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Test également disponible sur : PlayStation 2

Test GTA : Vice City Stories

Test GTA : Vice City Stories
Les Notes
15 20 note multi-utilisateurs Grand Theft Auto : Vice City Stories 4 5

Grand Theft Auto : Vice City Stories sur PlayStation 2 est certes moins complet à cause de l’absence des modes multijoueurs et une adaptation graphique sans retouche, mais cela n’empêche pas le jeu d’être passionant avec un scénario haletant, des personnages charismatiques, des missions bien vicieuses, des doublages exceptionnels et des nouvelles musiques. Cependant, si on lui reprochera d'être qu'un simple remake sur PS2, son prix lui aussi allégé (30 €) séduira les fans de la série tout comme les joueurs qui ne peuvent pas mettre des cents et des milles pour leur passion. Et puis, il de fortes chances pour que Rockstar Games ne s’arrête pas en "si bon" chemin compte tenu du succès du titre sur PSP. Et si on leur donnait rendez-vous pour un GTA : San Andreas Stories ?


Les plus
  • Le meilleur épisode de la série revisité
  • Un scénario et des personnages inédits
  • Les nouvelles musiques des années 1980
  • Les doublages de qualité
  • Vendu à 30 €
Les moins
  • Quelques problèmes techniques
  • Un gameplay qui commence à vieillir
  • Des missions parfois très difficiles à passer
  • Le mode multijoueur est passé à la trappe
  • Impossible de faire évoluer son personnage


Le Test

Rockstar Games a trouvé le filon pour faire plaisir aux fans de la série GTA impatients de mettre la main sur l’opus nouvelle génération prévu pour cette fin d'année. Après Liberty City, c’est la célèbre cité du vice qui est revisité par les développeurs de Rockstar Leeds. Et comme pour la PSP, Grand Theft Auto : Vice City Stories se décline sur PlayStation 2 dans une version allégée qui ne se contente que de nous raconter les aventures de Vic Vance, et c’est déjà pas mal. Décidemment, les années 1980 ne sont pas mortes !


Le renouveau de la série Grand Theft Auto est finalement arrivé plutôt que prévu sur consoles et au lieu de choisir la PlayStation 3 ou la Xbox 360, les développeurs de Rockstar Games ont finalement opté pour la portable de Sony. Après avoir modélisé en 3D Liberty City, Vice City et San Andreas, l’éditeur revisite petit à petit les villes qui ont fait le succès de la série. Mais au-delà de se contenter d’une simple réactualisation, l’équipe en charge du développement a peaufiné dans les moindres détails leur jeu. Et dans le cas de Grand Theft Auto : Liberty City Stories, Rockstar Games nous avait sorti le grand jeu avec un nouveau scénario et donc des nouveaux personnages mais aussi et surtout de vrais modes multijoueurs qui sont passés à la trappe suite à son adaptation PlayStation 2. Désormais, on change de banlieue et on revient quelques année en arrière avec Grand Theft Auto : Vice City Stories. C’est incontestablement l’épisode qui a lancé une nouvelle vague de jeu sur consoles. La simulation de gangstérisme est donc née avec la création de Tommy Vercetti, un petit mafieux de pacotille qui s’en est allé fricoter avec les grandes pontes de la drogue pour monter son business. L’inspiration première de Grand Theft Auto : Vice City est sans équivoque le film de Brian De Palma : Scarface. Tony Montana… Tommy Vercetti…  Deux nationalités différentes mais un seul et unique but : la gloire et la reconnaissance quitte à avoir du sang sur les mains et un peu de poudre sous le nez. Mais le mimétisme entre le jeu de Rockstar et le long-métrage ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Les développeurs sont même allés jusqu’à recréer l’ambiance des années 1980, de ses tenues vestimentaires à sa musique, en passant par ses bagnoles ou l’architecture des immeubles.

