Inutile de revenir sur l'historique de Street Fighter III : 3rd Strike, tout le monde le connaît, ou se doit de le connaître. Car c'est le jeu qui a révélé Daigo Umehara au grand public, avec cette séquence mémorable à l'EVO 2004 où The Beast détruit le Houyoku-Sen de Chun-Li, incarnée à l'époque par Justin Wong. C'est aussi Street Fighter III : 3rd Strike qui a construit la réputation des sessions Gnouz, avec ce gamin haut comme trois pommes qui a appris la vie à un père de famille ; on en chiale encore. Et puis, Street Fighter III : 3rd Strike, c'est quand même l'un des rares jeux de baston élitistes qui donne envie de s'entraîner pendant des heures sans reprendre son souffle, contrairement à The King of Fighters dont l'aura n'est jamais parvenue à aller au-delà des caves de Gaston Dourdin, et encore. Bref, avec Street Fighter III : 3rd Strike Online Edition, Capcom savait qu'il n'aurait pas besoin de dépenser des fortunes pour développer un remake à la hauteur de la légende ; et ce serait mentir d'affirmer le contraire tant les innovations sont minimes, ce qui n'est pas un défaut pour une fois. Les vieux de la vieille se retrouvent donc en terre connue, et même si Capcom jure avoir procédé à quelques ajustements en termes de gameplay, on ne met pas dix siècles avant de retrouver certains automatismes. On pense notamment au fameux parry introduit en 1997, et qui a littéralement révolutionné la série en permettant de contourner le guard damage. Face à des joueurs rompus à l'exercice, les furies lâchées au pif se paient cash. Street Fighter III : 3rd Strike Online Edition nécessite une rigueur de tous les instants, ce qui tranche assez nettement avec les productions actuelles. Ceux qui estiment SUPER Street Fighter IV ultra exigeant risquent de perdre connaissance.
Et puis, Street Fighter III : 3rd Strike, c'est quand même l'un des rares jeux de baston élitistes qui donne envie de s'entraîner pendant des heures sans reprendre son souffle, contrairement à The King of Fighters dont l'aura n'est jamais parvenue à aller au-delà des caves de Gaston Dourdin, et encore."
