Test Lost : Les Disparus

C'est dans la peau de Jack que le joueur débute le jeu. Et comme on s'en serait douté, l'histoire lui propose de revivre les événements marquants des deux premières saisons de la série au cours de chapitres indépendants. Si vous n’avez pas suivi attentivement la série, autant vous dire que vous ne comprendrez rien au scénario tant le lien entre les chapitres est totalement absent. Ainsi, la première mission reconstitue la première scène du premier épisode. A son réveil, Jack se met aussitôt à porter secours aux autres rescapés; principalement Claire, une femme enceinte. Les jolis graphismes 2D reconstituent bien la scène et le fan retrouve avec plaisir certains passages précis comme lorsque l’un des réacteurs de l’avion tue un inconscient qui restait devant. La mise en situation est renforcée par des dialogues fréquents avec d’autres personnages importants de la série. Leur visage apparaît alors en bas de l’écran et sont facilement reconnaissables à l’exception de Kate qui a manifestement été défigurée dans le crash sur portable ! Par la suite, Jack découvre plusieurs endroits présents dans la série comme le Rocher Noir, la forêt, le bunker. Si la fidélité à la série est donc globalement respectée, plusieurs personnages sont cependant totalement exclus de cette aventure dans le jeu comme Michelle, Charlie, Michael, ou bien encore Eko. Pour ce qui est de l’histoire, les deux derniers épisodes ne correspondent pas à la seconde saison mais font probablement référence à la troisième saison. Si les graphismes sont travaillés et variés, la mise en scène immersive et la bande-son honnête, le gameplay et l’aventure font les frais d’une trop grande fidélité à la série ! En effet, le joueur ne dispose d’aucune liberté d’action réelle tant le jeu consiste à simplement suivre des flèches et à passer quelques épreuves qui n’ont rien de bien diabolique (tirer sur un sanglier alors que la visée est automatique !). En outre, la facilité extrême de Lost : Les Disparus donne l’impression au joueur de traverser un résumé pixellisé de la série. On apprécie ou pas, mais cela est en tout cas amplement insuffisant pour proposer un quelconque défi à un joueur ne serait-ce que moyen. D’ailleurs, en dépit des huit niveaux, le jeu se termine en une grosse heure à peine et il est complètement impossible de prolonger le plaisir du jeu en explorant les niveaux d’une linéarité ahurissante.