 

Boys don’t cry

 

Et par conséquent, Grand Theft Auto : Vice City Stories reprend cet univers délectable pour la simple et bonne raison que ce volet se déroule quelques années avant les aventures de Tommy. Trois ans avant, très précisément. Cela veut dire que notre héros à chemise à fleurs n’a pas encore passé son petit séjour mémorable en prison et c’est donc tout naturellement qu’il cède sa place à un nouveau protagoniste : Victor Vance. Ce nom ne vous est pas inconnu si vous avez joué à GTA : Vice City, n’est-ce pas ? Vance est le nom de famille de Lance a qui vous avez prêté main forte en 2002. Et Victor - Vic pour les intimes - c’est son frangin. Il n’a pas les mêmes motivations que son frérot mais hélas les aléas de la vie et les crasses de son hiérarque vont le pousser à se débrouiller par lui-même, enchaînant petits boulots sur petits boulots avant de tomber dans l’engrenage du gangstérisme. Lui qui rêvait d’une carrière militaire à Vice City, le voilà désormais en train de magouiller à droite à gauche avec le genre de types assez peu recommandables.

 

Les crapules qu’il rencontrera l’emmèneront à découvrir les joies du trafic de drogues, de l’extorsion de fonds, de la vente illégales d’armes, du passage à tabac de taupes, du chantage et de la corruption. Bref, le train-train quotidien d’un habitant de Vice City qui a les dents longues. Mais malgré ses occupations, Vic n’a pas un mauvais fond ce qui tranche pas mal avec Tommy Vercetti, Carl Johnson ou Tony Cipriani. C’est à cause de ça, qu’il va se faire avoir comme un bleu par son officier supérieur amateur de films porno mettant en scène pêle-mêle Candy Suxx, qu’on ne présente plus, deux trois cochons et un taureau bien monté. Quand il n’est pas scotché devant le petit écran, il s’enfume le cerveau avec des substances interdites à Vice City. Et fort de sa position hiérarchique, c’est à vous qu’il demande de lui rameuter sa prostituée préférée et sa came habituelle. Ce petit jeu fonctionne un temps avant que les autres militaires de la base aérienne de Fort Baxter ne découvrent le pot aux roses et ne vous virent comme un malpropre.

 

I ran so far away

 

Si vous vous souvenez de l’agencement de GTA : Vice City, Fort Baxter se situe sur la seconde île du jeu sorti sur PC, PlayStation 2 et Xbox, celle qu’il fallait débloquer après quelques heures de jeu ou involontairement à cause d’un bug du jeu. Et c’est donc dans la zone de Downtown, Little Haïti, Little Havana et de l’Aéroport International Escobar que vous allez redécouvrir la ville. Encore une fois, les développeurs de Rockstar Games ont opéré à quelques modifications esthétiques histoire d’avoir l’impression d’évoluer dans une nouvelle ville. Mais du fait que les évènements se déroulent quelques années seulement avec GTA : Vice City, les modifications ne sont pas aussi flagrantes que dans Grand Theft Auto : Liberty City Stories. Quelques buildings ici ou là. Une ou deux constructions annonçant les futurs buildings que visitera Tommy Vercetti. Autant dire que si au détour d’un virage, on peut être surpris, en règle générale on retrouve très vite ses repères et aussitôt la première bagnole volée on part illico presto sur la petite île de Starfish Island voir la future résidence de Tommy Vercetti en espérant découvrir une bonne planque. Hélas, elle n’est pas vôtre et vous devrez vous contenter du petit appartement de Vice Port. Bien entendu, plus vous progresserez dans le jeu, plus vous débloquerez de cachettes. En attendant, vous vous baladerez afin de remarquer les quelques ajouts apportés par Rockstar Games. Commençons par les véhicules. Déjà impressionnant en 2002, le titre récupère quelques engins qui ont fait leur preuve, notamment dans Grand Theft Auto : San Andreas. C’est ainsi que l’on retrouve le BMX, le Jet-ski ou le Quad aux côtés des motos, des bateaux et des hélicoptères. Peu importe votre moyen de locomotion, vous remarquerez que certains designs ont changé et que de nouvelles marques ont fait leur apparition.

