Test Final Fantasy XIV A Realm Reborn : tel le Phoenix ?

Il est en effet inutile d'entretenir un quelconque suspense : si notre première excursion en terre d'Eorza nous avait laissés sur notre faim il y a trois ans, ce retour au pays est nettement plus enchanteur. Comme pour tout MMORPG qui se respecte, l'aventure commence par la phase de création de personnage. Et il apparaît déjà sur ce premier point que le jeu a été nettement amélioré par rapport à l'ancienne mouture, puisqu'on peut désormais personnaliser de très nombreux paramètres et ainsi se constituer un personnage à notre goût. Avouons que cela reste tout de même assez futile puisqu'on n'aura guère l'occasion de profiter pleinement du résultat dans le jeu, en dehors de certaines scènes cinématiques cadrées serré. Cela étant, c'est toujours bon à prendre, comme le fait d'avoir trois villes de départ différentes, qui sont autant d'occasions de constater les progrès effectués par ce Final Fantasy XIV "2.0". Alors qu'on reprochait au jeu original de manquer de didacticiels, on se retrouve ici totalement pris par la main lors de nos premiers pas. Les différentes fonctionnalités et subtilités nous sont expliquées au fur et à mesure, le chemin est suffisamment balisé pour qu'on ne se perde pas dès le début, et les premières quêtes nous envoient faire connaissance avec les différents marchands et autres PNJ importants. Bref, le jeu est devenu beaucoup plus clair et plus accessible, ce qui ne peut que séduire. D'autant plus que ces deux caractéristiques concernent également l'interface, totalement revue et corrigée. On se plaignait par le passé de la multitude de menus inutile et handicapants ? Hé bien, ils ont tous disparu ! L'interface revient à quelque chose de plus classique, éprouvé et, surtout, efficace. De plus, elle n'oublie pas d'être personnalisable. Tout cela nous fait gagner sensiblement en confort de jeu, et sert indubitablement l'aventure. A vrai dire, il semblerait que tous les reproches que nous faisions au jeu il y a trois ans aient été pris en compte.

From Ashes

Ainsi, les problèmes de lags et d'apparition tardive des personnages appartiennent définitivement au passé. Et alors qu'on regrettait que le système de mandats soit parfois trop rigide (notamment car il nous empêchait d'en réaliser plusieurs en parallèle), les quêtes sont désormais cumulables. On peut donc par exemple tuer dans une même zone plusieurs types de créatures, qui seront comptabilisées pour différentes quêtes, nous épargnant ainsi des allers-retours inutiles. Le système de prise de "propriété" sur une cible est plutôt bien pensé : le premier joueur à frapper gagnera dans tous les cas l'expérience et le butin qui lui reviennent, mais si d'autres viennent l'aider à venir à bout du mob, ils seront également récompensés, à la hauteur de leurs efforts. Pas de vol de cible possible, ni de coups donnés pour rien. Ce système permet d'ailleurs de réaliser plus rapidement les quêtes basiques, puisque les joueurs, même nombreux, n'ont plus forcément besoin de se partager les quelques créatures en présence. En parallèle des quêtes standards et des mandats, les joueurs rencontrent régulièrement des ALEAs (Apparition Localisée d'Evénements Aléatoires), qui reprennent grosse modo le principe des failles de Rift, des retombées d'arches de Defiance ou des événements mondiaux de Guild Wars 2. Concrètement, des monstres attaquent aléatoirement des lieux précis que tous les joueurs alentours doivent alors défendre. Pour mener à bien l'ALEA, il leur faut coopérer pour décimer un certain nombre de créatures, ce qui se fait alors tout naturellement, sans avoir besoin de constituer des groupes. Une manière toujours efficace de pousser les joueurs à ne pas trop soloter dans leur coin.

En revanche, certains joueurs ne manqueront pas de regretter que le système de combat ne soit pas particulièrement dynamique. Certes, il reste possible d'éviter certains sorts en se positionnant hors de leur portée, mais on reste très loin de ce que peut nous offrir un TERA par exemple."

Parmi les autres points fort du jeu, on retiendra également le système de classes, qui ne fait aucune différence entre professions de combats, d'artisanat ou de récolte. Non seulement les classes non combattantes sont relativement riches et agréables à jouer, mais surtout, chaque personnage peut changer de rôle comme il le souhaite puisque la profession n'est pas liée au héros, mais à l'équipement qu'il choisit de porter à un moment donné. Il n'est donc pas nécessaire de "reroller" pour découvrir les différents pans du jeu et, une fois différentes classes suffisamment montées, on peut s'adapter immédiatement à toute nouvelle situation. En revanche, certains joueurs ne manqueront pas de regretter que le système de combat ne soit pas particulièrement dynamique. Certes, il reste possible d'éviter certains sorts en se positionnant hors de leur portée, mais on reste très loin de ce que peut nous offrir un TERA par exemple. D'autres se désoleront peut-être que le jeu soit plus orienté PvE que PvP (nous n'en faisons pas particulièrement partie, mais c'est une question de goût), même si un enrichissement de l'aspect joueurs contre joueurs est d'ores et déjà prévu pour les mois à venir.

Enfin, on pourra toujours pester contre l'abonnement mensuel, même si on sait que certains "puristes" préfèrent ouvrir régulièrement leur porte-feuille plutôt que d'avoir affaire à une population et un équilibrage free-to-play. Dans tous les cas, ces petits reproches potentiels n'entament en rien l'une des autres forces de ce MMORPG : la licence Final Fantasy, bien sûr ! Retrouver des musiques emblématiques de la série ou cavaler à dos de Chocobo, ça n'a pas de prix pour le joueur élevé aux Final Fantasy. D'ailleurs, si ce dernier ne jure que par les consoles, il peut profiter de la version PS3 du jeu sans que cela l'empêche de partager l'aventure avec les joueurs PC. Cross-platform, Final Fantasy XIV : A Realm Reborn reste parfaitement maniable à la manette comme au clavier, même si ce dernier reste dans tous les cas conseillé pour pouvoir communiquer plus facilement. En ce qui concerne les graphismes, la version PC demeure en revanche éminemment préférable à la version PS3, la console de Sony n'étant pas assez puissante pour afficher d'aussi beaux environnements qu'un PC moderne. Reste maintenant à voir ce que donnera la version PS4 dans quelques mois !