La fête est finie
A défaut de posséder des innovations renversantes, Mario Party 9 n’est cependant pas avare en petites nouveautés qui ont pour but de dynamiser le rythme des parties et ont pour effet de rendre le titre encore plus casual que ses prédécesseurs. Exit donc la cagnotte de pièces qu’il était autrefois possible de convertir en grosses étoiles et place à un tout nouveau système de récompenses simplifié basé sur le gain de petites étoiles qu’il faut accumuler afin de mériter sa place sur le podium. Autre nouveauté de ce Mario Party 9, les joueurs avancent cette fois de concert sur le plateau, permettant d’offrir une plus grande clarté à l’ensemble de l’espace de jeu et d’éviter aux plus malchanceux de se sentir délaissés aux confins de la carte. N’allez pourtant pas croire que ce système donne naissance à une certaine forme d’équité puisque le cours du jeu peut être intégralement chamboulé en un seul lancer de dé (qui s’effectue désormais par la simple pression du bouton A) et par une rencontre impromptue de Bowser lors de la dernière ligne droite menant à la victoire. Comme pour contrebalancer ces fameux retournements de situations de dernière minute, qui ont participé à la renommée de Mario Party, les mini-jeux ne sont désormais plus choisis de manière aléatoire mais bien par chaque joueur durant son tour de jeu, permettant de décider sur quel terrain et sur quel style de parties les adversaires doivent s’affronter. Hélas l’inégalité des mini-jeux peut rapidement devenir un frein au plaisir des joueurs puisqu’il n’est pas rare que l’épreuve soit tellement succincte qu’il est presque impossible de vraiment s’y amuser. Chaque entraînement devient ainsi un moyen pratique, utile voire nécessaire de profiter pleinement de chaque mini-jeu et d’éviter que ceux-ci ne s’arrêtent prématurément. Basé sur un gameplay sensiblement similaire à celui du précédent épisode, la majorité de ces jeux vous demandera simplement de positionner la manette à l’horizontal, de manœuvrer avec la croix directionnelle et d’appuyer sur la touche numéro 2 au moment le plus opportun. Alors qu’on aurait légitimement pu s’attendre à une exploitation recherchée voire originale du gameplay (en passant par l’utilisation du duo Wiimote/Nunchuk, notamment) les développeurs ont une nouvelle fois préféré continuer sur la lancée de l’épisode précédent, balayant d’un revers de main un potentiel bien trop souvent extrêmement sous exploité.
...si les connaisseurs s’y retrouveront à coup sûr, les nouveaux venus pesteront probablement contre un jeu peu stratégique, souvent passif et foncièrement inégal."
Niveau contenu, au-delà de l’aventure solo ou multi jusqu’à 4 joueurs sur les 7 jeux de plateaux aux environnements variés (vallée, manoir, fabrique, lagon, cratère, apesanteur et jungle) qui constituent la clé de voute de ce Mario Party 9, vous aurez bien sûr l’occasion de batailler dans 7 sélections de mini-jeux : le "Jeu libre" (rassemblant tous les mini-jeux débloqués), la "Course à l’escalier" (être le premier à remporter un nombre défini de mini-jeux), la "Bataille de pousses" (remplir le plus rapidement possible un parterre avec des blocs), Le bon choix (participer à des mini-jeux sélectionnés par l’ensemble des joueurs), le "Jeu de cubes" (parcourir un damier à l’aide un cube afin de récolter des points), le Contre-la-montre (terminer 10 mini-jeux le plus vite possible) et la Galerie des boss qu’il vous faudra débloquer. Enfin, passons sur le très anecdotique "Musée de Toad" qui vous permettra, avec les points accumulés lors de vos diverses parties, de gonfler vos différentes galeries (plateaux, sons, véhicules, constellations et records) afin de privilégier le mode "Extras" et ses jeux particulièrement addictifs : le "Donjon des gemmes" (un très amusant Tetris à deux joueurs), "Cara-passes" (un jeu de football en équipes !), le "Bowling Goomba" et enfin le mode "Gros Plan" (permettant de redécouvrir 10 mini-jeux sous un angle nouveau). Bref, après 5 ans d'absence, le party game de Nintendo aurait mérité meilleur retour sur scène...