 

Au détour d’une ruelle, vous tomberez nez à nez face à une icône Rodéo qui vous oblige à massacrer un maximum de gangsters ou de bagnoles dans le temps imparti et avec une arme donnée. Et puis, bizarrement, vous remarquez la présence de ballons de baudruche sans y prêter attention avant de faire un détour dans le menu des statistiques. Et là, vous vous rendez compte qu’il s’agit d’un nouveau fil rouge pour GTA : Vice City Stories. Les paquets cachés ont disparu pour laisser leur place à ces ballons flottants qu’il faudra exploser à l’aide d’une arme à feu pour débloquer des flingues dans votre planque. Comme d’habitude, à chaque dizaine votre arsenal se remplit. Autant dire que repérer les 99 ballons ne sera pas chose facile car s’il était déjà difficile de mettre la main sur les 100 paquets de dopes planqués dans GTA : Vice City, ici vous devez vous baladez le nez en l’air pour les découvrir et qui plus est, il faut être armé. Et c’est souvent ce qui vous fait défaut lorsque vous vous faites alpaguer par les forces de l’ordre ou tuer par les cubains. Mais Rockstar Games a la solution pour pallier à ce problème, moyennant finance. En sortant du commissariat ou de l’hôpital vous pouvez récupérer vos armes contre un pot-de-vin de 2000$. Bien pratique surtout si l’on a passé des heures de jeu à récupérer un maximum de munitions en vue de taper une cosette musclée avec les gangs rivaux calfeutrés dans leurs bastions.

 

Hyperactive !

 

C’est certainement la plus grosse nouveauté de Grand Theft Auto : Vice City Stories. Appelés Bastions dans Saints Rows, il s’agit dans le cas du jeu de Rockstar Leeds de sites possédés par les clans qui dominent la ville. Il en pullule aux quatre coins de la ville et il ne tient qu’à vous de les récupérer afin de grossir votre "Empire" et de gagner quotidiennement un maximum d’argent. En attaquant, le véhicule garé devant chacun de ces buildings vous déclencherez une mini guérilla qui en cas de victoire assure le déménagement des anciens locataires. Il ne vous reste plus qu’à payer rubis sur l’ongle pour en prendre la possession et développer une nouvelle activité rémunératrice. Vous avez la possibilité de monter 5 business différents qui valent chacun leur pesant de cacahuètes. Racket, Usurier, Prostitution, Drogue, Contrebande et Cambriolage, pour chaque activité vous devrez réussir un certain nombre de missions afin de débloquer une prime de participation plus conséquente qui viendra s’ajouter quotidiennement à vos fonds financiers. Et pour encore plus de maille, vous pourrez faire évoluer votre bouiboui en taille. Seulement, la tâche sera plus difficile qu’il n’y paraît car vous devrez régulièrement vous fritter avec la police locale et les gangs rivaux en mission.

 

Mieux vaut être bien armé et équipé d’un gilet pare-balles pour affronter la situation. Qui plus est, vous pouvez assurer vos arrières en recrutant quelques gars de votre cartel. Mais les choses se compliquent sérieusement lorsque la police se mêle de vos affaires. Oubliez la facilité déconcertante d’un Saints Row, le retour à la réalité GTA est bien plus difficile car les flics ont gagné en agressivité. Il vous faudra beaucoup de courage et pas mal de chance pour atteindre le nombre d’étoiles de recherche maximal. Au premier niveau d’alerte, c’est finger in the nose. Les flics vous suivent timidement en bagnoles et les quelques motards zélés de la police tomberont de leur monture au moindre choc. Au deuxième niveau, les choses se compliquent rapidement avec des keufs qui ont gagné en précision de tirs et qui dégomment aussi vite que possible vos pneus lorsque vous fuyez en voiture. Rageant ! Alors avec 3 étoiles, les agents façon Miami Vice s’en donnent à cœur joie et les herses fleurissent à tout bout de champ. Imaginez le topo – sans tricher bande de petits malins ! – quand les swats, le FBI ou l’armée s’en mêlent, on rigole bien en repensant à Saints Row surtout que même la fuite en bagnole et devenu un calvaire. Habituellement, les policiers ne résistaient guère lorsque vous partiez sur les chapeaux de roue. Désormais, même pendant vos manœuvres, ils arrivent à vous arrêter. Le constat est pire avec les motos dès lors que vous les enfourchez. Grand Theft Auto : Vice City Stories n’est pas un parcours de santé en vadrouille ou en mission.

