca fait un bail que le bébé a été présenté, et à ne toujours pas le voir dans les bacs, on finissait par croire qu'il avait emprunté la Highway to Hell. Mais assez d'essais, les développeurs mettent enfin la dernière touche au jeu qui sortira en août. Côté scénar', le titre se veut toujours aussi pointu et fidèle, là-dessus le colonel Antal est catégorique et ne ment pas. Cet épisode se situe toujours durant la Seconde Guerre mondiale, et se focalise sur l'opération Garden Market. Lancée en septembre 1944, elle fut essentiellement menée par les troupes britanniques et visait, en gros, à couper les ponts des principaux fleuves des Pays-Bas pour permettre aux alliés d'accéder à la Ruhr, en Allemagne, en contournant la ligne Siegfried. Il semble que si l'opération avait réussi, elle aurait permis d'écourter la guerre... Vous incarnez Matt Baker à la tête de la 101ème division aéroportée et devrez, avec vos hommes, ouvrir un passage dans la Hell's Highway. Comme d'habitude, le jeu réussi assez bien à nous plonger dans l'ambiance avec de jolies scènes scriptées, des soldats qui interagissent entre eux, des dialogues, des moments d'émotion... On reconnaît immédiatement la marque de fabrique de la série.
Vous reconnaîtrez que, même si le jeu reste plaisant à jouer, ça fait un peu léger en choses nouvelles à se mettre sous la dent. D'autant que la réalisation semble bien loin de la bande-annonce qui nous avait été montrée à l'E3 il y a deux ans..."
Ce qui nous intéresse donc plutôt est le gameplay, et de ce que nous avons pu en voir et jouer, on se retrouve avec quelque chose de très proche de ce qu'on a connu avant. Le côté tactique est toujours mis en avant par rapport à l'action, puisque vous gérez jusqu'à trois équipes (deux au début) et devrez en faire bon usage pour arriver à vos fins. Il ne s'agit toujours pas de foncer bêtement dans le tas, mais de réfléchir au meilleur moyen de franchir les divers obstacles en montant des embuscades, en détruisant des points stratégiques, en plaçant intelligemment ses hommes... Mais cette fois, les équipes que vous contrôlez sont spécialisées. Il y a donc une team de mitrailleurs, une team bazooka et une team mortier : nul besoin de préciser ce que chacune est capable de faire ! Vous aurez donc à gérer cet aspect-là, en envoyant par exemple la team bazooka pulvériser une tas de sacs de sable pour mettre l'ennemi à découvert, et permettre à vos mitrailleurs de lancer l'assaut. D'ailleurs, les couvertures destructibles sont l'autre nouveauté de ce Brothers in Arms. Ainsi, le soldat allemand qui se croit bien planqué derrière un banc dans une église comprendra vite qu'il devra rapidement trouver un autre endroit où se cacher, vos balles mettant le meuble en pièces. Et, bien entendu, ça marche dans l'autre sens, alors vous devrez faire attention à ne pas vous mettre à l'abri derrière un objet un peu trop facile à dégommer pour l'adversaire. Vous reconnaîtrez que, même si le jeu reste plaisant à jouer, ça fait un peu léger en choses nouvelles à se mettre sous la dent. D'autant que la réalisation semble bien loin de la bande-annonce qui nous avait été montrée à l'E3 il y a deux ans : c'est joli, certes, mais pas de quoi se décrocher la mâchoire comme on nous l'avait promis. Il faut dire, et c'est à la décharge de nombreux jeux et pas forcément de ceux d'Ubisoft évidemment, qu'aujourd'hui le niveau monte tellement qu'on en devient forcément plus exigeant. Mais nous devons aussi reconnaître que Brothers in Arms n'est pas le genre de soft qu'on apprécie vraiment en jouant quelques minutes sur un stand, restez donc attentif à nos impressions sur une éventuelle version preview.
