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Plutôt que de vous détailler de façon exhaustive le contenu du jeu, on vous propose plutôt de vivre l’expérience de l’intérieur, pour en saisir toute la portée. Une expérience suffisamment douloureuse pour faire passer les jeux de la Console Virtuelle pour des blockbusters ; mais l’espoir est permis. Malheureusement, après quelques secondes de chargement, on finit par déchanter : l’écran d’accueil s’avère d’une rare laideur, avec le constat que le jeu n’a même pas été localisé en français. Pour se faire les dents, le tutorial n’est pas d’une aide absolue - même s’il est possible de s’entraîner en situation, c’est toujours ça de pris -, l’interface étant plutôt mal fichue. Cette incroyable austérité, tant conceptuelle que visuelle, donne déjà furieusement envie de lâcher l’affaire. Le mode "Story" représente naturellement le cœur de G1 Jockey Wii 2008, et laisse la possibilité de créer son personnage en choisissant son apparence et son nom ; ce qui n’est pas du luxe pour un titre de ce calibre. Ensuite, il s’agit de disputer diverses courses pour grimper progressivement dans les classements, et tenter de devenir un "grand" jockey. En gros, vous allez devoir choisir les bons chevaux à monter, négocier avec les propriétaires, visiter des écuries… Tout ça se fait via des écrans moches à mourir, et des menus dont l’ergonomie reste à revoir. Surtout qu’à aucun moment, le pointeur de la Wiimote n’est utilisé, ceci explique peut-être cela. Bref, si on ne peut nier le fait que le jeu soit assez complet, rien n’a été fait pour mettre le contenu en valeur. G1 Jockey Wii 2008 ne se cantonne pas uniquement à la gestion, puisque le joueur est également amené à littéralement vivre les courses. La Wiimote et le Nunchuck dans les mains, nous voilà prêts à disputer des courses mémorables. On peut évidemment donner un petit coup de cravache au cheval pour le booster, se déporter sur les côtés, ralentir, changer de patte d’attaque… C’est rigolo trois minutes, mais ça devient quand même vite ennuyeux, d’autant plus que le moteur graphique du jeu n’impressionne vraiment pas les yeux. On sait bien que la Wii n’est pas capable de prouesses techniques hallucinantes, mais bien utilisée, elle peut offrir des graphismes franchement très beaux. C’est malheureusement loin d’être le cas ici, avec des couleurs ternes et des textures grossières. Avant autant d’aspects négatifs, on se dit que la compatibilité du jeu avec la Wii Balance Board est susceptible de sauver les meubles, mais cela n’apporte finalement rien à l’expérience. On se penche pour bouger le cheval, on tend les jambes pour sauter, inutile de jouer des heures pour s’apercevoir que l’apprentissage est nettement moins immersif qu’avec Wii Fit.
