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Véritable bulldozer marketing au Japon, la marque Gundam continue toujours, 25 ans après sa création, à enrichir les fonds financiers de sa société éditrice : Bandai. Un succès national que les autres pays ont bien du mal à comprendre, surtout lorsqu’il s’agit d’adaptations en jeux vidéo. Frôlant toujours la médiocrité quand ce n’est pas la nullité, Gundam n’a jamais vraiment connu de moments critiques glorieux, si ce n’est celle de la presse japonaise pas toujours très fiable, surtout quand il s’agit des produits estampillés Gundam. Cela n’a pas empêché Bandai d’essayer d’implanter la licence aux Etats-Unis et en Europe où la franchise enchaîne gadin sur gadin depuis plusieurs années. Enième épisode d’une série qui tourne en rond depuis plusieurs décennies, Mobile Suit Gundam : Target in Sight prend le risque de se faire lyncher en public.
An UC 0079, un conflit oppose les forces de Zeon à la Fédération Terrestre, visiblement pas en accord sur certains principes de fond. Afin de régler leurs différends de manière rapide et expéditive, les deux factions ont décidé de se livrer une guerre sans merci. Avancées technologiques oblige, ce sont des robots géants qui sont utilisées pour aller foutre le dawa chez le voisin, à grand renfort de missiles et autres coups d’épée laser. Mobile Suit Gundam : Target in Sight nous offre donc la possibilité d’incarner au choix l’une des deux armées, possédant chacune leurs propres robots de guerre. Mais quel que soit le clan choisi, le joueur n’échappera pas à la lenteur de ces boites de conserve bien trop lourdes pour se déplacer rapidement. Un souci de l’authenticité nous souffle-t-on au creux de l’oreille. Certes, mais dans un jeu vidéo, une telle erreur de gameplay est synonyme de dilettantisme. Outre la lenteur des déplacements, les robots dans Mobile Suit Gundam : Target in Sight affichent un panel de mouvements bien limité, incapables de se protéger derrière leur bouclier tout en avançant. Pire, la visée se montre tellement imprécise et d’une lenteur affolante que les ennemis (coriaces) ont largement le temps de nous envoyer à la casse. Fort heureusement, entre chaque mission, il est possible de réparer et par la même occasion faire évoluer son avatar mécanique. Intéressante sur le papier, cette option dévoile rapidement ses limites, la faute à une interface austère, lourde à gérer et par-dessus tout fastidieuse. C’est d’autant plus un élément majeur du jeu puisque toute la stratégie de guerre repose sur sa façon à appréhender chaque mission. Ce n’est malheureusement pas la difficulté excessive du jeu qui parviendra à tenir le joueur plus longtemps en haleine, et encore moins cette fichue caméra, incapable de se recentrer automatiquement, et qui sera l’une des nombreuses raisons d’un abandon précoce.
Car Mobile Suit Gundam : Target in Sight multiplie les tares, tant au niveau de son gameplay lourdaud que ses graphismes d’un autre âge. Les combats sont confus, malgré la présence d’un système de lock et la jouabilité hasardeuse aura raison de notre patience, elle aussi limitée, il faut bien l’avouer. Hormis un affichage en HD, la réalisation du jeu fait pitié, n’ayons pas peur de mots. Les décors, se limitant à des champs de poussière dévastés, sont d’une pauvreté hallucinante si bien que le jeu est loin d’afficher un sex appeal ravageur. D’accord, nous sommes en face d’un jeu de robots mais le prochain Armored Core 4 semble déjà plus intéressant que celui-ci. Toujours est-il qu’à l’heure actuelle sur PlayStation 3, Mobile Suit Gundam : Target in Sight est certainement le jeu le plus laid de ce lancement européen, à peine digne de figurer sur PlayStation 2 sans même vouloir exagérer. Quelle tristesse…
@MaximeChao 
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