 

Missing you

 

La faute au gameplay peut-être ? Non, il s’agit essentiellement de la marque de fabrique de Rockstar Games, maintenant, c’est vrai que la maniabilité aurait mérité quelques modifications car depuis Grand Theft Auto : Liberty City Stories et plus généralement depuis Grand Theft Auto 3, elle n’a pas changé. Vous allez me dire : "Tant mieux  comme ça les habitués de la série trouveront rapidement leurs repères." Ce n’est pas faux. Mais au fil du temps et des années, on remarque que la visée pédale un peu dans la semoule à cause de sa rigidité connue depuis Grand Theft Auto : San Andreas. Grand Theft Auto : Vice City Stories en reprend donc le même système de lock. Seul problème, c’est que lorsque débarque une dizaine d’ennemis on ne sait plus trop où donner de la tête. En plus de cibler un adversaire, il faut penser à déplacer Vic pour le mettre à couvert ce qui entraîne une succession de boutons à appuyer. ? L1 (dégainer), Rond (tirer), L2 ou R2 (changer de cible) plus le stick analogique, ça fait un peu beaucoup vous ne trouvez pas, même pour une Dual Shock. Après, c’est vrai que pour le reste des actions tout rentre dans l’ordre même pour les phases de natation. Alléluia ! Notre nouvel avatar peut nager pas comme cet empoté de Tony Cipriani de Grand Theft Auto : Liberty City Stories. Cela ne veut pas dire que Vic Vance s’est approprié toutes les évolutions de GTA : San Andreas. Ainsi les développeurs ont encore fait l’impasse sur les aptitudes à développer, dommage, et sur la gestion de votre héros (le nourrir, le coiffer, l’habiller…), ouf ! Toujours d’un point de vue du gameplay, un petit truc nous tracasse tout de même sans être un véritable défaut. La conduite des véhicules a gagné en précision, un peu trop d’ailleurs, ce qui fait que la moindre manœuvre peut rapidement partir en sucette et qu’il est difficile de tenir une trajectoire droite sur les grands boulevards. De plus, voitures, motos, bateaux et camions ne sont pas aussi résistants qu’avant nous obligeant donc à changer de monture trop régulièrement.

 

Keep on loving you ?

 

Maintenant, pour ce qui est du passage de la PSP à la PlayStation 2, Rockstar Leeds a fait les mêmes erreurs que pour Grand Theft Auto : Liberty City Stories. En premier lieu, on notera la cruelle absence des modes multijoueurs qui sont indubitablement l’atout de la version portable. GTA reste et restera un jeu pour les solitaires sur le monolithe noir de Sony malgré la présence d’un pseudo mode 2 joueurs sur GTA : San Andreas. Et donc Grand Theft Auto : Vice City Stories ne dérogera pas à la règle, ouch ! L’autre conversion manquait est au niveau du moteur graphique du jeu. Moins fin que sur PSP et son écran aux couleurs alléchantes, GTA : Vice City Stories dévoile de nouveaux bugs qui viennent s’ajouter à la longue liste sur laquelle on passait l’éponge. On en fera de même ici bien que ça commence à nous faire suer au même titre que les quelques caprices de frame-rate qui peuvent nous jouer des tours en missions. Sinon pour le reste, tout se passe sans heurt. On redécouvre avec émotion les musiques des années 1980 à travers une large gamme de radios toujours aussi éclectiques, bourrées d’humour et assurées par des animateurs hors pairs. Mais la B.O de GTA : Vice City Stories ne serait rien sans les doublages au poil orchestrés par Rockstar Games et qui conviennent à la perfection à chaque personnalité. Enfin on notera pour terminer que la configuration de la manette à quelque peu changer notamment pour la croix multidirectionnelle qui devient un stick analogique gauche bis.





Julien Dordain Julien Dordain

le vendredi 9 mars 2007
18:30




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