Test Pro Cycling Manager : Saison 2011

Ne nous voilons pas la face : depuis quelques années, la franchise Pro Cycling Manager a tendance à se reposer sur ses acquis. S’il est difficile pour les petits gars de chez Cyanide Studio de remettre totalement leur jeu en question en même pas douze mois de développement, il ne faut pas non plus oublier que l’absence de concurrence facilite aussi l’envie de flemmarder. C’est donc par le biais de mises à jour régulières que nous suivons l’évolution de la série, qui reste cependant à chaque été la meilleure vente de jeux PC et ce durant plusieurs semaines. Il faut dire que l’événement sportif qu’est le Tour de France est un sacré coup de pouce médiatique, d’autant que le jeu de Focus Home Interactive arbore le logo officiel. Néanmoins conscients des railleries de la presse mais surtout des joueurs, qui souhaitent un véritable chamboulement, les concepteurs ont décidé d’aller un peu plus loin que l’évolution de l’interface et l’ajout de nouveaux modes de jeu. Focus n’a d’ailleurs pas menti, Pro Cycling Manager 2011 dispose d’un nouveau moteur graphique qui lui permet d’afficher des graphismes nettement plus convaincants. Que ce soit au niveau des cyclistes que de décors, le jeu s’est affiné et c’est un véritable plaisir que de suivre une course en contemplant le paysage qui défile et voir ces coureurs à deux-roues suivre les routes sineuses de France. Il était temps diront certains, tandis que d’autres continueront de pointer du doigt l’absence d’expressions faciales pour les cyclistes. Il est vrai qu’on aurait aimé voir apparaître quelques grimaces lors de montées des cols, ou à l’inverse un joli sourire quand son poulain franchit la ligne d’arrivée avec le maillot jaune sur le dos. Il est vrai également que le public sur les bords de route n’a pas bénéficié du même soin apporté que les sprinters, et certaines textures comme celle des véhicules (motos et voitures) font encore peine à voir. La prochaine fois très certainement…

Nouvelle étape

En attendant, les joueurs peuvent également profiter de l’arrivée de la gestion des collisions, autre nouveauté de ce Pro Cycling Manager : Saison 2011, bardé de bonnes surprises il va s’en dire. Cela paraît fou dit comme ça, mais les coureurs ne se rentrent plus bêtement comme de vulgaires modèles 3D sans délimitations. Désormais, ils s’évitent, contournent les obstacles et jouent même des coudes pour tenter de sortir du peloton. Un élément crucial, peut-être cosmétique dans un premier temps, mais qui permet au joueur de mieux s’immerger dans les courses. Cette faculté à disposer d’une vraie corpulence a également un impact sur le gameplay, puisque le joueur va devoir prendre en compte cet aspect technique qui change du tout au tout, selon si l’on se positionne dans le peloton ou dans l’une des échappées. Les doublements ne se font désormais plus en un simple clic de souris, le joueur devant désormais tenir de la densité du peloton. Il va donc falloir faire attention de ne pas trop changer sa position dans la course, sous peine d’avoir du mal à suivre la course. Pro Cycling Manager 2011 gagne ainsi en réalisme et voir les coureurs se disperser sur un même tracé pour tenter de prendre un virage est un plaisir visuel qu’on aurait dû profiter depuis belle lurette. Côté gestion, Cyanide Studio a également apporté quelques améliorations, à commencer par l’interface qui ne fera d’ailleurs pas l’unanimité. Certes, les informations apparaissent de manière plus significative à l’écran, mais le surplus d’éléments visuels a la fâcheuse tendance de noyer l’action. Tout n’est donc pas parfait dans ce Pro Cycling Manager : Saison 2011, qui a cependant le mérite de proposer un mode "Carrière" toujours aussi exhaustif, où le but est de manager une équipe de cyclistes prêts à se défoncer sur le bitume et ce sans la moindre piqûre d’EPO…  Pour ce faire, rien de plus simple : il suffit de bien suivre le planning d’entraînement, de s’entourer d’un bon staff pour vous épauler dans cette gestion d’équipe, mais aussi songer à participer aux courses de chaque saison. Quant aux modes de jeu, ils sont fidèles à la série, avec un total de 7 épreuves différentes. Vitesse, Keirin, Eliminatoire, Course aux points, Scratch, 200m lancés et enfin Omnium, il y a de quoi varier les plaisirs. Sans oublier le multijoueur en ligne, qui sans être indispensable, a au moins le mérite d’exister…