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Et qui dit remake dit avant tout refonte visuelle. Quatorze ans après, c’est un passage obligé… Pokémon Oméga Rubis et Alpha Saphir bénéficient donc du moteur graphique et des avancées de Pokémon X et Y, sortis en octobre 2013 : aventure intégralement en 3D, mise en scène des combats plus dynamique, variation des environnements et de la météo… Ces deux versions se mettent au niveau de la 3DS avec quelques petits plus sympathiques, comme les reflets dans les flaques d’eau (de nuit, on peut y voir le ciel étoilé) ou encore de nouvelles petites animations pour notre héros. C’est donc majoritairement très réussi, et on redécouvre les décors plus naturels de Hoenn. Revers de la médaille : on retrouve des chutes de framerate pendant les combats et la 3D relief n’est toujours disponible que durant les affrontements. Par ailleurs, si les mouvements de caméra sont toujours aussi peu utilisés, ils sont beaucoup plus pertinents ; la gestion un peu catastrophique de angles de vue à Illumis l’année passée a laissé des traces… Les mêmes forces pour à peu près les mêmes faiblesses : Rubis Oméga et Saphir Alpha ne révolutionnent rien visuellement, mais après le bond en avant de 2013, on s’y attendait un peu.
REMAKES REMIXÉS
Le moteur graphique n’est d’ailleurs pas le seul élément à être repiqué des versions X et Y. Le gameplay reste sensiblement identique également. Le Poké Multi-Navi refait son apparition et intègre toujours la Poké-Récré, les fonctionnalités multijoueurs et le Système de Perfectionnement Virtuel. On peut désormais y trouver le Navi TV Show, qui émet des bulletins d’informations all day long, mais qui trouve surtout son utilité quand on veut avoir des nouvelles régulières de ses amis connectés. Les Méga-Evolutions font elles aussi leur grand retour après une première tentative appréciée des joueurs, et ce chez une plus grande variété de Pokémons, y compris chez les légendaires Groudon, Kyogre, Latios et Latias. Le sac du Dresseur que vous êtes bénéficie encore une fois d’une organisation optimisée, avec des poches thématiques et des raccourcis possibles pour quatre objets au choix ; l’interface de navigation tactile a été légèrement améliorée, tout comme le Pokédex, et c’est désormais ce qui se fait de mieux au sein de la série (si ce n’est pour la carte, qui mériterait vraiment d’être plus détaillée). On regrettera cependant la fin de la customisation du héros et des combats aériens, qui étaient pourtant des idées toutes fraîches
Au-delà d’un scénario retravaillé pour l’occasion, qui vous amènera à affronter les Teams Magma et Aqua, ces deux opus se caractérisent par une map plus grande, comportant une large portion de zones sauvages et de routes aquatiques.
Mais ces versions Rubis Oméga & Saphir Alpha réussissent tout de même à se démarquer de Pokémon X et Y. Au-delà d’un scénario retravaillé pour l’occasion, qui vous amènera à affronter les Teams Magma et Aqua, ces deux opus se caractérisent par une map plus grande, comportant une large portion de zones sauvages et de routes aquatiques. Vous aurez donc de quoi étrenner votre tout nouveau Navi-Dex, qui est un des ajouts majeurs de l’épisode. Il vous permet de savoir d’un simple coup d’oeil s’il reste des créatures à capturer dans telle ou telle zone, et si oui lesquelles ; une bonne façon d’organiser vos recherches. De plus, le Navi-Dex vous offre la possibilité de déceler des Pokémon aux talents particuliers, aux capacités rares et au potentiel inné élevé. Plus vous rencontrez une espèce, plus vous avez de chances de trouver un exemplaire rare. La démarche est intéressante mais un poil rébarbative et vous oblige à prendre votre mal en patience avant de capturer un Pokémon ; avec vingt ou trente rencontres de plus, vous pourrez peut-être mettre la main sur un spécimen plus développé
FARCE-ATTRAPE
Pokémon Rubis Oméga et Saphir Alpha font également revenir du début du XXIe siècle des features assez importantes des épisodes originels sur GameBoy Advance, à savoir les Concours-Live et les Bases Super Secrètes. Les premiers vous poussent à développer le Sang-Froid, l’Intelligence ou encore la Beauté de vos bestioles afin de les présenter devant un jury. En lien direct avec la culture des baies, qui prend une dimension supplémentaire ici, le Concours-Live demeure une fonctionnalité assez inintéressante, ennuyeuse et finalement anecdotique. Les Bases Super Secrètes sont au contraire bien plus interactives : à partir de la moitié du jeu, vous pourrez en effet vous constituer votre propre refuge dans un des nombreux lieux prévus à cet effet à Hoenn et en changer à volonté. Entièrement personnalisables grâce à des dizaines d’items disponibles dans les boutiques, ces cachettes peuvent être visitées par les autres joueurs et même se transformer en arènes. A contrario, visiter les Bases Secrètes des autres dresseurs via le Streetpass et ramasser leurs drapeaux ouvre l’accès à des objets exclusifs. Reste que ce remake est un cran en-dessous des originaux en termes de difficulté. Game Freak et Nintendo semblent d’ailleurs décidés à la niveler par le bas ; on trace 90% de l’aventure avec notre Pokémon de départ, toujours largement supérieur aux autres. Un écueil qui devient un poil récurrent et qui pourrait gêner les joueurs chevronnés à la longue.
