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Test également disponible sur : PS3 - PS Vita

Test Dragon's Crown : un fabuleux hommage à la 2D

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Test Dragon's Crown sur PS3
La Note
17 20

Le talent de Vanillaware a encore frappé. Non seulement Dragon's Crown est une réussite visuelle, que ce soit sur PS3 ou PS Vita, mais il démontre de manière brillante que le beat'em all peut se marier parfaitement avec le jeu de rôle. A aucun moment le gameplay n’est pris en défaut, et cette complémentarité entre les différents personnages devient rapidement grisante. Du coup, on regrette qu'il n'y ait pas un plus grand nombre de donjons, ce qui aurait évité au jeu d'être répétitif sur certains de ses aspects. L'I.A. a de quoi frustrer aussi, mais Dragon's Crown procure un tel plaisir que l'on passe outre ces quelques défauts pour l'apprécier à sa juste valeur.

Retrouvez plus bas la suite de notre test de Dragon's Crown.


Les plus
  • Une réalisation de dingue
  • La B.O. qui retourne la tête
  • La profondeur des classes
  • La qualité des doublages
  • Durée de vie colossale
  • Addictif
  • L'efficacité du gameplay
Les moins
  • Les ralentissements sur PS Vita
  • Une I.A. souvent aux fraises
  • Parfois répétitif
  • Pas de doublage ni de sous-titrage en français
  • Pas assez de donjons


Le Test
Vanillaware n'est pas ce que l'on appelle une usine à gaz. Non, le studio de George Kamitani fait plutôt dans l'artisanat avec un goût prononcé pour la 2D. Chaque production issue de cette société quasi familiale sonne comme une ode au jeu vidéo, et on se souvient encore de Muramasa The Demon Blade sur Wii qui nous avait émerveillés en 2009. Avec autant de talent entre les mains, on s'attend à ce que Dragon's Crown nous mette des claques juste avant la sortie des blockbusters habituels de fin d'année. Est-ce le cas ? Réponse dans notre test.

Dragon s CrownLes préliminaires avec Dragon's Crown sont plutôt agréables, puisque l'on est d'abord invité à choisir son personnage parmi les six classes disponibles (Guerrier, Elfe, Amazone, Magicien, Sorcière, Nain). Un court tutoriel permet ensuite de se familiariser avec les différentes commandes, l'occasion de mieux goûter aux subtilités dont regorge le gameplay du jeu. Ainsi, à défaut d'être robuste physiquement, la Sorcière est précieuse pour défendre le reste du groupe des attaques adverses, en créant une barrière protectrice par exemple, ou alors en soignant leur barre vitale. En revanche, le Magicien se montre beaucoup offensif avec des sortilèges susceptibles d'engendrer d'énormes dégâts. Le bémol ? La nécessité de remplir sa barre de MP permanence, ce qui l'expose à l'ennemi. Le Nain, quant à lui, se démarque avec ses choppes façon Zangief alors que le Guerrier dispose de la plus grosse défense du jeu. Quant à l'Amazone, son agilité n'a pas d'équivalent mais un coup de tibia dans les yeux peut rapidement l'envoyer dans le coma. Enfin, l'Elfe est capable d'atteindre une créature située à l'autre bout de l'écran d'une flèche en pleine tête, d'autant qu'elle peut embraser ses projectiles avec les torches ramassées en cours de route. Vous l'aurez compris, chaque personnage possède ses propres skills en plus des compétences communes ouvertes à tous, ce qui renforce l'aspect RPG de Dragon's Crown. Et comme il est question de découvrir le royaume de Hydeland avec un groupe de quatre héros, prendre le temps de choisir ceux qui participeront à la prochaine quête peut éviter de perdre des vies bêtement, et de se retrouver sur la paille.

 

Si Arc Systems Works fait mal à la tête - dans le bon sens du terme - avec sa 2D venue d'ailleurs, George Kamitani et ses potes joailliers n'ont rien à leur envier tant Dragon's Crown est un travail d'orfèvre."

 

