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L’amour du travail bien fait
Un an et demi, c’est à peu tout le temps qu’ont eu les développeurs de chez Melbourne House pour boucler leur jeu de A à Z. Une première ébauche du jeu était pourtant bien entamée mais ces maniaques n’étaient pas contents. Hop, au bout de 5 mois de boulot, ils ont tout recommencé depuis le début. Une grosse équipe s’est attelée à la tâche, et le résultat est là, ou plutôt déjà là : Transformers est un excellent jeu d’action, riche, beau et accrocheur comme on en a rarement vu ces derniers temps !
Basé sur la dernière série animée en date, le jeu Transformers met donc en scène ce que les américains appellent les MiniCons, intelligemment renommés MiniCans dans notre beau pays. Tant mieux, cela nous évitera les jeux de mots idiots. Ces MiniCans sont une race ancienne de mini robots, autrefois conçus pour aider les Autobots et les Décepticons (ah là, y a du calembour) à se battre plus efficacement. Parce qu’on ne dirait pas, comme ça, mais ces robots se foutent sur la gueule depuis maintenant des millénaires, là bas, sur leur planète lointaine. Comme les MiniCans étaient trop puissants, les deux armées se sont mis d’accord pour envoyer tout ce petit monde de l’autre côté de l’univers. Et paf, ils ont atterri sur Terre, et ils se sont réveillés avant hier. Les gros Transformers débarquent alors pour se les accaparer, et c’est reparti pour un tour.
En y réfléchissant à deux fois, on constate que des robots aliens avaient la capacité de se transformer en gros camion américain, en buggy, ou en avion de chasse, et tout cela bien avant que l’homme n’apparaisse sur Terre, évidemment. Ben, on en apprend, des choses, dans ces dessins animés…
Univers débile, jeu intelligent
On ne fera donc pas attention au scénario du jeu, qui n’est qu’un prétexte pour affronter des armées de robots et des boss mesurant au bas mot plus de 300 mètres de haut. Mais ce qui n’aurait pu être qu’un jeu d’action efficace se transforme en chasse au MiniCan, un loisir hautement addictif qui donne une vraie personnalité au jeu, et qui rallonge considérablement sa durée de vie.
Dans chaque niveau, vous pourrez en trouver 8, ainsi que des bonus qui débloqueront des images, musiques et photos de l’univers Transformers (jouet, jeu, série…). Il est possible d’avancer dans le jeu sans posséder tous les MiniCans mais franchement, ce serait se gâcher le plaisir. De plus, il vous faudra de toute façon au moins 30 MiniCans à la fin du jeu pour espérer battre le méga Boss final, alors autant commencer la collec’ dès le début. Parfois, il sera impossible de choper certains d’entre eux, mais revenir dans les niveaux précédents est plus que conseillé, une fois son équipement étoffé. C’est le cas du MiniCan permettant de planer, quasi indispensable pour votre progression. Et puis c’est un peu comme les Kinder Surprise, on ne sait jamais ce qu’il y a dedans : certains boostent votre défense, d’autres votre force de frappe, et d’autres encore vous donnent droit au fusil sniper ou au lance roquette.
Mais là où le jeu est malin, c’est que vous ne pouvez évidemment pas vous sur-gaver de toutes ces petites merveilles en même temps : votre robot ne peut accueillir que 4 MiniCans à la fois, et encore, à condition que le total ne soit pas trop lourd. On se retrouve donc avec un petit élément de gestion bien pensé, qui vous demandera pas mal de réflexion quand à l’attirail à utiliser. Vous vous surprendrez ainsi à essayer toutes sortes de combinaisons et à refaire d’anciens niveaux, juste pour le plaisir de voir « ce que ça fait ».
Liberté, variété
La plupart des niveaux sont de grandes étendues naturelles complètement ouvertes, ce qui, déjà, marque un contraste vraiment original avec le côté techno-glacial des Transformers.
Le jeu n’est pas du tout dirigiste, libre à vous de foncer dans le tas ou de partir à la découverte du moindre recoin de terre. Vos ennemis sont plutôt malins, ils attaquent en bande, vous encerclent, et visent juste. Les tactiques pour s’en défaire sont nombreuses, et le level design souvent bien pensé vous aidera à prendre le dessus. Sinon, il est toujours possible de se transformer en 30 tonnes et de foncer dans le tas, c’est assez efficace. On regrette d’ailleurs que les trois robots soient assez similaires (que des bagnoles) mais on se doute bien que c’était surtout une question de temps.
La maniabilité du robot est tout à fait acceptable et surtout crédible, et le côté pataud de la preview a laissé place à une agilité qui fait plaisir à voir. Les transformations sont rapides, les combats sont frénétiques et le rythme du jeu toujours maintenu.
More than meets the eye !
Qu’est ce qu’on a oublié ? Les musiques, les voix et les bruitages sont très bons, les boss, comme on l’a déjà dit, sont bien costauds et souvent gigantesques, et enfin les graphismes, malgré des scintillements récurrents, s’en sortent très bien. On apprécie également les effets de lumières, les armes et les explosions plus que satisfaisantes.
On applaudit Melbourne House, déjà auteur de l’excellent 24 Heures du Mans sur Dreamcast, qui arrive à exploiter intelligemment une licence à priori fatiguée.
Ne reste plus qu’à attendre un second épisode, certainement plus fourni en Transformers différents, pour une expérience encore plus riche.
Mais déjà, on ne saurait trop vous conseiller d’essayer celui-ci…
