Test Football Manager 2005

Voilà près de trois mois que les différents championnats européens ont débuté, et pas un seul jeu de gestion n’est encore disponible sur le marché ! Après les mauvais départs de certains ténors de notre championnat, il est toutefois temps pour certaines équipes de rectifier le tir, et vite. Si, pour les entraîneurs de L1, il n’est rien possible de faire avant la trêve hivernale, c’est entre vos mains, que le sort de votre club fétiche repose donc désormais. Certes, il s’agit uniquement de prendre les reines d’une façon virtuelle, mais qui sait, un jour, si la Direction Technique Nationale (DTN) ne se servira pas de tels jeux de gestion pour recruter le futur sélectionneur de l’équipe de France, comme le fait l’armée en entraînant ses pilotes sur des simulateurs de vols de type Flight Simulator.

Tournez Manège

Histoire de vraiment maîtriser leur sujet, les développeurs et les jeux eux-mêmes se retrouvent régulièrement sur le marché des transferts. Si le numéro un mondial reste incontestablement Electronic Arts avec l’acquisition de licences comme Time Splitters ou Burnout, Sega a réussi un joli coup cette saison en récupérant dans son effectif le très prometteur Football Manager 2005, dont le contrat fut laissé vacant par son ancien employeur Eidos pour des raisons encore un peu étranges. Dans la transaction, le jeu développé par Sports Interactive a dû changer de nom, laissant la juteuse licence de l’Entraineur (Championship Manager chez les rosbifs) à son ancien patron, et devenant alors au passage Football Manager. Mis à part le nom, Sports Interactive a pu garder tout le code et les bases de données du jeu, ce qui nous permet donc d’avoir en ce Football Manager 2005, ce que nous aurions du avoir avec l’Entraineur 5 Saison 2004-2005. De son côté Eidos sortira donc bien l’Entraineur, mais il s’agira bien d’un jeu différent, développé par un nouveau studio en interne. Pour résumé, si vous vouliez la suite de l’Entraineur, il vous faudra acheter Football Manager 2005. Dans la lutte aux jeux de management de foot, on n’oubliera pas non plus de citer les autres prétendants au titre que sont LFP Manager 2005 de Electronic Arts, Roger Lemerre La Sélection des Champions chez Codemasters et Arsene Wenger présente Professional Manager chez Ubi Soft (Notez que l’on pourrait organiser l’élection du nom le plus ridicule). Si l’on considère que Football Manager est lui parrainé par Didier Deschamps, on en regretterait presque que Vahid Halilodzic ne collaborent pas lui aussi avec un éditeur pour prêter son nom et son savoir faire à un jeu.

Débutants, attention, jeu prenant

Ces petites précisions extra sportives faites, nous pouvons désormais nous concentrer pleinement sur l’aspect sportif. Pour les petits nouveaux qui découvrent les joies du management et de la gestion, sachez que vous allez entrer ici dans un monde totalement à part. Bien souvent vos amis et votre famille ne vous comprendront pas. Jouer, ce n’est déjà pas toujours évident de le faire accepter par ses parents, mais gérer, manager, s’exciter, crier et parfois s’énerver devant des grands tableaux et des feuilles de résultats dignes d’un tableau Excel, sera un mystère encore plus dur à éclaircir pour eux. Le but du jeu est simple, faire parvenir votre club préféré au plus haut échelon mondial, tout en remplissant les objectifs présidentiels. Selon le club et le budget, si vous n’obtenez pas des résultats rapidement, votre tête risque fort bien de tomber après quelques mois seulement. Mis à part quelques légèretés sur le plan marketing, vous pourrez absolument tout gérer dans votre club. Ajuster votre tactique à trois, quatre ou cinq défenseurs, définir les tireurs de coups francs et de corners, choisir le capitaine, appeler en équipe première des petits jeunes du centre d’entraînement, pénaliser verbalement ou financièrement un joueur qui aurait fait des déclarations insultantes envers vous ou votre stratégie, ou encore réagir dans la presse et répondre aux attaques des entraîneurs adverses.

Toutefois, vous ne pourrez pas tout faire tout seul, et il vous faudra donc engager un staff compétent, avec un entraîneur adjoint, des recruteurs, des entraîneurs pour les gardiens et la réserve et des kinés pour les joueurs en petite forme.

Un jour, toi aussi la 3D t’envahira

Pour les fidèles de la série, ce n’est pas compliqué, rien n’a changé. Si certain reprocheront le manque de nouveautés, les autres se raviront sans doute de pouvoir prendre en main le jeu sans avoir à regarder dans la notice pour comprendre telle ou telle option. Néanmoins, après tant d’épisodes, un petit coup de neuf ne ferait vraiment pas de mal. Pourquoi ne pas reprendre les idées des concurrents et proposer une gestion plus approfondie sur le marketing, la publicité, le prix des entrées, les abonnements ou encore l’agrandissement du stade et des infrastructures ? Quitte à confier tous ces domaines à des assistants, le simple fait de le proposer apporterait un petit plus au jeu. Quant à la représentation des matchs, Sports Interactive n’a pas fait de miracles en changeant d’éditeur, et la 3D n’est toujours pas à l’ordre du jour. On est donc reparti pour une nouvelle saison de pastilles qui flottent et de phrases qui défilent sur l’écran. On est déçu certes, mais on finit par se faire une raison, et puis au fond, elles nous manqueraient ces petites phrases si elles n’étaient plus là. Mais avoir le choix ne serait pas un luxe. Les menus sont toujours aussi clairs et explicites, vous avez la possibilité de gérer l’équipe première, la réserve et les moins de 18 ans, déléguer ou prendre en charge l’entraînement, prolonger les contrats de vos joueurs, envoyer des émissaires chercher de jeunes joueurs aux quatre coins du monde, et gérer l’organisation des matchs amicaux en début de saison ou pendant la trêve. Si vous ne vous sentez pas l’envie de porter le chapeau tout seul, vous pouvez demander des conseils à vos adjoints concernant l’organisation et la tactique de votre équipe. Mais si les résultats ne suivent pas, celui qui sera viré, ce sera toujours vous au final !