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Extrêmement limitée, cette alpha fermée ne donne accès qu'à une seule carte multijoueurs, déclinée en deux modes très proches : Conquest et Domination. Le premier se joue à 32 contre 32 et demande de capturer et tenir des points de contrôle. Même principe pour le second, mais sur une portion réduite de la map, à 12 contre 12 et sans véhicules, pour des parties plus rapides et centrées sur les combats rapprochés. Autant dire que ce premier avis sur le jeu ne préfigure absolument rien de la campagne solo, ni de la richesse finale du pan multijoueurs. Il manque d'ailleurs encore beaucoup d'armes et d'options de personnalisation. En revanche, les classes sont d'ores et déjà établies, et il y a quelques changements par rapport aux épisodes précédents. On peut par exemple incarner un soldat d'Assaut, spécialiste du combat rapproché et muni de gadgets explosifs propres à venir à bout des véhicules les plus blindés. La classe Support possède des armes à la cadence de tir élevée et peut distribuer des munitions à ses coéquipiers. Le Medic est naturellement apte à soigner des alliés tombés sur le champ de bataille, mais il fait également office d'ingénieur capable de réparer les véhicules. Enfin, le Scout renseigne ses partenaires sur la position des ennemis, et abat ces derniers à grande distance, en bon sniper fourbe qu'il est.
TOUT EST UNE QUESTION DE CLASSES
Mais en dehors de ces petits ajustements de classe, la véritable innovation provient des deux classes de véhicules, Pilote et Tanker. Si vous choisissez d'apparaître sur la map dans un avion ou un char, alors vous endosserez automatiquement le rôle correspondant, votre arme principale devenant le véhicule lui-même. Ceci a pour effet de garantir au joueur l'accès immédiat à son engin de prédilection, mais également de l'inciter à ne pas l'abandonner à la première occasion. Du coup, les joueurs évitent de s'improviser conducteur du dimanche pour cinq minutes, et les parties gagnent en "professionnalisme". En plus de nous donner un avant-goût de ces nouveautés, l'alpha de Battlefield 1nous a d'ores et déjà rassurés quant à la fluidité et la qualité des graphismes qui, c'est une habitude pour la série et pour le moteur Frostbite, en mettent plein la vue. On pouvait craindre que l'environnement première guerre mondiale soit moins impressionnant qu'un univers futuriste mais, si l'on s'en réfère à la map actuellement proposée ("La Balafre de Saint-Quentin"), il n'en est rien. Effets de fumée réalistes, textures détaillées, portée visuelle élevée et destructibilité des décors sont bel et bien au rendez-vous. Ce dernier point garantit une évolution permanente de la map, au fur et à mesure que les pans de murs et les arbres tombent, que les portes en bois volent en éclats, et que les obus creusent dynamiquement des trous dans le sol. Autant d'éléments qui rajoutent à l'immersion, mais qui ont également une influence sur le gameplay. Dans le même ordre d'idées, cette alpha aura été l'occasion de découvrir le concept de "behemoths", ces véhicules énormes qui peuvent changer le cours d'une partie, puisqu'ils viennent automatiquement en renfort du camp qui est en train de perdre le match. Dans Saint-Quentin, le behemoth prend la forme d'un gigantesque dirigeable, qui survole la map et permet d'allumer les ennemis depuis les cieux.
Que ceux qui craignaient de devoir se coltiner d'interminables guerres de tranchées, des rechargements d'armes asthmatiques et des véhicules à la fois lents, raides et mous du genou se rassurent : Battlefield reste Battlefield !
Naturellement, des avions plus légers et plus classiques sont également disponibles, tout comme de nombreux véhicules terrestres. Etonnamment agiles, ces derniers contribuent à un gameplay rapide et nerveux qui, il faut bien l'avouer, n'hésite pas à prendre ses distances avec le réalisme. Que ceux qui craignaient de devoir se coltiner d'interminables guerres de tranchées, des rechargements d'armes asthmatiques et des véhicules à la fois lents, raides et mous du genou se rassurent : Battlefield reste Battlefield ! D'ailleurs, la présence d'armes et de véhicules prototypes, la vélocité du gameplay et les décors champêtres font qu'on a parfois plus l'impression d'être plongé en pleine Seconde Guerre Mondiale qu'en Première. Même la présence des zeppelins apporte plutôt une touche steampunk que "14-18". Cette impression générale restera à confirmer ou infirmer lors de la sortie du jeu complet, mais il semble d'ores et déjà acquis que le jeu ne se destine pas aux puristes de l'histoire du XXème siècle. Ceux-là peuvent se diriger dès maintenant vers Verdun, bien plus réaliste que Battlefield 1. Mais on ne peut pas en vouloir à DICE de privilégier le fun et l'efficacité au réalisme historique. L'inverse aurait été bien plus dommageable. Au final, ce premier essai de Battlefield 1 laisse surtout un goût de reviens-y, et on a hâte d'en découvrir plus !
