Test Virtual Skipper 5

Les passionnés de voiles ne sont pas légions dans notre pays ou tout au moins nous pourrons dire que ce sport reste assez méconnu du grand public. Aussi, les néophytes peuvent légitimement se demander si un tel titre pourrait leur convenir et s’il ne serait pas trop technique. Mais que l’on se rassure, Virtual Skipper 5 répond aux attentes de tout le monde. Les puristes pourront configurer leur partie de manière à respecter scrupuleusement les règles de l’ISAF et ne naviguer qu’à l’aide des instruments de bord. A l’inverse, les novices bénéficient d’une foulée d’indicateurs en tous genres pour les épauler dans leur navigation : flèche directionnelle du vent, affichage des marques du parcours et des laylines, etc. Les parties sont d’ailleurs un peu plus accessibles dans ce sens et un tutorial complet permet de s’initier  aux subtilités de la pratique de la voile : apprendre à se placer par rapport au vent ou jouer sur les différentes voiles (foc, spi, etc.) pour gagner de précieuses secondes, négocier correctement un virage ou bien encore assimiler les dissemblances comportementales qui existent entre les différents types de navires disponibles. Conforté par le succès de Trackmania, Nadéo y applique le même community model. L’éditeur permet de créer très simplement ses propres parcours et les modeleurs en herbe pourront importer leur création dans le jeu et ainsi enrichir le nombre de navires disponibles. Si le mode en ligne décuplait la saveur particulière de Virtual Skipper 4, ce nouvel opus le met davantage en avant en adoptant un système de ladder identique à celui de Trackmania United. Autrement dit, il faut arriver à accéder dans le haut du classement de son département pour se hisser dans la compétition régionale, puis nationale et internationale. Côté réalisation, on ne trouve presque rien à redire. Les bateaux sont modélisés avec soin et la réalisation de l’eau flatte sérieusement la rétine. On regrettera un peu que les rivages des plans d’eaux soient un peu aliasés mais ce n’est pas le plus important. Niveau durée de vie, on ne peut pas non plus s’en plaindre. En sus du furieux mode en ligne, il est possible de participer à des courses simples, des coupes fictives et bien entendu de disputer la 32^ème Coupe de l’America. On pouvait reprocher auparavant à Virtual Skipper de ne pas proposer de véritable challenge pour le joueur en solo. Cette compétition comble donc cette lacune avec brio. Comme dans la réalité, il faudra d’abord se qualifier pour les demi-finales via la Louis Vuitton Cup pour ensuite affronter les vainqueurs de la session précédente : Alinghi. Le niveau est assez relevé car chaque erreur se paye au comptant : les petits tricheurs adeptes de l’option "recommencer" ou de la sauvegarde sont invités à passer leur chemin.