Dragon s CrownL'argent fait vraiment le bonheur dans Dragon's Crown, et même si parfois on a l'impression de perdre son temps, il faut bien reconnaître que sans un billet un poche il est assez difficile de progresser dans l'aventure. Réparer son équipement, se procurer toutes sortes de potions, ressusciter des morts à l'église du coin, évaluer les trésors ramassés dans les niveaux, tout a un prix. Même ranimer ses partenaires morts au combat tape dans le budget, d'autant que le tarif varie en fonction de leur level. Si cette taxe chatouille au début de l'aventure, ça devient un peu plus douloureux quand on commence à se coltiner des monstres particulièrement coriaces. Pour éviter de mordre trop souvent la poussière donc, mieux vaut s'en remettre au levelling qui permet d'améliorer nettement les aptitudes de son personnage. A l'instar des écus, tous les moyens sont bons pour gratter des points d'XP, y compris les plusieurs quêtes annexes soumises par la Guilde des Aventuriers. Leur chef n'hésitera pas à nous envoyer tuer des araignées, récupérer un trésor sans réveiller les orques, éliminer des golems en bois, ou encore redonner vie à une trentaine d'explorateurs. Bref, il faut avoir une patience en titane pour accepter les allers-retours, et on n'exagère vraiment pas quand on dit de Dragon's Crown qu'il est répétitif. Cela ne nous aurait pas posé problème si l'univers du jeu était suffisamment vaste, mais le nombre de niveaux conçus par les artistes de Vanillaware se comptent sur les doigts des deux mains. Toutefois, le studio japonais est assez talentueux pour donner à son oeuvre ce goût de reviens-y qui retourne le cerveau en deux secondes, et ce grâce à une réalisation sublissime.

 

le sourire du DRAGON

 

Dragon s CrownSi Arc Systems Works fait mal à la tête - dans le bon sens du terme - avec sa 2D venue d'ailleurs, George Kamitani et ses potes joailliers n'ont rien à leur envier tant Dragon's Crown est un travail d'orfèvre. L'avantage de proposer un nombre réduit de mondes, c'est de faire en sorte qu'il n'y ait aucun doublon. C'est le cas ici, et chaque donjon a sa propre identité. Les couleurs pètent les yeux, les animations défoncent et les paysages regorgent de détails à se briser la rétine. Et on ne parle même pas de ce scrolling différentiel qui donne une profondeur de malade aux niveaux. Du grand spectacle qui nous fera toujours pleurer dans une vingtaine d'année, c'est certain. On a quand même noté quelques ralentissements sur PS Vita dès que les explositions se multiplient à l'écran, mais rien qui ne remette vraiment en cause le savoir-faire de Vanillaware. Véritable festival visuel, Dragon's Crown en met aussi plein les oreilles avec des mélodies envoûtantes, surtout celle du village qui fait office de hub et où se trouvent toutes les premières nécessités. Les notes sont toujours jouées avec une justesse incroyable, et à aucun moment nous n'avons été lassés par la partition du jeu. Et si les bruitages ne sont pas en reste, c'est surtout devant le narrateur que l'on s'incline. OK, les voix et les sous-titres sont en anglais, et cela risque de refroidir ceux qui n'ont jamais porté Othello dans leur coeur. Mais les dialogues ne sont vraiment pas compliqués à comprendre, et cette intonation très maître du jeu fait immédiatement penser aux bouquins que l'on dévorait durant notre adolescence.

 

La difficulté est toujours bien dosée, et puis on prend quand même beaucoup de plaisir à revisiter les niveaux, ne serait-ce que pour découvrir les zones cachées passées inaperçues lors du premier run."


Dragon s CrownOn aurait tendance à l'oublier un peu rapidement, mais Dragon's Crown est aussi un beat'em all au même titre que Double Dragon ou Golden Axe. Il est donc conseillé de bien étudier les attaques des adversaires pour mieux les contrer. C'est surtout valable pour les boss qui donnent du fil à retordre, et affichent tant qu'à faire les limites de l'I.A.. Voir ses partenaires foncer tête baissée sur les golgoths, et passer son temps à gaspiller les continues pour les remettre sur pied sans avoir le temps de donner un coup d'épée, a de quoi rendre fou. Heureusement, le titre dispose d'un mode multi (en ligne ou en local) qui ne se débloque qu'au bout de quelques heures de jeu ; entre 5 et 6 généralement. Avec à ses côtés d'autres aventuriers qui se servent de leur tête, les choses sont un peu plus simples à appréhender, même si parfois on a du mal à voir ce qu'il se passe à l'écran. Puisque l'on parle des parties à plusieurs, il est dommage que le cross-play n'ait pas été pris en compte alors que le jeu est également prévu sur PS3. Malgré cette restriction assez regrettable, Dragon's Crown fonctionne comme une drogue dure et chaque temps libre est une incitation à y retourner. On met grosso modo une vingtaine de minutes pour boucler un donjon, aussi bien en empruntant la voie A que la voie B qui se débloque lorsque l'on doit récupérer les 9 talismans. La difficulté est toujours bien dosée, et puis on prend quand même beaucoup de plaisir à revisiter les niveaux, ne serait-ce que pour découvrir les zones cachées passées inaperçues lors du premier run. Oui, un sacré coup de coeur que nous avons eu là.






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Dragon's Crown

Jeu : Action/RPG
Editeur : Ignition Entertainment
Développeur : Vanillaware Ltd.
10 Oct 2013

10 Oct 2013

2018

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