Lui-même inspiré d’un comic-book américain, le film d’Edgar Wright raconte les mésaventures d’un jeune adulte pour conquérir le cœur de sa dulcinée Ramona. Mais pour y parvenir, il va devoir affronter les sept anciens boyfriends maléfiques de sa bien-aimée. "Maléfiques", vous avez bien lu, car chaque ex possède une caractéristique démoniaque pour empêcher cette love story. Et bien évidemment, Scott Pilgrim contre le Monde : Le Jeu reprend la même trame scénaristique en la déclinant à la sauce beat’em all, façon Streets of Rage ou Double Dragon. Et d’ailleurs, Ubisoft Montréal a poussé le clin d’œil encore plus loin en proposant une réalisation old-school tout en 2D ultra-colorée et aux graphismes pixellisés comme dans les années 90. Bien que le film s’adresse clairement aux "adulescents", le jeu, lui, tapera plus dans l’œil des trentenaires nostalgiques de l'époque Super NES et Megadrive. La difficulté du soft fait clairement penser à l’ère 8/16-bit même lorsqu’on entame le jeu en mode "Novice", puisqu'il faudra régulièrement refaire les niveaux afin d’améliorer les caractéristiques des personnages. Même si d’apparence, Scott Pilgrim contre le Monde : Le Jeu s’avère être un beat’em all classique avec deux boutons pour les attaques (rapide et puissante), un pour la garde et un autre pour une attaque spéciale, le jeu d’Ubisoft propose également un aspect RPG fort sympathique. Outre les ennemis que vous devez mettre K.O. et qui vous rapporteront des points d’expérience, vous glanerez au fil des rencontres de l’argent qui servira à acheter accessoires, items et nourritures, améliorant santé, force, défense et vitesse des quatre personnages disponibles (Scott, Kim, Stills et Ramona).
Seul contre tous
Lorsque vous gagnez un niveau supplémentaire, vous débloquerez également de nouvelles techniques de combat, ce qui ne sera pas pour nous déplaire compte-tenu le nombre important d’ennemis qui vous barreront la route avant de pouvoir arriver jusqu'au boss. Il faut savoir autrement que le jeu se découpe en 7 chapitres avec à la clef un combat contre un des ex maléfiques de Ramona. Traverser un niveau est plutôt long car en plus d’affronter pléthore d’ennemis, vous devrez éviter plusieurs pièges ou terminer certains défis chronométrés. Si les développeurs ont tenté de diversifier les phases de jeu, le titre tend à devenir monotone en solitaire. C’est pourquoi, mieux vaut faire appel à un copain pour participer au mode coopération pour égayer les parties. Jouable jusqu’à quatre simultanément, Scott Pilgrim vs The World ne possède malheureusement pas d'option online pour ce mode. L’entraide n’est pas à négliger lorsqu’il faut affronter le skateur fou, le guitariste endiablé ou les jumeaux démoniaques comme boss de fin. Côté prise en main, si les attaques et les combos sortent avec aisance, on pestera parfois sur la rigidité des déplacements verticaux, ce qui est assez gênant lors des stages-bonus où l’on peut récupérer un max de thunes en détruisant des tirelires volantes en forme de cochon. Comme dit précédemment, l’argent récolté vous permettra de faire des emplettes, ce qui en plus d’améliorer votre personnage, augmentera ses points de Cran. Ces derniers servent aussi bien à utiliser votre attaque spéciale qu’à appeler un allié durant les combats, afin qu’il puisse vous prêter main forte en vous soignant ou en blessant les adversaires. Bref, Scott Pilgrim contre le Monde : Le Jeu est bourré de petites subtilités qui lui assurent une durée de vie correcte pour un titre qui s'achète uniquement en téléchargement.