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Comme à son habitude, Electronic Arts profite des évènements footballistiques pour nous resservir un opus estampillé FIFA mais renommé pour l’occasion Coupe du Monde ou Euro. Après l’Euro 2000 en Belgique et aux Pays-Bas, c’est le Portugal qui accueille ce championnat européen et pour l’occasion, EA Sports nous offre un UEFA Euro 2004 bien pauvre en nouveautés et accusant des mêmes lacunes que FIFA 2004.
"Can you feel it ?"
Coupe européenne oblige, les équipes présentes dans UEFA Euro 2004 sont uniquement nationales. Au nombre de 51, leurs statistiques varient selon le passé, la réputation et le succès du pays. Bien évidemment la France, du fait de sa victoire en 2000, possède les meilleures stats à la différence de St Marin ou du Lichtenstein relégués en bas de tableau. Seulement voilà, un problème se pose pour tous les joueurs de FIFA Football 2004. Quel est l’intérêt de jouer avec 51 équipes lorsqu’on peut en choisir 350 (dont toutes les équipes nationales européennes) ? C’est surtout au niveau du contenu qu’Electronic Arts doit faire un effort afin de proposer à son public un soft novateur et intéressant. Force est de constater qu’EA sports a su tirer les enseignements des critiques faites à l’égard de Coupe du Monde FIFA 2002. Sorti peu avant le mondial de football, le soft avait scandalisé la presse et les joueurs par son manque cruel de modes de jeu. Aujourd’hui les choses ont changé : fini les traditionnels Matches Simples et Coupe, Euro 2004 propose 5 nouveaux challenges : match de rêve, scénarisation, aller/retour, compétition et tirs au but. Les plus intéressants du lot sont les deux premiers cités. Le Mode Match de Rêve vous permet de créer votre équipe idéale en sélectionnant les joueurs européens de votre choix peu importe leur nationalité, et les faire participer à un match amical. Pour ce qui est du Mode Scénarisation, vous allez créer une situation de jeu et tenter de la débloquer. Avec un peu d’imagination, on peut corser le challenge. Dès lors gagner un match alors qu’on est mené 3-0 en deuxième mi-temps relève du génie (NB : toute ressemblance avec des évènements connus ne serait que fortuite). Voilà un exemple parmi tant d’autres. Vous pourrez modifier le nombre de cartons jaunes ou rouges, le temps restant, le nombre de buts inscrits ou le type de prolongations. Mais bien évidemment, l’intérêt principal d’UEFA Euro 2004 réside dans son Mode Coupe mais il est toujours plaisant de voir graviter autour des modes de jeu parfois innovants.
"Oui, je connais bien Zazie…"
A la manière de notre Johnny national (et de son grand moment de solitude), il faut remettre en question les connaissances d’Electronic Arts à propos du football. Qu’on le nomme FIFA, Coupe du Monde ou Euro, la confrontation face à Pro Evolution Soccer est inévitable. Et UEFA Euro 2004 ne va pas échapper à la règle. A l’heure actuelle, EA Sports voit fondre son public comme neige au soleil depuis l’arrivée de PES sur Playstation 2 beaucoup plus axé simulation. Afin de contrecarrer cette tendance et de redorer son blason, le géant américain a fait évoluer la série des FIFA. L’opus 2003 a été une excellente surprise tant au niveau du gameplay que du moteur graphique. Pourtant l’engouement est retombé tel un soufflet avec un FIFA 2004 présentant des ralentissements et une physique étonnante. On aurait pu croire que cet Euro 2004 allait gommer tous les défauts graphiques du jeu sorti en octobre 2003 mais il n’en est rien. Fort d’un moteur visuel mettant en avant la modélisation des joueurs et une motion capture excellente, le jeu accuse un frame-rate capricieux durant le jeu et même lors de la navigation dans les menus (un comble !). Il en résulte malheureusement un gameplay ralenti et un cruel manque d’intensité. Et ce n’est pas le Off The Ball Control qui va donner un peu plus de rythme au jeu. Point fort de FIFA 2004 selon Electronic Arts, cette technique qui permet d’élaborer des stratégies en utilisant un joueur qui n’a pas le ballon s’est révélée insuffisante pour représenter un véritable intérêt. Il est donc surprenant de voir cette commande reléguée en deuxième ou troisième plan, comme si l’éditeur avait compris son erreur. On verra bien si le Off The Ball Control est abandonné définitivement avec le prochain FIFA 2005 ou si EA Sports va repenser cette technique de jeu. Malgré ces défauts qui ensevelissent le soft, Euro 2004 peut être fier de ses graphismes. Mis à part quelques problèmes de peau et certains visages fatigués, les joueurs ressemblent comme deux gouttes d’eau à nos footballeurs préférés. Mais c’est bien évidemment l’ambiance qui règne dans le stade, les commentaires et les musiques qui font honneur à Euro 2004 comme pour les autres opus de la saga FIFA. Cela prouve une fois de plus que Konami a du boulot à faire avec son Pro Evolution Soccer ou son Winning Eleven pour nous proposer les chants des supporters convaincants ainsi qu’un Guivarch et un Cyril Linette bien plus inspirés.
