Puisque Resident Evil Revelations a d’ores et déjà fait l’objet d’un test complet dans les colonnes de JEUXACTU en 2012 sur 3DS, puis l’année suivante sur PC, PS3 et Xbox 360, nous allons plutôt nous focaliser sur les changements (ou nouveautés éventuellement) apportés par cette mouture PS4 et Xbox One. Et quand il s’agit de portage ou de remaster, le premier élément qui nous intéresse est forcément l’aspect graphique. Qu’il s’agisse de la console de Sony ou celle de Microsoft, Resident Evil Revelations s’affiche en 1080p pour certes une résolution plus fine qu’à l’époque de la PS3 et de la Xbox 360, mais le poids des années, et le fait qu’il s’agisse surtout d’un portage HD d’un jeu 3DS, accentue davantage les défauts de ce dernier. Textures floues, couleurs qui bavent, modélisation souvent cubiques des environnements, le jeu trahit ses origines de jeu développé à la base pour une console portable aux capacités techniques limitées. C’est d’autant plus flagrant dès lors qu’une cinématique se lance, laissant place à des saynètes à la réalisation complètement has-been, appartenant presque à une autre époque. Si l’on est parvenu à faire abstraction de cette technique dépassée lors du transfuge de la 3DS vers la PS3 et la Xbox 360, quatre ans plus tard, la pilule a cette fois-ci du mal à passer.
MERCATO ZÉRO
Malheureusement pour Resident Evil Revelations, il n’y a pas que les graphismes qui sont à l’ouest, le gameplay a lui aussi sacrément vieilli. Si à l’époque, ce dernier avait été salué en proposant un savant mélange des genres entre les différents duos de personnages, rappelant Resident Evil 6 qui voulait renouer avec le survival horror tout en gardant le côté action que le grand public américain affectionne tout particulièrement, en 2017, les exigences ont bien évolué. Les déplacements sont rigides, la caméra manque de souplesse, les ennemis basiques paraissent amorphes, ce qui prouve à quel point Resident Evil est une série qui vieillit très mal dans ses mécaniques de gameplay. C’est d’autant plus vrai depuis la sortie de Resident Evil VII qui a su renouveler la formule et dépoussiérer un genre qui était en train de partir en désuétude. Petite compensation pour faire oublier ce travail de restauration quasi inexistant : la présence de tous les DLC et des bonus et ce petit prix de 19,99€. Ça sera l’occasion pour ceux qui souhaitent rattraper leur retard – avant tout scénaristique – de se lancer dans l’aventure à moindre frais, à condition d’accepter de faire un bond de plusieurs années dans le passé.