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Considérée par les fans de George Eddy comme le Pro Evolution Soccer des jeux de basket, la série NBA 2K initiée sur Dreamcast à l’époque par Sega a changé de main depuis quelques années et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle en a gagné en maturité même malgré le rachat par EA de la licence ESPN qui pèse son pesant de cacahuètes auprès des joueurs américains. Si en avril dernier, NBA 2K6 pouvait décevoir la faute à de multiples retards européens saccageant les mises à jour des effectifs et arrivant au crépuscule de la saison, le titre de Visual Concepts a trouvé tout de même sa place sur Xbox 360, reléguant sur le banc un NBA Live 06 incomplet. Mais, c’est surtout le gameplay qui a fait la différence à l’époque.
Pro Evolution Basket
Quand est-il aujourd’hui ? 2K Sports et son studio de développement n’ont fait que reprendre les fabuleux ingrédients qui ont fait le succès de ce dernier opus. Cependant, même un joueur qui s’est arrêté à NBA Jam sur Super Nintendo trouvera ses marques pour la simple est bonne raison que la configuration des touches tombent sous le sens. Dès les premières minutes, on capte tout de suite les actions réalisables et les boutons à utiliser que ce soit pour les dunks spectaculaires ou les séquences défensives. Cela dit, toujours dans le but de tendre un peu plus vers le réalisme, lorsque l’équipe adverse a le ballon en main, on remarque tout un tas d’animations visant à protéger la balle. Qu’il s’agisse de simples dribbles ou de protection de balle en faisant opposition au défenseur, on s’aperçoit qu’il ne sera pas si facile que ça de chaparder le ballon à moins que vous soyez un fervent admirateur des fautes et des lancers francs. La meilleure solution est d’attendre que l’adversaire fasse une bourde ou une passe téléphonée pour récupérer la balle d’un geste de la main et partir en contre-attaque. Malgré une prise en main rapide, il faudra enchaîner les rencontres pour gagner en expérience défensive afin que les matchs soient moins hachés et que les tirs de pénalité ne viennent littéralement saper votre moral, surtout lorsque vous faites une faute bête pendant le money time vous faisant perdre le match pour quelques points. Parlons-en des ces lancers francs, tout comme NBA 2K6, il faudra gérer les tirs à l’aide des fonctionnalités du Sixaxis. En théorie, ça semble plutôt facile mais dans la pratique, ajuster son tir en abaissant la manette puis en le remontant demandera beaucoup d’entraînement et de dextérité. Durant les premiers matchs, on en ratera une grosse majorité avant de comprendre le dosage adéquat pour marquer des paniers. Il va sans dire que choisir un joueur doué pour ces pénalités est la meilleure solution. Mais NBA 2K7, ce n’est pas que jouer en défense. Les attaques méritent tout aussi cette attention tant elles peuvent être rapides, dans le cas d’un contre, et très techniques lorsque les joueurs adverses se sont parfaitement replacés dans leur raquette. N’hésitez pas à faire tourner la balle pour trouver une brèche dans laquelle s’immiscer ou tentez directement un tir à trois points. Pour les néophytes ou les habitués de la série de 2K Sports, NBA 2K7 propose une multitude d’actions réalisables en jeu de la simple passe traditionnelle aux feintes en tout genre qui permettent une profondeur de jeu sans égal.
On prend les mêmes et on recommence
Et Dieu sait que vous allez devoir modifier votre façon de jouer au fur et à mesure que vous enchaînerez les modes de jeu. Comme d’habitude, la série NBA 2K ne déçoit pas et dispose de plusieurs challenges intéressants qui gravitent autour des matchs rapides. Les indispensables Modes Season et Tournament sont une nouvelle fois au rendez-vous pour remporter trophées et titres nationaux. Dans le même esprit, mais beaucoup plus intimiste, si l’on puisse dire, le Mode The Association s’apparente à un mode carrière pour lequel vous devrez faire progresser un club de la NBA au palmarès bien mal en point en respectant scrupuleusement les clauses de votre contrat et les demandes des dirigeants. L’autre mode dans lequel vous devez vous investir personnellement est repris de NBA 2K6 puisqu’il s’agit du Mode 24/7 Next où vous créerez votre propre basketteur et le ferait évoluer en acceptant certains défis proposés par les stars de la NBA dont Shaquille O’Neal himself. Encore une fois, Visual Concepts nous propose un mode scénarisé et si vous aimez les situations du même genre vous pouvez aussi créer vos propres défis avec le Mode Situation ou vous pourrez paramétrer différents réglages pour rehausser la difficulté des épreuves. Vous en voulez encore des modes de jeu ? Pas de problème ! Les joueurs qui sont tombés sous le charme de NBA Street ou NBA Ballers pourront se dégourdir les jambes dans la rue avec l’option Street, encore une fois initiée dans NBA 2K6. Et puis pour terminer, NBA 2K7 ne serait pas complet sans son mode online parfait de bout en bout et jouable jusqu’à 8 simultanément. Avec son total de 7 modes de jeu, en incluant le Mode Practice pour s’entraîner à maîtriser tous les aspects du jeu, NBA 2K7 est on ne peut plus complet. Cependant, on regrettera qu’une chose, c’est qu’il n’y a rien d’inédit par rapport à la version de 2006. Les développeurs de Visual Concepts ont préféré se concentrer sur l’évolution graphique du jeu.
Plein les yeux
Et force est de constater que si NBA 2K6 pouvait être léger aux yeux des joueurs, NBA 2K7 met les deux pieds dans le plat de la nouvelle génération de consoles. Le moteur graphique a été nettement amélioré depuis la précédente version et même si on y retrouve les mêmes détails, on ne peut que tomber sous le charme des graphismes. Tout d’abord, les clones polygonés de nos athlètes sont toujours aussi impeccables sur le terrain. Ils se meuvent avec réalisme grâce à une motion capture bien rodée. Mais au-delà de leurs déplacements, ce sont les détails associés à chaque mouvement qui nous bluffent. Les shorts et les maillots bougent selon les changements de directions ou les sauts afin de rendre l’action encore plus crédible même si cette innovation avait son apparition dans NBA 2K6. Au même titre que les tenues vestimentaires, la transpiration apparente des basketteurs nous plonge encore plus dans ce show américain avec les gouttes qui ruissèlent sur les corps et les reflets des lumières sur la peau. On regrettera cependant que certaines modélisations faciales ne soient pas plus fidèles à la réalité, même pour certaines grandes stars de la profession. Mais il n’y a pas que les joueurs qui ont eu droit à ce lifting graphique, le public en a pris également pour son grade, la sueur en moins. Souvent mal modélisé dans les jeux de sports, ici il est recrée en 3D intégrale et les spectateurs réagissent en fonction des actions et de l’intensité du match pour une ambiance ô combien jouissive. Et quand, ce ne sont pas eux qui assurent le spectacle, ce sont les mascottes, les pom-pom-girls, les angles de caméras ou les commentateurs anglais qui s’en occupent. Compte tenu du résultat et malgré un léger aliasing entourant les bonshommes, on se demande à quoi ressemblera l’opus 2K8 l’année prochaine.
